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Quelle crise de la masculinité ?

Dans le Texte

Francis Dupuis-Déri

La Une de l'Obs cet été a tiré la sonnette d'alarme : "Etre un homme après #MeToo" serait une affaire compliquée - laissant les mecs, comme sur la photo qui illustrait cette couverture, hagards, démunis et esseulés. Que l'on ne s'inquiète pas trop, cependant : depuis l'Antiquité romaine, chaque fois que la moindre revendication féministe se fait entendre, l'alerte est sonnée et les masculinistes sont sur le pont, annonçant que la masculinité est en crise et la société en péril. Bien sûr, à l'époque de Caton l'Ancien ça ne s'appelle pas comme ça : "féminisme" et "masculinisme" ne sont pas encore des notions en vigueur, mais ça n'empêche pas le-dit Caton de penser le phénomène en une vision tout à fait analogue à celle d'un Eric Zemmour : "Les femmes, écrit-il en 195 avant J.C., sont devenues si puissantes que notre indépendance est compromise à l'intérieur même de nos foyers, qu'elle est ridiculisée et foulée aux pieds en public".

C'est le livre de Francis Dupuis-Déri qui nous l'apprend, en nous offrant une très précieuse mise en perspective historique : la prétendue "crise de la masculinité" est vieille comme le patriarcat, et son expression connaît des périodes de recrudescence à travers les siècles, non pas lorsque les rapports de sexe tendent vers des formes d'égalité (par exemple au Haut Moyen-Âge en Europe) mais lorsqu'au contraire la domination masculine a repris des formes si radicales et si spectaculaires que les protestations des femmes se font plus vives - suscitant, à chaque fois, ce qu'on pourrait appeler une "Réaction masculiniste". Laquelle en général ne se contente pas de s'inquiéter qu'il ne soit plus possible d'être "un homme, un vrai" : c'est une rhétorique qui associe toujours la différenciation des sexes à leur hiérarchisation tacite (le masculin se caractérisant par des propriétés qui le vouent à une suprématie "naturelle") et cette hiérarchisation à la bonne santé de la société. Dès le XVIIIème siècle, le masculinisme est un nationalisme, assignant les femmes aux seules tâches reproductives afin de soutenir une démographie assez tonique pour assurer la suprématie nationale sur les nations rivales. Et si par malheur les nations connaissent des crises économiques ou des défaites militaires, c'est bien sûr à cause des femmes, ou de la "féminisation de la société".

Il faut le lire pour le croire, et le livre du politiste québecois est une hallucinante somme de citations, dont la lecture est aussi cocasse que terrifiante : il s'est vraiment trouvé, à toutes les époques à peu près, des masculinistes pour expliquer les malheurs du monde par les trop voraces conquêtes des femmes. Le génocide au Rwanda, les attentats du 11 septembre 2001, l'échec scolaire des garçons, le taux de suicide des hommes, ne cherchez plus : c'est à cause de l'émancipation des femmes et de la féminisation de la société.

On le comprend peu à peu, la soi disant "crise de la masculinité" a bon dos : c'est une arme de dépolitisation massive, qui permet de produire des pseudo-analyses du monde parfaitement aveugles aux rapports de violence et d'exploitation réels, et niant que la domination masculine est encore, factuellement, partout en vigueur. C'est aussi, tout bêtement, l'expression d'un anti-féminisme assez bas du front, qui s'invite ici et là - par exemple aux prochaines Universités d'été du féminisme, où s'exprimeront Raphaël Enthoven et Elizabeth Levy - en se faisant passer pour un art de la nuance ou un éloge de la différence dont il ne faut pas être dupe. Pour la paix des hommes et des femmes, pour leur émancipation respective et mutuelle, le masculinisme est le problème - ce n'est jamais la solution.

NB : Le livre de Francis Dupuis-Déri, "La crise de la masculinité, autopsie d'un mythe tenace", sorti au Québec (Ed. Remue Ménage), ne sera disponible dans les librairies françaises qu'à partir de janvier 2019.

