Hors-Série
Arret sur Images
Me connecter
abonnez-vous


Economie: l'offensive mainstream

En accès libre

André Orléan et Bruno Tinel

(POUR VISUALISER L'ÉMISSION, FAITES DÉFILER LA PAGE VERS LE BAS !)

Comment vit et meurt un courant de pensée? Qu’est-ce qui fait qu’une théorie économique se développe et s’affine au fil des décennies tandis qu’une autre s’essouffle et péréclite? La réponse est bien concrète, voire triviale, et n’a hélas pas grand chose à voir avec la puissance intellectuelle intrinsèque de la théorie en question : pour vivre, une école de pensée a besoin de “professeurs des universités". Car ce sont eux qui dirigent les Masters et les équipes de recherche, encadrent les thèses, et président les comités scientifiques des revues et des colloques. Or depuis une vingtaine d’années, la théorie “néoclassique”, celle qui prône l’autorégulation des marchés, a mis la main sur les instances de recrutement, de promotion et d’évaluation de la profession, de manière à ne plus laisser le moindre keynésien, marxiste, régulationniste, conventionnaliste ou autre “hétérodoxe” accéder au rang de professeur.

Bruno Tinel est maître de conférence à l’Université Paris 1. André Orléan est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS. Ils sont tous les deux des membres fondateurs de l’Association française d’économie politique, créée en 2009 pour tenter de résister à l’offensive institutionnelle du courant dominant et restaurer le pluralisme dans l’enseignement et la recherche. Ils nous expliquent le fond de la distinction entre orthodoxes et hétérodoxes, au delà de la caricature "ultralibéraux versus gauchistes", et nous décrivent les stratégies institutionnelles que le “mainstream” a mises en oeuvre pour asseoir son monopole sur la discipline.

 

En accès libre , émission publiée le 23/05/2015
Durée de l'émission : 89 minutes

Regardez un extrait de l'émission

Commentaires

20 commentaires postés

Bonjour, l avenir de l'enseignement en economie en France, orthodoxe ou hétérodoxe, est très interessant qua t aux questions de pensées "uniques" ou au contraire de pluralisme des idees, développées en université, au coeur du savoir.
En 2017, qu en est il ? Quelqu'un sait si la section "economie et société" de la chaire universitaire a t elle été créée depuis ?
Merci
C.L

Par Duena31, le 29/10/2017 à 21h20

c'est amusant , j'ai étudié en grande partie à Londres, et je n'ai absolument pas eu ni ce regard ni cet enseignement. J'ai découvert orthodoxe et hétérodoxe, dans le débat français.

J'ai étudié toute les théories à égalité, toujours en regardant les concepts, les polémiques, et les limites de chaque théorie et concept, le tout pour aller vers un regard propre et personnel .

Sur Walras , le néo- institutionnalisme et les théories modernes en général, La grande innovation de l’économie moderne est de dire : toute les théories classiques , néo classique , et même keynésienne (ou même Walrasienne), présupposent que l'information est parfaite (on a toute l'information , de manière égalitaire, et de manière non ambiguë) , hors cela est faux .

De la résulte plusieurs observation, si l'information n'est pas parfaite, cela veux dire qu'il y a non seulement les agents ne peuvent pas choisir de manière parfaitement rationnel, mais surtout les agents peuvent profiter de l’imparfaite information pour être malhonnête ("moral hazard" , d'ou l'usage de la theorie des jeux et des comportement et du behavioral economics ) . Il en resulte aussi que l'usage des maths est facultatif, car on parle de concept, et non de mesure et économétrie absurde (vu que l'on a des données anticipé , imaginé , "expecté" , le tout avec des mesures imparfaites) . De la on voit bien que les marchés sont loin d’être parfait, et que les jeux de force et position dominantes existent et doivent être contrecarré par la politique.

Pour revenir à Walras (c'est une théorie vital et des concepts hyper puissant) , et le concept de Pareto, les économistes ont étudié les biais et limite du système (Externalité, position dominante, monopole naturel, Merit Good, Paternalisme nécessaire etc ) , le tout pour justifier une multitude de cas d'intervention de l’état .

