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Ce que nous devons à la ZAD

Aux Ressources

Jade Lindgaard

« Longtemps, je ne me suis pas intéressé à Notre-Dame-des-Landes ». C’est ainsi que commence le texte du philosophe Olivier Abel, qui contribue à l’ouvrage Eloge des mauvaises herbes , ce que nous devons à la Zad, coordonné par Jade Lindgaard, (Les liens qui libèrent, 2018). Je pourrais en dire autant. Combattre un projet d’aéroport en Loire-Atlantique? Trop local, trop baba cool, trop écolo… En lisant « A Nos amis » du Comité invisible, j’ai commencé à percevoir la puissance d’un « territoire intensément habité », qui « finit par devenir en lui-même une affirmation, une explicitation, une expression de ce qui s’y vit ». Mais c’est finalement l’acharnement de l’Etat, au printemps dernier, à détruire les cabanes, bétonner les puits et saccager les potagers qui m’ouvre les yeux sur l’importance politique de cette « Zone à défendre ». 

Qu’est ce que l’Etat a voulu à tout prix faire disparaître ? Que reste-t-il de la ZAD? Quels sont les enjeux de la nouvelle phase de lutte qui s’ouvre? Jade Lindgaard, qui couvre les questions d’écologie pour Mediapart, est sans doute l’une des journalistes françaises qui connaît le mieux ce bout de bocage. Soucieuse de ne pas parler à la place des quelque 300 personnes qui habitent ce territoire confetti, elle est néanmoins une source inépuisable de connaissances concrètes et d’analyses fines sur cet incroyable laboratoire d’alternatives.

 Laura RAIM

Aux Ressources , émission publiée le 07/07/2018
Durée de l'émission : 63 minutes

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