 

Dans le Texte , émission publiée le 08/09/2018
Durée de l'émission : 83 minutes

Regardez un extrait de l'émission

Commentaires

18 commentaires postés

j'ai toujours pensé que les femmes étaient plus fortes que les hommes de par mon histoire personnelle , et ça a provoqué d'énorme trouble dans la construction de mon identité masculine. je pense que les termes de masculinité et féminité n'ont pas de sens dans ce débat sur le sujet qu'il traite il faudrait plutôt parler de prédateur et de prédatrice . il faudrait parler plutôt des raisons qui poussent a la prédation...parce que l'on parle que de ça en fait. Et c'est sur de part notre morphologie , notre éducation à la compétition , les hommes sont peut être plus souvent les agresseurs ; Mais je veux bien concéder que ce ne soit pas le seul problème .

Par jf, le 26/11/2018 à 00h44 ( modifié le 26/11/2018 à 00h45 )

une telle victimisation de la femme ne peut pas aider la cause feminine! C'est bien de vouloir comprendre mais en fait ca aurait été instructif de savoir l'histoire personnelle de ce monsieur? qu'est-ce qu'il se trimballe pour vouloir victimizer la femme a ce point?

Par delphine b, le 04/10/2018 à 16h21

Super entretien, comme d'hab ! :)
Pour compléter et en écho à un autre entretien chez vous : http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2018_pour-qu-un-enfant-grandisse_il-faut-tout-un-village.pdf
Sur le thème de l'alloparentalité.

Merci encore,
Sam

Par Samuel V., le 01/10/2018 à 00h32

@Catherine Richard : dans mon introduction, je propose de nous réjouir de la "crise de la masculinité", et non pas de l'avancée des femmes ; si la masculinité est le sentiment d'une domination légitime, et si ce sentiment est en crise, c'est une bonne nouvelle. Je vous propose de réécouter ces 9 premières minutes pour vous en assurer. Quant à Francis Dupuis-Déri, il ne cesse de constater dans son ouvrage combien la domination masculine, dans les faits, est encore partout en vigueur ; je ne suis pas certaine qu'il ait des leçons de féminisme à recevoir.
Par ailleurs, l'usage des majuscules d'insistance n'a d'effet que s'il est utilisé avec parcimonie ; de manière trop systématique, il donne l'impression de quelqu'un qui crie sans relâche dans une petite pièce où nous sommes tout proches. On vous lit, on vous entend ; la discussion est plus aisée quand tout le monde s'écoute calmement.

Par Judith, le 22/09/2018 à 18h58

j'aime bien sa comparaison avec le vol de vélo
je la réutiliserai
merci pour l'interview

Par Agnès93200, le 17/09/2018 à 23h33

Durant les 9 premières minutes de la présentation du travail de M.Dupuis-Déri Judith Bernard pose par deux fois la question de se réjouir des avancées des luttes féministes dans la société et précise "en tout cas, moi je m’en réjouis" mais jamais nous ne saurons si l’auteur de cet ouvrage "féministe" s’en réjouit lui-même, il conclut même par ""…QUE CE SONT DES AVANCÉES IMPORTANTES,LES FEMMES, LE SENTENT BIEN ET JE PENSE QU’ELLES S’EN RÉJOUISSENT"
Et bien NON Monsieur on ne s’en réjouis pas du tout, car pour le moment ,même si l’égalité des sexes est en toute lettre inscrite dans de beaux textes de loi, DANS LES FAITS QUOTIDIENS ELLES NE DEMEURENT QU’À L’ÉTAT DE BONNES INTENTIONS ET LES BONNES INTENTIONS remisent en question d’ailleurs tous les 4 matins (loi sur l’avortement) ou JAMAIS APPLIQUÉES (égalité salariale) ON EN A MARRE ! ET PERSONNE N’EST LÀ POUR FAIRE APPLIQUER CES LOIS ET LES FEMMES EN BUT À LA VIOLENCE MASCULINE NE TROUVENT AUCUN SECOURS QUE LA POLICE ! On chiale sur les femmes battues ou qui meurent sous les coups de leur conjoint MAIS AUCUN DISPOSITIF AUTRE QUE DES FLICS GOGUENARDS NE LEUR TEND LA MAIN !
Je pense que ce monsieur regarde un peu les femmes comme des insectes et leurs problèmes comme une étude entomologique ne le concernant pas d’avantage.