L'idée de l’économie moderne c'est de dire que l'état et les régulations ont leur rôle à jouer . Si le marché pouvait tout, et était le mode de production optimal en tout situation, les compagnies n'existeraient pas : nous serions tous des agents indépendants (une compagnie est une institution , appelé en théorie économique: hiérarchie, ou Organisation). C'est pour cela que tout ce courant est aussi appelé : "the origin of the firm" ou "the economics of Organization " .

je vous conseil le prix nobel Oliver Williamson, ses concepts (dont par exemple la main visible de la hiérarchie vs la main invisible du marché) .

Le vrai probleme de la dictature d'une idée dominante de l’économie dans la société , est lié au pouvoir de la finance, et le mépris de la finance pour l’économie réel.

En gros tout cela est plus politique que universitaire, et je n'ai pas vécue personnellement cette opposition et cet aveuglement dans mes études économique (au contraire) .

Le mode continental d’étude en économie est très ex cathedra et ennuyeux, alors que chez les anglo saxon, c'est plutôt fun, ouvert, et on fait un boulot de chercheur (on lit les textes scientifiques originaux et non les manuels d'eco. , on étudie toutes les théories à égalité: Marx est très souvent cité et lu ) .

Je ne suis donc pas très convaincu par la critique ici faite .

Sur le sujet il y a le texte de Lordon : https://rechercheregulation.files.wordpress.com/2013/07/ar3-lordon.pdf

PS: je ne peux pas mettre le lien du site officiel de Lordon!!! car bizarement le site de http://www.fredericlordon.fr/ a été fermé et à la place on arrive sur la pub d'une compagnie de création de siteweb qui aurait racheté sa page ?????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (mince alors tout ses textes scientifiques y étaient publiés libre de droit ).

sinon il y a aussi celui la accessible : http://cse.ehess.fr/docannexe/file/1814/lordon_ecopo_heterodoxe.pdf

Par Gauthier R, le 06/01/2016 à 11h01

Pardon, je découvre seulement aujourd'hui les derniers commentaires.

@MSC Comme vous l'imaginez, j'avoue avoir été très frustrée par cette émission sur France Inter. Je crains de n'avoir pas été suffisamment claire dans ma seconde intervention et surtout je n'ai quasiment pas réussi à en caser une ! (il faut encore que je progresse dans l'art de s'imposer et de prendre la parole dans ce genre de débat médiatique, je n'ai pas l'habitude...). C'était d'autant plus énervant que j'avais mille choses à répondre aux inepties en cascade de Landier, notamment sur une science économique prétendument non idéologique...

@Gynko Sur cette théorie ridicule du ruissellement des richesses dont se servent les libéraux pour justifier "scientifiquement" les cadeaux fiscaux aux riches, j'ai l'impression que même l'orthodoxie économique n'ose presque plus la défendre depuis quelques années...

Par Laura, le 12/08/2015 à 19h10

Bravo, et merci.

J'aimerai savoir, Laura, si jamais vous passez par ici, ce que vous avez pensez de l'émission de france inter à laquelle vous avez participé la semaine dernière : "A quoi servent les économistes s'il disent tous la même chose ?" (http://www.franceinter.fr/emission-le-debat-de-midi-a-quoi-servent-les-economistes-sils-disent-tous-la-meme-chose).
Le "débat" me semble ne pas avoir eu lieu ...
J'ai par ailleurs une curiosité d'ordre physiologique : quelle dose d'anxiolytiques aviez-vous prise pour pouvoir résister à la nécessité de frapper Augustin Landier ?

Par MSC, le 20/07/2015 à 14h51

Messieur André Orléan et Bruno Tinel, certains de vos amis ou vous même avez vous participé à celà ?
Votre discours victimaire passe un peu à la trappe quand on regarde les faits en 2004.

science économique : Pascal Salin attaqué. Un jury d’agrégation libéral enflamme l’université
http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article395

Staline contre Salin
http://archives.polemia.com/article.php?id=886

OPA ultralibérale sur l'agrégation d'économie.
http://www.liberation.fr/societe/2004/02/24/opa-ultraliberale-sur-l-agregation-d-economie_469997

Par Patrick Madrolle, le 05/07/2015 à 21h25

Merci pour une émission difficile (faut s'accrocher) mais passionnante.

