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commentaire(s) publié(s) par Astrée

13 commentaires postés

24/02/2024 - Aux Sources - Israël contre les Juifs

Merci à vous deux. J'espère moi aussi que cette émission sera mise en accès libre tant la voix d'Eyal est précieuse.

posté le 06/03/2024 à 09h08

18/03/2023 - Dans le Texte - Beaufs et Barbares

Grand merci à vous deux pour cet entretien roboratif. J'ai été particulièrement sensible au renversement opéré par Houria à propos du "communautarisme" régulièrement jeté à la figure des immigrés et de leurs enfants comme une tare, alors même qu'on pourrait louer l'entraide et l'attention au plus faible qui est souvent là à l'oeuvre, la joie simple de vivre ensemble aussi. C'est une saisie du réel qui me semble singulièrement absente de ces films qui prétendent nous parler des "banlieues", quand ils les réduisent bien souvent aux caïds et aux "sauvages" qui les tiendraient. Un aplatissement du réel évidemment destinée à nourrir et légitimer la fureur autoritaire de leurs réalisateurs. Pas de pot, ça se voit. Ca se voit trop.
Beau passage aussi, subtil, sur la masculinité. Hâte de lire le livre.

posté le 19/03/2023 à 11h42

04/02/2023 - Aux Sources - A bas la presse bourgeoise !

Merci à vous deux pour cette mise en perspective historique qui élargit bien ma réflexion. Je vais lire le livre de Dominique Pinsolle, dont j'ai apprécié la clarté et le calme du propos. Balayer une aussi longue période en 1h15 frustre évidemment un peu l'auditeur qui aimerait rentrer dans le vif de certains combats, reculs ou avancées passés, mais au moins l'idée qu'il faut travailler ces sujets en amont si l'on prétend changer un tant soit peu le monde est-elle bien là.

posté le 05/02/2023 à 10h21

26/03/2022 - Dans le Texte - Rester barbare

J'ai écouté avec plaisir l'entretien, deux fois, la première sans avoir lu le livre, la seconde après. Lisant et aimant Rester barbare, je me suis dit que l'entretien n'était sans doute pas assez rentré en son cœur, en sa langue. Alors j'ai eu envie de le réécouter, et bien sûr j'ai à nouveau entendu que l'intervieweuse se concentrait beaucoup sur "la démarche" de l'auteure, au risque de la faire glisser, comme parfois son interlocutrice, vers "la conduite à tenir", à bien tenir pourrait-on même écrire.
Ce débat là n'est pas inintéressant, loin de là, la cuisine et les attendus de l'auteure intéressent la lectrice que je suis, mais circonscrire le livre à eux, sans parler de sa langue, réduit un peu sa force propre je pense.
Par exemple, vous avez Louisa vos façons à vous d'aller sauvagement à la ligne, comme Nathalie Quintane explique l'avoir fait elle-même dans Un hamster à l'école, et on n'en parle pas assez en détails dans l'entretien de ces trouées célestes propres à votre ouvrage. "Il faut imaginer le fantôme de Marcelin l'observer de loin, le sourire en coin", c'en est une par exemple pour moi, vertigineuse parce qu'elle élargit l'espace, la saisie du réel de Medhi Meklat est soudain diffractée, pour le meilleur à mes yeux de lectrice.

"Comment savoir si on ne se fait pas plaisir ?", demandez-vous à Nathalie Quintane vers la fin de l'émission. Il me semble qu'elle aurait pu vous répondre : Mais faisons-nous plaisir ! Pourquoi se l'interdire ?
Ce plaisir assumé - son idée même - ne serait pas "une coquetterie", vous ne vous départiririez pas de votre exigence personnelle, mais il évacuerait pas mal de parpaings encombrants à l'entrée de la maison, non ?
C'est d'ailleurs ce que Quintane fait en vous répondant en amont : je ne crois pas qu'un livre doive absolument "proposer" quelque chose...

Bref, pas fini de penser à tout ça de mon côté, sans compter certains raps que je n'entendrais plus de la même façon grâce à vous.
Merci à vous deux.

