Politiser l'esthétique (théâtre et cinéma)
En accès libre
S. Baumann, S. Coudray & S. Djitli
Le colloque Penser l’émancipation s’est tenu du 13 au 16 septembre 2017 à l’université Paris-8 à Saint-Denis. Animé par un réseau international qui s'inscrit dans le long héritage de la politique d’émancipation, de la critique de la modernité et du mouvement ouvrier, il ouvrait un lieu singulier pour ceux qui ont à coeur de transformer l'ordre existant. Regroupant chercheurs et chercheuses, militants et militantes, il a constitué un espace pluraliste, ouvrant à chacun et chacune la possibilité d'émettre des hypothèses théoriques, de les éprouver au contact des pratiques politiques, de soumettre les résultats d'une enquête (militante ou académique), pour affronter les problèmes du présent. On y a vu se rencontrer des maoïstes, des trotskistes, des anarchistes insurrectionnalistes, des autonomes, des antifas, des transféministes, des militants des quartiers populaires, des gramsciens, des syndicalistes enseignants, etc., pour discuter d’enjeux moins clivants que les questions habituelles de la routine militante.
Souvent jeunes, pour beaucoup en dehors des organisations formelles de la gauche sociale et politique, les participants ont pu se retrouver pour mener des discussions à divers niveaux d’exigence ou d’abstraction théorique, échanges qui permettent de renforcer les solidarités et les discussions au-delà des chapelles sectaires et en deçà des choix tactiques que chacun doit bien faire.
On y a joyeusement et vigoureusement débattu de l’anniversaire de 1917, du féminisme, des luttes queers, du racisme structurel, de l’escalade répressive comme du marxisme althussérien, d’économie politique et d’écologie.
Ce panel, animé par trois chercheuses, était dédié à l'approche politique de l'esthétique et plus particulièrement dans le théâtre et le cinéma :
- Sophia Djitli : Arnaud Desplechin, fascination d’auteur pour une bourgeoisie blancho-sexiste ;
- Sophie Coudray : Regard, représentation, adresse : quelques pistes pour penser la production théâtrale contemporaine ;
- Stefanie Baumann : Du réalisme en tant que protestation : penser politiquement le cinéma avec Alexander Kluge
Commentaires
7 commentaires postés
Le son de la 3ème communication est vraiment extrêmement mauvais. je ne sais pas quel est le gogol qui s'amuse avec le micro en même temps mais si c'est fait exprès, c'est très réussi.
Je suis toujours stupéfait d'entendre des évidences absolues sur les films de Arnaud Desplechin. C'est une évidence: le milieu dans lequel évolue ses personnages est discrètement mais certainement misogyne, machiste et sexiste. Je ne suis pas sur qu'il y ait besoin d'un Master pour s'en rendre compte. En revanche ma question est est-ce que Desplechin n'apporte vraiment rien d'autre? Je veux dire, même pas à propos de la forme, sur le fond? Les dialogues? La fragilité des personnages? Est-ce vraiment Amalric le personnage principal? Amusez-vous à revoir "Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle)" en considérant que c'est Emmanuelle Devos l'alter ego de Desplechin. Essayez! Non je vous jure c'est stupéfiant.
A quand une analyse genrée d'un film qui s'éloigne un peu des sentiers battus? Vous me répondrez à juste titre: à quand un cinéma qui s'éloigne un peu des clichés sur le genre?
RGC.
Par Rémi Gendarme, le 05/04/2019 à 13h15
Merci.
Par Martine Doyen_1, le 19/02/2019 à 00h17
Excellente intervention de Sophie Coudray. Texte d'intérêt public
Serait il possible d'avoir un lien pour ce texte afin de pouvoir l'analyser en profondeur et le partager ?
Merci !
Par Fouad ZIANI, le 12/02/2018 à 08h03
vous contrôlez le son entrant dans l'enregistreur pendant la captation ?
Par Adrien Meyer, le 10/02/2018 à 16h23
C'est plus fort que moi. A chaque fois que j'entends "Kloug", je vois le gateau roulé sous les bras dans "Le Père Noël est une ordure".... Pardon!
Par GaM, le 09/02/2018 à 14h58
Corrigé
Par Raphaël, le 04/02/2018 à 19h27
Pour info le lien video est erroné à cette heure (il manque un E au nom de fichier)
Par Abracadabra, le 04/02/2018 à 19h25