Je recommanderai un livre qui permet d'appréhender de façon précise les failles du modèle dominant orthodoxe: L'imposture économique de Steve Keen. Très centré sur les théories économiques et leurs constituants mathématiques.

Par Laurent CHOLLET, le 13/06/2015 à 14h53

Merci ! C'est top !

Par Romain Gauthier, le 30/05/2015 à 21h04

C'est incompréhensible. Enfin, ça déborde de noms dont j'use dans mon enseignement de la philosophie en classe terminale. Mais, je me questionne après 25 minutes sur les liens entre CHAOS et INCHOATIF. C'est comme une antinomie théâtrale. Ca déborde, c'est vraisemblablement génial. Cependant, je regarderais la suite demain, car la médiatrice semblait devant un poncif, moins séduite par l'économie, qui n'est ni humanisme ni mathématique.

Par regis BARFUSS, le 27/05/2015 à 21h06

Whaou passionnant! J'ai adoré, dévoré! Dense mais on y apprend des choses passionnantes et la mise au point sur certains aspects s'imposait!
On y refait de l'histoire de la pensée économique, discipline dans laquelle je suis plongée depuis quelques temps et quel plaisir d'y retrouver ses héros! (Keynes, Veblen, Aglietta etc...)

Mon Hors Série préféré à ce jour sans hésitations!
Et il ne pourrait être détrôné que par un Dans le Texte avec Graeber je pense... :)

Par sarah kilani, le 27/05/2015 à 07h50

@Abracadabra et MSC : Merci pour les liens ! Ce que vous en dites correspond tout à fait à ce qu'en dit Cunningham (naïvetés psychologiques, poncifs, caricatural) et il les éclaire de façon assez plausible par la biographie de Rand (sa personnalité très égocentrée, son traumatisme d'enfant suite à la confiscation de leurs biens par les communistes).

C'est quand même fascinant de penser qu'une poignée de personnalités (je pense aussi à Bernays en l'occurrence) a formé l'essentiel de l'idéologie dominante américaine du vingtième siècle. Bien entendu, les choses sont plus complexes et d'une certaine façon, le monde était prêt à recevoir ce type d'idéologie et ces personnes ont sans doute répondu à une certaine demande mais tout de même c'est assez effrayant et personnellement je ne peux qu'y penser en voyant l'audience de Zemmour dont l'aura de "guide" n'est pas sans rappeler celle de Rand...

Par Lycendre, le 27/05/2015 à 00h42

Excellent choix d'invités et très bonne émission, merci !

On aurait effectivement pu vous écouter détailler plus longuement (et lentement !) l'historicité des théories économiques ...

Pour celles et ceux qui seraient curieuses d'Ayn Rand (et accessoirement anglophones), Stephen Colbert permettait il y a déjà un moment d'apercevoir le genre d'idées qu'elle a pu développer : http://www.huffingtonpost.com/2009/03/12/stephen-colbert-loves-ayn_n_174204.html

Par MSC, le 26/05/2015 à 23h51

Deux choses :

- Ayn Rand : il y a quelques années, je m'étais intéressée à cette figure incontournable du libertarianisme et très populaire aux US, et je m'étais attachée (pour ne pas dire forcée) à lire Atlas Shrugged (La Grève en français), un roman de 1000 pages, truffé de poncifs et de naïvetés psychologiques sur le personnage de l'entrepreneur vu comme un héros. Il faut avoir du temps, et le seul avantage qu'on en retire, c'est de pouvoir vivre de l'intérieur une pensée complètement hallucinante et hallucinée. Je ne conseillerai pas cette lecture à un proche, à moins de lui en vouloir, mais cela ouvre les yeux sur le fait que, oui, ce point de vue sur la vie, ça existe. Pour les plus pressés, il y a un film qui est une adaptation par King Vidor d'un autre de ses romans : The Fountainhead (en VF : le rebelle).

- L'émission : la première partie est pour moi précieuse. Je ne trouve pas qu'elle soit technique du point de vue économique, mais il est vrai qu'il y a beaucoup d'informations historiques et de name dropping. En tout cas, elle permet d'avoir une vue d'ensemble sur la diversité des courants orthodoxes et de clarifier le point de rupture avec l'hétérodoxie.