Ps: je me suis demandé ce que vous pensiez des romans de Dalie Farah (?), Impasse Verlaine et Le doigt, à qui j'ai parfois pensé en vous lisant ou vous écoutant parce qu'il me semble que certains sillons parallèles aux vôtres sont travaillés à sa manière chez cette auteure.

posté le 23/04/2022 à 12h10 ( modifié le 23/04/2022 à 12h12 )

16/04/2022 - Dans le Texte - Comment s'occuper un dimanche d'élection

https://blog.mondediplo.net/fraude-electorale

Une certaine concordance de pensée...

posté le 20/04/2022 à 00h02

16/04/2022 - Dans le Texte - Comment s'occuper un dimanche d'élection

L'entretien est assez rude, parce qu'on sent vraiment qu'on a invité l'auteur pour lui faire un procès à charge, au-delà d'une calme exigence intellectuelle et esthétique à l'égard de son ouvrage (ça tranche singulièrement avec les dernières émissions, ouvertement conniventes,
au risque de l'ennui parfois pour moi)... Jusqu'à cette interpellation facon commissaire politique -pardon elle m'a sidérée par son agressivité ridicule- d'un technicien hors champ, anonyme, réclamant quasiment le tampon certifiant la visite aux Afghans de Pantin ou à un quelconque collectif le jour du vote ! A croire que les lecteurs d'un tel livre sont des enfants idiots qu'il faudrait déciller...
Donc non, je n'ai pas pris du tout la fin de l'ouvrage pour de l'ironie, ni mes amis de 22 à 65 ans votants et non votants qui l'ont lu, et pour autant l'idée ne me viendrait jamais de réclamer à l'auteur son certificat de bonne conduite le jour J.
Tous les romans et même essais de François Bégaudeau se terminent par une trouée poétique au cœur même du réel dont l'élan galvanisateur nous met à chaque fois, lecteurs qui aimons aussi la littérature, le coeur en joie. Je suis sincère en le disant. J'ai d'ailleurs ressenti la même exacte chose en lisant Rester barbare, non réductible à son bel argumentaire singulier mais précieux aussi comme objet littéraire. Ou en lisant régulièrement Nathalie Quintane...

Donc, non, je n'attends pas non plus, comme Louisa le prête aux lecteurs concernés, qu'une critique argumentée et serrée du moment "politique" particulier qu'est l'élection doive absolument proposer en échange LA solution magique pour changer le monde et ne pas désespérer Billancourt.
Je n'ai pas constaté non plus que la plupart des amis ou connaissances que j'ai vu aller voter LFI dimanche dernier ont accueilli le cœur léger et blasé par l'expérience les résultats du soir. Ils ont été affectés pour la plupart, dès lors qu'ils avaient un minimum chargé leur geste d'un espoir à nouveau tristement déçu.

Mais il se trouve que Louisa Yousfi sait aussi écouter, questionner, et laisser parler ses invités. C'est pour ça qu'on aime Hors-Série, émission qui fait assez confiance à ses abonnés pour ne pas leur dicter leur conduite. Qui parie sur une égale intelligence de l'intervieweur, l'interviewé et l'auditeur au-delà d'une stricte action militante (que je ne méprise par ailleurs en rien). Alors, malgré sa tension encombrée et encombrante, les petits sourires en coin fatigants sur la condition sociale personnelle de l'individu questionné (le faites-vous face à Lordon ou Rancière par exemple ?), j'ai trouvé que l'entretien souvent décollait et nous donnait bien à penser. Enfin et malgré tout. Grâce notamment au calme de l'interviewé, son humour à l'occasion, merci à lui pour ça, et à la curiosité intellectuelle fondamentale de l'intervieweuse, la plus belle à mes yeux de ses qualités dans l'exercice. Merci à elle aussi donc. Hâte de vous lire à nouveau tous les deux.

posté le 18/04/2022 à 13h18 ( modifié le 18/04/2022 à 15h43 )

19/03/2022 - Dans le Texte - Touche pas à Mélenchon

@Judith @Louisa : merci pour votre réponse et votre décision.

