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Féminisme et queer : la réconciliation ?

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Les féminicides ne faiblissent pas, l’accès à l’IVG recule dans les pays occidentaux, des influenceurs masculinistes inondent les réseaux sociaux : on peut dire que le féminisme subit un « backlash », un retour de bâton, depuis le mouvement #MeToo. Contre le regain d’intérêt pour les discours naturalisants et les tropes réactionnaires en général, les militants LGBTQ+ et féministes semblent unis mais affaiblis. Il faut dire que la déferlante féministe a fait beaucoup de bruit mais s’est rapidement dissoute dans une nouvelle pop culture consensuelle à coups de films Barbie, de « girl power » et autres incantations.
Pour construire une hégémonie féministe alerte et transformatrice, on vous propose de revenir sur les vifs débats qui ont opposé féministes matérialistes et théorie queers. Deux approches s’affrontent ; la première insiste sur les conditions matérielles de la domination masculine : le mode de production patriarcal et division sexuée du travail. Au foyer, les femmes travaillent gratuitement, dans la sphère professionnelle, elles sont poussées vers des activités peu rémunératrices, pénibles et moins valorisées socialement (service à la personne, entretien, éducation). La seconde approche réfléchit en termes d’injonctions sociales à vivre comme ceci ou comme cela ; la violence proviendrait alors de l’hétérosexisme qui relègue à la marge les existences qu’il juge anormales, déviantes, queers, à cause de leur genre et/ou de leur sexualité.
Politiquement, les deux courants tirent parti de stratégies différentes. D’un côté, les matérialistes mènent une lutte des classes de sexe pour abolir cette exploitation économique. De l’autre, les queers expérimentent d’autres modes de socialisation et inventent des contre-cultures : do it yourself, fanzines, performances drags, saunas érotiques… Tant sur les analyses que sur les stratégies à adopter, ces deux visions du monde paraissent irréconciliables.
Notre invitée, Sophie Noyé, nous aide à y voir plus clair et à nous défaire des représentations simplistes que l’on peut entretenir à propos de ces courants politiques. Elle soutient, dans Pour un féminisme matérialiste et queer, qu’ils sont complémentaires et qu’ils partagent un socle politique commun… Lequel ? Comment définir les contours d’un « nous » féministe ? Et pour aller vers où ? L’avènement futur d’un monde où le genre est aboli, ou bien la profusion de communautés alternatives ? Ce sont les questions explorées dans cette émission.
Galatée DE LARMINAT
Une réponse à “Féminisme et queer : la réconciliation ?”
Il faut suivre , ce n’est pas à la portée de la première féministe/syndicaliste venue ne sachant trop qui sont les queers je n’ai pas tout compris, à qui vous adressez vous?
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