Par catherine richard, le 17/09/2018 à 12h30

Bonsoir,
Excellente mission comme toujours, mais cela m'a fait sourire quand, à la fin de l'entretien, vous reprochez (gentiment) à FDD de "prendre la place" d'une féministe alors qu'il a rappelé au début de l'émission que les hommes reprochaient aux femmes de leur prendre les places, ou les postes, qui leurs seraient dévolus de par leur position masculine.
Finalement, nous attribuons sans nous en apercevoir un rôle ou une place à quelqu'un en fonction de ce que les structures sociales nous disent de lui (ou d'elle).
Or, il me semble que la place symbolique, ou sociale, des hommes et des femmes est une préoccupation qui intéresse nécessairement l'un et l'autre, car tout cela se fait à deux (comme dans les couples).
En tout cas, je vais lire le livre.
Bien cordialement

Par Fulub, le 16/09/2018 à 23h05

belle rencontre .

j'ai appris pas mal de chose qui m'oblige à revisiter mon rapport au mythe du masculin qu'on nourrit malgré nous et qui nous aliène

Par bernejo, le 16/09/2018 à 14h37

@Judith

Merci pour votre réponse et pour votre franchise sur le mec perché là-haut. Beaucoup ont marché....présenté des jours durant comme "le papa désespéré qui..." des termes dont vous comprenez complètement la portée. Avant que les journalistes ne creusent plus. Parce que oui ! Bien sûr ! C'est super important que les hommes s'impliquent à égale hauteur dans l’élevage et l'éducation du bipède qu'ils ont co-conçu (la vessie explosée en moins).
Et sinon, vous avez raison, le jeu en vaut la chandelle, mais c'est tellement fatiguant et pour un certain nombre de femmes le prix en est tellement grand au moment où elles se retrouvent exténuées et bouleversées par le changement, que j'en suis révoltée. Je le vois au quotidien. Je comprends celles qui baissent les bras même si je trouve ça dommage.
L'empathie, la réflexion, l’égalité...plus j'avance, et moins ça m'a l'air naturel.

Par Malagate, le 12/09/2018 à 17h53

@Malagate : en effet, sur l'affaire "du mec en haut de sa grue", je n'avais pas du tout suivi le dossier, je ne parlais que de l'effet de sympathie qu'avait provoqué en moi (à tort, je le reconnais tout à fait) l'image de ce père perché pour revendiquer ses droits à éduquer ses enfants. J'avais été manipulée, sans le savoir, et n'avais fait aucun effort pour y voir plus clair.
Pour "le coup de la nana à qui il suffirait de dire au jeune père"... je n'ai pas du tout voulu donner l'impression qu'il s'agissait d'une position facile, agréable et confortable. J'ai même été tout à fait explicite sur le fait que cela supposait "d'accueillir la guerre des sexes à la maison". La guerre des sexes, ce n'est pas une sinécure, il suffit d'entendre ce que les mots disent. De mon côté, je ne regrette pas de l'avoir menée quand il le fallait ; ce n'était pas agréable, mais ce fut extrêmement profitable, et d'un profit remarquablement durable. C'est juste pour dire que "le jeu en vaut la chandelle", si l'on peut parler de "jeu" dans ces affaires si conflictuelles.

Par Judith, le 12/09/2018 à 15h57

Bonjour !

Super émission, merci !

Une remarque...le coup de la nana à qui il suffirait de dire au jeune père en rentrant qu'il faut qu'il se bouge, pour qu'il le fasse...c'est juste hyper éloigné de la réalité. Pourquoi? Tout simplement parce que c'est loiiiiin de marcher sur tous les mâles. Mais alors vraiment pas. Un grand nombre avait l'air bien sympa et égalitaires avant de se retrouver devant le fait accompli, pour ensuite se défiler dès que bon leur semble.

Parfois parce que c'est ce qu'ils ont vu à la maison (souvent à une époque où les femmes divorçaient peu). Parfois juste parce que c'est plus facile !

Mais l'épouse ou la compagne qui, crevée de ses nuits, de son accouchement, l'éventuel allaitement, l'épisiotomie et le périnée qui a l'air de vouloir se faire la malle dès qu'on éternue...croyez-vous vraiment qu'elle ait psychologiquement et physiquement la force pour lutter chaque soir contre un monolithe de je m'en foutisme...version (ça arrive) irrité et agressif?
Non...en fait elle fait de son mieux pour que ces premiers mois correspondent à l'idée de bonheur qu'elle attend plutôt qu'à la Guerre de cent ans avec son conjoint.

