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Les gauches face au fascisme

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Les extrêmes-droites en France et dans le monde prennent une ampleur nouvelle à mesure qu’elles se parent de nouveaux atours. Chemises brunes des milices, exactions de rue, antisémitisme virulent et théorie des races biologiques — tout cela semble avoir disparu au profit d’un autre genre de fascisme : en costard, plus policé. Parmi de nombreux déplacements rhétoriques, il a délaissé la guerre raciale pour lui préférer le « choc des civilisations », et troqué l’antisémitisme contre l’islamophobie.
Mais il ne faut pas s’y tromper : nous vivons bien la renaissance du fascisme sous des formes nouvelles. Ugo Palheta analyse ce processus de modernisation dans son ouvrage Comment le fascisme gagne la France. De Macron à Le Pen. (Éditions La Découverte). Les fascismes contemporains ont ceci de nouveau qu’ils ne proposent pas des utopies mais des rétro-utopies. Il ne s’agit plus de faire advenir un ordre nouveau mais de revenir à un état précédent selon le fameux « c’était mieux avant » (sous-entendu avant la mondialisation, avant la décolonisation, avant la dite révolution sexuelle, etc).
Pour lutter contre la fascisation de l’État, des médias et de la société, en affrontant la question des affects, il faudrait peut-être que la gauche renoue avec la pensée utopique. On différencierait ainsi une gauche qui rêve l’avenir et une extrême-droite qui cauchemarde le passé.
Pour aller plus loin on vous conseille les autres ouvrages d’Ugo Palheta :
Ugo Palheta et Ludivine Bantigny, Face à la menace fasciste. Sortir de l’autoritarisme, Textuel, 2021.
Ugo Palheta, La nouvelle internationale fasciste, Textuel, 2022, réédition en 2025.
Pour prolonger
4 réponses à “Les gauches face au fascisme”
Nous nous rapprochons de plus en plus de la conclusion de la saison 2024-2025 et merci pour cette émission qui récapitule les combats de cette/ces année/s et qui mettent en perspective ceux de la rentrée.
Sans négliger les difficultés, Ugo Palheta rappelle que la gauche radicale en France dispose encore de quelques atouts qu’il n’y a plus dans les autres pays qui nous entourent (à l’exception de l’Espagne, peut être qu’il n’a pas évoqué).
Oui, pour un débat avec Lordon sur la question de la nation.
Le texte en question sur lequel Ugo Palheta a des objections- Site Contretemps
La fierté communiste – ou la possibilité de la nation internationalistehttps://www.contretemps.eu/fierte-communiste-possibilite-nation-internationaliste/
ou en vidéo sur le fil youtube de Paroles d’Honneur https://www.youtube.com/watch?v=RD81_PZ8KhE
Ce même Lordon en bon spinoziste dirait par ailleurs que mobiliser sur un affect de haine n’est peut-être pas un chemin victorieux.
Mais il serait bon d’organiser le débat.Sans que Hors-Série ne devienne Radio-Lordon, il faut reconnaître la centralité de celui-ci actuellement sur le champ de la gauche radicale. Que l’on soit d’accord ou non sur ses thèses d’ailleurs, beaucoup des débats actuels se déroulent autour de ses énoncés théoriques pour les accepter, les réfuter, les compléter.
Par ailleurs, je suis un auditeur de « Minuit dans le siècle »
https://spectremedia.org/minuit-dans-le-siecle/) .
J’apprécie le Ugo Palheta animateur mais je crois que je préfère quand il a le rôle d’invité car il dégage un enthousiasme , salutaire en ce moment. Merci Ugo Palheta. Merci Hors-Série.
Merci à Galatée DE LARMINAT d’avoir animé cette émission avec des relances pertinentes.
J’ai bien aimé aussi le commentaire de Alain Ranier et sa proposition d’un débat entre Ugo Palheta et Frédéric Lordon sur la question de la nation. Toutefois sur ce sujet, Houria Bouteldja a aussi une approche différente de F Lordon. Elle n’est pas à négliger non plus pour dégager une synthèse et une tactique efficiente si c’est possible.
J’ai été assez scandalisé à la lecture du billet de Judith Bernard la semaine dernière, par le refus de la CGT-Paris sur la présence dans les murs de Paris-Dauphine comme à la Bourse du travail de Houria Bouteldja et d’autres organisations (?) La technique du cordon sanitaire et du « quand dira-t-on » des médias mainstream est un frein efficace pour infléchir la position des corps intermédiaires un peu trop fragiles. On a déjà bien vu leur frilosité lors de l’épisode Gilets Jaunes. Ils sont restés sur le « grain à moudre » avec le patronat qui lui est toujours sur la ligne de front « ce qui est à moi, est à moi et ce qui est à toi, ça se discute » intellectuellement, c’est assez court. En tout cas, c’est aussi auprès de ses acteurs intermédiaires qu’il faudrait trouver comment infléchir leur logiciel vers un peu plus de « haine ». Macron, lui a trouvé la fenêtre ouverte.Très bon entretien de Madame de Larminat. Je ne sais où l’invité pioche ses informations sur les Etats-Unis , je ne saurais lui conseiller le site GRAYZONE: site remarquable pour ses positions progressistes et qui démonte la dame Ocasio-Cortes qui est une suiveuse démocrate de première: pas de fond : elle tient à sa place. Ce qui agite ce pays c’est le commencement de la prise de conscience que les démocrates et les républicains sont alliés dans la couverture du pédophile sioniste Epstein qui touche le pays. Chez nous c’est un peu pareil…. Compte-tenu de la kakistocratie triomphante et que le seul avenir est la décroissance volontaire, l’avenir me parait sombre à moins que l’on trouve des hommes politiques capables de dire la réalité et cela passe par parler aussi de lutte des classes et du capitalisme et de la PAIX! ( même les écolos sont pour et la FI s’st courageusement abstenue sur le conflit Russie-Ukraine)L’Espagne a la aussi une avance sur nous concernant la Palestine.
@Gerard Lebrun
Ugo Palheta avait un texte de Lordon en tête (c’est lui qui le dit) et c’est pour qu’un débat entre lui et FL m’apparaissait nécessaire. Mais bien sûr, qu’Houria Boudeldja y a toute sa place. Il y a déjà des rencontres FL-HB (y compris sur ce site) . Le texte de Lordon est d’ailleurs une réponse, en autres, à la proposition de HB du Frexit, levier de la constitution d’un bloc barbare/beauf.
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