La seconde partie aborde un problème très intéressant : il me semble que les disciplines sont elles-mêmes le résultat de constructions sociales. Qui les définit, et quel est le rôle de l'Etat dans ces questions ? Les hétérodoxes fricotent, trop dangereusement pour certains, avec la sociologie (c'est là surtout que se situe le clivage) et cela me rappelle une citation de Bourdieu qui peut expliquer certaines résistances : "Si l'on accorde si difficilement à la sociologie l'officialité,[...], c'est aussi parce qu'elle a une prétention démoniaque tout à fait analogue à celle de l’État, celle de construire la vision vraie, encore plus qu’officielle du monde social. Elle est en concurrence avec la construction officielle de l’État, même si elle dit ce que l’État dit, elle dit que l’État dit la vérité officielle et se trouve de ce fait en position de méta-État, ce qui n'est pas prévu par l'Etat. Le sociologue fait quelque chose d’analogue au coup de force que fait l’Etat en s’appropriant le monopole de la construction de la représentation légitime du monde social."

Par Abracadabra, le 26/05/2015 à 22h06

Merci beaucoup pour les commentaires encourageants. Et merci Lycendre pour les idées de lecture.
Le pari était bien de creuser l'aspect théorique qui, personnellement, me passionne, mais je dois reconnaître que cette première partie est extrêmement dense et qu'en plus elle va très vite! Je m'excuse auprès de ceux que j'ai perdus en cours de route...
Gynko, vous faites bien de demander pour la pétition! La voici :
http://assoeconomiepolitique.org/petition-pour-le-pluralisme-maintenant/

Par Laura, le 26/05/2015 à 10h01

Comme d'habitude, une émission très construite et qui en même temps s'adapte parfaitement au discours de l'invité et en l'espèce, des invités. Tant pis si je me répète mais mille mercis pour cette émission qui commet constamment l'exploit de parvenir à mettre clairement en lumière les problématiques essentielles car pragmatiques des points névralgiques de la production culturelle et scientifique aujourd'hui.

En l'occurrence, j'avais vu André Orléan sur le plateau de Hubert Huertas, invité à débattre de son livre mais comme toujours les questions étaient vagues et le problème toujours posé de la même façon : les méchants orthodoxes face aux gentils hétérodoxes (de gauche). Grâce à cette émission, non seulement on comprend à quel point ce combat est un combat politique de premier plan mais en plus on en apprend plus sur ce qu'est la science économique aujourd'hui, la subtilité des écoles et la réalité des oppositions théoriques, questions ô combien capitales et pourtant quasiment jamais abordées. Je suis malgré tout d'accord avec le commentaire d'Annie Huet : on s'y perd parfois (une petite infographie n'aurait pas été de refus) mais le peu que j'en ai compris est très précieux et les explications d'Orléan et de Tinel très abordables. Donc merci !

Ce qui est assez "drôle", c'est que je suis en train de lire "les structures sociales de l'économie" de Pierre Bourdieu et qu'il évoque en introduction justement la tendance mortifère à la mathématisation de l'économie. Il faudrait que je recherche la citation exacte mais il plaide pour que l'économie retrouve ce pour quoi elle a un sens : l'être humain. Etudier des mécanismes d'un système (il parle notamment de l'obsession de la croissance) sans prendre en compte la finalité de ce système (le bonheur de l'être humain) n'a pas de sens d'autant plus lorsque cette science est connectée au politique de façon aussi directe !

Et autre évocation de lecture, la BD de Daryl Cunningham "Supercrash: How to Hijack the Global Economy". La BD n'est pas très très bonne mais dans une première partie, il raconte comment l'idéologie ultra-libérale a connu une espèce de prospérité via la destinée d'une certaine Ayn Rand, émigrée des années 30 je crois de la Russie communiste, et qui, de scénariste et romancière est passée "gourou" de cette nouvelle idéologie. L'un de ses vecteurs aurait été les grandes écoles parmi lesquelles Harvard. Le point fort de cette première partie est la mention du nom d'Alan Greenspan qui était un 'pratiquant' assidu jusque très tardivement. Je ne connaissais pas cette Ayn Rand (qui a tout d'un Eric Zemmour aujourd'hui) mais cela m'a fait penser à cela lorsque Bruno Tinel a parlé des grandes écoles américaines qui avaient petit à petit répandu leur modèle idéologique quasi totalitaire sur l'enseignement et la recherche en sciences économiques.