Ce serait bien d'en tenir compte...c'est presque toujours nous qui faisons tout le boulot....et là je parle du changement de mentalités, pas de mon cas, heureusement fort éloigné. Mais ce n'est pas assez !

Quant au mec sur la grue, il avait été condamné ! Et c'était sorti dans les médias ! "Serge Charnay avait déjà été condamné en 2012 à une peine d'un an de prison dont huit mois avec sursis pour une soustraction de son fils pendant deux mois et demi, en 2011. Il a fait appel mais le sursis a d'ores et déjà été révoqué car il n'a pas répondu aux six convocations du juge d'application des peines." Et après l'épisode de la grue, il a récidivé et a nouveau "soustrait" son gamin durant quatre mois !!! Et vous dites vous être intéressée à ce cas, je ne comprends pas que vous donniez cet exemple en faisant fi des condamnations...

Par Malagate, le 12/09/2018 à 13h54

L'idée de la co-évolution participant à la polarisation masculin-féminin (dont Sastre soutient une version présentée par Judith) est évidemment à considérer et ne peut être rejetée aussi facilement que le fait Francis Dupuis-Déri au prétexte de notre ignorance de la situation dans la caverne préhistorique. Bien sûr il a existé des modèles très différents dans l'histoire mais peu ont survécu. Il n'y a en tout cas pas dans ce cadre de responsabilité de quiconque. Par contre il est clair qu'aujourd'hui il existe une co-évolution nature-culture spécifique de l'espèce humaine. L'évolution culturelle a pu devenir (ou est peut-être en train de devenir) un élément de la "sélection naturelle" et nous sommes aujourd'hui en mesure d'y intervenir de façon décisive.

Par Robert., le 12/09/2018 à 13h39

magnifique pour ma génération d'avoir connu des femmes sexuellement épanouies et n'ayant pas d'enfant. cette révolution considérable, la contraception, va encore avoir des suites positives pendant longtemps, la masculinité ne peut qu'en bénéficier, mème si les pulsions, les phantasmes érotiques, la compétition sexuelle, relèvent de l'instinct et que "la guerre des sexes" est plus vivace que jamais.une tendre guerre sur fond de pension alimentaire...et de stratégie sociale bandante!

Par luc lefort, le 11/09/2018 à 13h06

Beaucoup trop de choses à dire. Je sais que le féminisme en général n’etait pas le sujet de l’emission, mais plusieurs points m’ont fait tiquer.

Sur le discours de Peggy Sastre (j’espère ne pas écorcher son nom, et qui par ailleurs est journaliste et non chercheuse si je ne m’abuse), je trouve dommage que celui-ci soit rejeté sous la suspicion de l’appel à la nature. Oui, on est d’accord, le scientisme c’est de la merde. Reste que l’idee que Darwin nous dise que si on en est là aujourd’hui (rapport au sexisme), c’est le fait de l’evolution, ça ne me parait pas déconnant. D’un point de vue stratégique, tout ce qui nous permet de mieux comprendre les mécanismes ayant amené à la situation actuelle me semble précieux.

Sur la question de la "responsabilité des femmes", on va rappeler un fait simple : ce sont elles qui élèvent les enfants, filles et garçons. Si les individus sont sexistes, c’est en partie aussi parce que l’éducation qu’ils ont reçu de leur mère était sexiste. Ce n’est pas du shaming que de dire cela. C’est une fois de plus essayer de comprendre les causes de la situation actuelle pour tenter d’etabilr une strategie nous permettant de la modifier.

Sur la question des hommes féministes qui seraient "peu nombreux", j’aimerais vraiment qu’on nous sorte des études (sondagières ou autres), parce que dans la vie de tous les jours, il n’y a pas beaucoup de femmes féministes non plus. Ceci n’est PAS une raison pour ne pas être féministe (en mode "si les femmes elles mêmes s’en foutent" ...). Mais une fois de plus, du point de vue stratégie, évaluer les troupes disponibles est crucial. Il y a peu de féministes tout court, hommes et femmes.

