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Le capital sans XXIème siècle

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Quelque chose ne tourne pas rond dans le capitalisme : 12 000 milliards de dollars de titres — principalement de la dette publique — ont actuellement un rendement négatif. Autrement dit : les investisseurs sont prêts à payer pour prêter de l’argent plutôt qu’à investir dans l’économie réelle. Autant dire que ce n’est pas signe d’une grande confiance dans l’avenir du système… Et pour cause, les taux de croissance ne cessent de diminuer depuis les années 1970. Dans ce contexte, la « stagnation séculaire » — l’idée que la dépression économique devienne la norme — est devenue le grand débat économique de notre époque. Dans son article « Quand les capitalistes ne croient plus au capitalisme », paru dans le 5e numéro de La Revue du Crieur, l’économiste marxiste Cédric Durand s’empare de ce concept pour saisir la nature de la crise mondiale en cours et esquisser les voies de sorties possibles.
Confronté à la crise du Fordisme dans les années 1970, le capitalisme a su surmonter ses contradictions et trouver un nouveau souffle grâce à la financiarisation et à la mondialisation de l’économie. Mais voilà que ce système néolibéral atteint à son tour ses limites. L’activisme monétaire des banques centrales ne parvient plus à relancer la machine, tandis que le chômage, le sous emploi et l’austérité érodent la légitimité d’un système qui ne profite visiblement plus qu’à une minorité de la population. Pour le meilleur ou pour le pire, le capitalisme est en train de se réinventer pour persévérer.
Laura RAIM
4 réponses à “Le capital sans XXIème siècle”
Bonjour,
J’en profite pour vous féliciter de cet article remarquable paru sur médiapart concernant les différences idéologiques au sein du ou des partis conservateurs américains.bonne semaine.
Bonjour,
Cedric Durand évoque en fin d’entretien la question des relocalisation. Il n’évoque pas trop le libre échange comme cause initiale de la décroissance, dans nos contrées.
Suite aux délocalisations de la production et de nos savoirs, la création de richesse est ailleurs, assèchant le financement des systèmes de solidarité et les services publics (éducation, santé, etc..).
Ne reste alors que des activités de négoce qui ne créent rien, la dette publique finance les déficits des systèmes de protection; l’épargne privée s’épuise à poursuivre une consommation de biens venu d’ailleurs. A un moment l’économie locale n’a plus d’air.
Est-ce une réflexion erronnée?Petite astuce: comme Cedric Durand parle rapidement, j’ai téléchargé l’émission, et avec VLC où on peut ralentir la vitesse de lecture sans perte de qualité audio.
Je remercie également Laura Raim pour son article sur Médiapart.
Illustration du « délire » dont parle Cédric Durand avec l’extension du Quantitative Easing aux entreprises (les plus grosses évidemment, qui n’en ont pas besoin). Lire l’article jusqu’au bout permet de découvrir les hallucinants coups à 3 bandes (c’est proche de l’espoir miraculeux) sur lesquels parie la BCE pour que cela profite à la vraie économie (en mode cynique : plutôt l’histoire qu’elle raconte pour justifier cette politique) :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/08/la-bce-commence-a-acheter-des-dettes-d-entreprises_4942450_3234.htmlBonjour,
On aurait préféré une intervieweuse maitrisant davantage son sujet et posant de manière claire et structurée ses questions pour que le discours de l’économiste devienne vraiment accessible. Il a fait beaucoup d’efforts pour pallier cette défaillance mais certains éclaircissements ont manqué. Quel dommage !
Je continuerai néanmoins à écouter les émissions de Hors Série…
Pascal Petit
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