Par Lycendre, le 26/05/2015 à 02h15 ( modifié le 26/05/2015 à 02h17 )

Alors au début, j'ai failli abandonner le débat. C'était trop savant, trop compliqué, puis petit à petit, c'est devenu plus clair et passionnant. Enfin, on comprenait qui était qui. Les recrutements au CNRS, comme à l'université montrent un véritable scandale. Une machine à broyer ceux qui ne pensent pas dans la "bien-pensance". De l'ostracisme total ! C'est honteux. Et les médias continuent à inviter sur toutes les ondes ces soldats des marchés. Ca devient irrespirable. Merci pour cette émission très intéressante.

Par Annie HUET, le 25/05/2015 à 18h11

Cet écrasement venant de l'orthodoxie économique ne vient-elle pas en premier lieu de l'inversion des rôles entre le droit et l'économie ? Autrement dit ne sommes nous pas passé de l'idée que le droit est la fin et l'économie le moyen à l'idée que l'économie est la fin et le droit le moyen ? Autrement dit encore, une inversion de la servitude étant précisé que le droit c'est ce qui définit l'humain ? Mon intervention n'est probablement pas du niveau universitaire mais tout de même j'ai en tête qu'historiquement ce qui distinguait le droit français – qui en a inspiré d'autres – du droit anglo-saxon c'est une doctrine qui est au coeur de la relation des hommes entre eux sur tous les plans y compris économique à savoir que la liberté est relative et non pas absolue. Cette doctrine a conduit à la notion d'abus de droit à la fin du 19ème siècle et que les anglo-saxons ignorent totalement : la liberté de chacun s'arrête là ou commence celle de l'autre. Or je constate avec beaucoup d'agacement que notre droit si riche s'érode et s’appauvrit considérablement pour épouser les dogmes anglo-saxons voulant que la liberté doit être la plus absolue que possible et que la notion d'abus de droit est une notion de looser. Dans ce contexte, je ne suis pas étonné que l'hétérodoxie économique plus encline à penser l'économie selon des intérêts collectifs et plus à même d'introduire la notion d'abus de droit soit perçue comme une vision économique de looser et donc écartée.
Sinon l'émission est intéressante même si parfois c'est un peu confus.

Par Jean-Marc FIORESE, le 23/05/2015 à 22h44 ( modifié le 23/05/2015 à 22h47 )

Mise au point bienvenue et très éclairante. Merci.

Par Lea Dijoux, le 23/05/2015 à 21h50

très bonne émission, la question que je me pose : ce qui se passe en économie avec l'écrasement des idées "hétérodoxes" n'est-ce un épiphénomène du sort commun en Histoire, Philosophie, Sciences sociales ?...bref nous sommes dans une société de "normes" comme dirait Roland Gori il en découle le triomphe des "usurpateurs" :

Roland Gori - "La Fabrique des Imposteurs" vidéo 1h40
https://www.youtube.com/watch?v=2FEtiA18lZU

Par morvandiaux, le 23/05/2015 à 21h14

Oui ! C'est un peu technique et un peu trop "économiste".
Mais je voudrais résumer un peu, avec un brin de pessimisme :
Les gagnants ont gagné, les perdants ont été vaincus ! Et peu importe la réalité, nous ne sommes pas dans de la science, nous sommes dans des rapports de force de nature politique.
L'orthodoxie gagne, non pas parce qu'elle est plus adaptée ou plus vraie, elle gagne parce qu'elle est du côté des vainqueurs, et qu'elle justifie leur victoire...
Elle le sait, en tout cas, ses tenants en sont conscients, il ne reste plus qu'à en persuader les hétérodoxes qui en sont tout ébahis tellement ils croient en leur discipline.

Il n'y a aucune autre explication.

Merci Laura, je ne suis pas sûre de mieux comprendre l'économie, mais un peu plus la politique.

Par Yanne, le 23/05/2015 à 19h17

Désolée, mais pour moi c'est incompréhensible hahaahah! ça va pas me réconcilier avec l'économie.
C'est la première fois, j'ai aimé toutes les autres émissions, mais là forfait ;-)

Par Stephanie, le 23/05/2015 à 16h53