Enfin, je trouve dommage que ce qui me semble être une énormité n’ait pas été relevé. Sur la question des tâches domestiques et de la charge des enfants, en quoi celà serait-il plus dégradant, moins noble, plus dominé, appelez ça comme vous voulez, que d’aller faire fructifier le capital d’un employeur ? N’y a-t-il pas ici un effet d’œuf et de poule, où ces taches ne sont pas intrinsèquement dégradantes, mais le deviennent car traditionnellement attribuées aux femmes ?

Bonne émission sinon :-p

Par HBK, le 09/09/2018 à 19h06 ( modifié le 09/09/2018 à 19h09 )

Bug :-x

Par HBK, le 09/09/2018 à 18h57 ( modifié le 09/09/2018 à 19h07 )

Claudine Cohen a écrit un bouquin superbe où elle ne it pas du tout qu'on est agnostique, même si est clairement posé l'histoire de la bourgeoisie du XIXème qui a plaqué sa culture sur la préhistoire. Elle montre au contraire qu'on peut apprendre et défend une thèse magnifique.
Ensuite, les riches ont plus de garçons que de filles (ie : https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0004195). Je met direct la conclusion offerte en préambule : "Finally, if sex ratio variation arose due to variation in maternal condition, we would predict that all mothers in the sample were in good condition, and no difference in sex ratio between the groups would be predicted. This was confirmed for all categories except the high-achieving billionairesses, although this may have been due to the small sample size in this category.

Therefore, contemporary humans in the highest economic bracket show a significant sex ratio bias in favour of sons as predicted by the TWH, and these sons leave more grandchildren for the parents than daughters. It seems likely that similar physiological mechanisms operate in human females as in other mammalian species [12], [26], since sex ratio variation seems to arise around conception in relation to maternal condition [27]."

Si quand cela ne va pas, on fait plus de filles, que quand ça va bien, on en fait moins, cela atteint peut-être les normes qui sont historiquement construites ? Une société inégalitaire produit plus de mâles pétés de thunes, si je puis me permettre. Et si la biologie s'en mêle, bien que nous soyons égaux et que peu importe le chromosome qui fait de notre individu un être qui va se différencier en mâle ou en femelle, fondamentalement humain, faut avant tout une société égalitaire... Et épouser des hommes de notre taille :D, laissant le temps calmer les irrégularités (excellent documentaire https://www.youtube.com/watch?v=ZU_ortjatyc)... Les grands animaux (après je stoppe avec ce commentaire et mes blablas naturalistes) chez lesquels il y a dimorphisme ont des organisations inégalitaires.

Par Emilie, le 09/09/2018 à 01h26

Puis je me permettre ?Comme une illustration en partie du propos ; https://www.dailymotion.com/video/x6kr5jg

Par catherine richard, le 08/09/2018 à 23h48

Très interessant ,mais Judith Bernard a une excellente réflexion à mon sens; c'est en effet aussi à chaque femme dans son couple d'instaurer l'égalité, pas toujours facile, ça c'est sûr, mais si les femmes ne font pas cette lutte dans leur vie personnelle et au sein de leur foyer rien ne bougera vraiment, l'"égalité" ,comme la" liberté" ,ne se réclame pas, elle se prend.Mais pratiquement rien ne protège les femmes de la violence d'un compagnon, ou de la violence en générale.La vie des femmes restent encore très difficile.Et vous n'avez pas abordé l'aspect économique essentiel à mon humble avis pour une plus grande autonomie des femmes.

Le salaire brut mensuel moyen en 2014 était de 2957 € . Autre estimation, celle de l'INSEE : salaire annuel moyen en 2014 : 26 327 € ; dont 28 457 € pour les hommes et 23 280 € pour les femmes, soit un écart de 5177 de la troisième année consécutive.

Pour les retraites; les femmes ont touché en moyenne 1.050 euros brut par mois contre 1.730 euros brut pour leurs homologues masculins. Soit 39% de moins ! L’écart de pension atteint même 47% dans le régime complémentaire du RSI, auquel cotisent notamment les chefs d’entreprise, et 54% dans le régime complémentaire des cadres (Agirc).
À l'heure actuel les taux de chômage sont à peu près équivalent.Et la "crise" qui n'en finit pas, n'arrange pas non plus le sort des femmes.

Par catherine richard, le 08/09/2018 à 22h42