posté le 22/03/2022 à 12h05

19/03/2022 - Dans le Texte - Touche pas à Mélenchon

Gros malaise pour moi à entendre trois interlocuteurs prêter à un auteur qu'ils n'ont manifestement pas lu - c'est dit explicitement par Louisa Yousfi - un combat qui n'est pas dans son livre, que j'ai lu pour ma part.
François Bégaudeau ne dit pas à ses lecteurs dans l'ouvrage cité qu'il leur faut s'abstenir. A aucun moment. Il met d'emblée de côté cette question et invite, comme d'ailleurs Reclus ou Rancière avant lui, à interroger en profondeur et en détail ce moment particulier qu'est l'élection présidentielle et à considérer la façon délétère dont il installe et légitime auprès de la population la confiscation décomplexée du politique par un petit nombre, à l'oeuvre elle tout le reste de l'année.
On peut bien sûr contester son propos, mais au moins en connaissance de cause, c'est-à-dire en honorant a minima le titre de cette émission : Dans le texte, donc en commençant par lire celui à propos duquel on prétend faire réagir ses deux invités.
Et d'ailleurs pourquoi ne pas l'inviter ensuite pour une critique si ce n'est constructive, au moins correctement informée ?

posté le 21/03/2022 à 20h10

30/10/2021 - Dans le Texte - L'empire de la bêtise

@totorugo
@Judith: Demandez-lui

Pourquoi pas Christian Lehmann ?

posté le 01/11/2021 à 10h39

30/10/2021 - Dans le Texte - L'empire de la bêtise

"Histoire de ta bêtise", je ne peux pas croire que vous soyez passée à côté.

posté le 31/10/2021 à 00h05

09/12/2017 - Aux Ressources - Cinéma : un homme est un homme

Cinéphile Geneviève Sellier, vraiment ? Je ne crois pas, sauf à considérer que la critique consiste à juger moralement les personnages d'un film, pour distribuer ensuite du haut de sa chaire les bons ou mauvais points en matière de comportement. Par exemple quand votre invitée assène, excédée, à propos du personnage d'Ismaël joué par Amalric : "Il se permet n'importe quoi". So what ? Faut-il qu'il soit exemplaire ? C'est ça le "bon" cinéma ? Celui qui nous présente des êtres en tout points conformes aux lois et aux principes moraux du spectateur ?
On peut avoir ou pas aimé ce film, mais de grâce veillons à la nature des arguments convoqués pour le faire.

Dans le cas précis pour votre invitée si on la suit bien, et si on va comme moi après l'émission faire un tour sur le site - www.genre-ecran.net/ - où elle officie, un bon film sera celui où les hommes expient leur faute d'être des hommes et les femmes se montrent vaillantes au combat de leur émancipation malgré leurs éventuels malheurs. Amen.
Pire, ce serait donc ça, cette limite là, qu'il faudrait donc imposer aussi aux films réalisés par des femmes ? Non merci.
Féministe votre invitée ? Je ne crois pas, quoiqu'elle en dise.
Le féminisme en la matière ce serait exiger un accès à toutes en même temps qu'à tous à la réalisation et la distribution de films, pas formaliser a priori et en position de surplomb leurs contenus en fonction de choix moraux.
Quand le cinéma est traversé par les voix et les regards les plus multiples et variés qui composent notre monde, y compris les plus noirs, il en sort naturellement grandi, ample et généreux.
Je ne vois dans le discours de Mme Sellier qu'un rétrécissement aussi stérile artistiquement que vain politiquement.

J'avoue avoir regretté que vous restiez en retrait Laura, ne développant guère vos remarques pourtant fort bienvenues. Comme si vous preniez très vite la mesure de l'impossibilité d'un réel débat avec votre invitée et attendiez que ça se termine. Sauf que nous on était là, réduits au silence face à ce qui était moins un échange que, pardon, une désagréable leçon.

posté le 10/12/2017 à 12h18

21/10/2017 - Dans le Texte - Médiarchie

super émission, on aimerait poursuivre avec le même invité sur d'autres sujets qu'il a travaillés. merci à vous deux.

posté le 21/10/2017 à 16h08

15/07/2017 - Dans le Texte - De la prison

Transmettez à Jean-Marc Rouillan nos remerciements pour avoir si patiemment travaillé à retrouver ses mots après l'isolement. Ils nous sont ici infiniment précieux.

posté le 15/07/2017 à 20h17