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commentaire(s) publié(s) par Lucas Verbèke

10 commentaires postés

07/12/2019 - Aux Sources - Populisme de gauche : place au débat

Il est frappant de constater que la thèse de la "fin du clivage gauche-droite" semble faire l'unanimité, alors qu'elle est bien fragile ; elle confond en effet les référentiels mobilisés par les acteurs au sein des mobilisations et la vie normale. Dans celle-ci, la plupart des individus sont aisément plaçables sur l'échiquier, soit d'eux-mêmes soit par analyse de leurs propos/représentations ; le mouvement des Gilets Jaunes en est un bon exemple : superficiellement, ça a d'abord paru confus et motivé par des causes triviales et transversales qui semblaient valider l'analyse "populiste", puis rapidement il s'est agi d'une lutte idéologique dans laquelle l'imaginaire de gauche l'a emporté de façon évidente. Il n'est pas besoin d'être un fin politiste pour situer "l'assemblée des assemblées" de Commercy et François Boulo sur l'axe politique du mouvement. De plus, encore une fois, il s'agit de ne pas confondre le référentiel explicite, la profession de foi ("on ne parle pas politique, chacun vient sans son étiquette") et le contenu concret débattu.

Cette façon naïvement performative de percevoir le débat d'idées ("il suffit que je dise que je ne suis plus de gauche/de droite pour ne plus l'être") devient d'ailleurs ces temps-ci la nouvelle doxa journalistique. C'était déjà le cas pour La France Insoumise que certains intervenants mal réveillés ne situaient plus à gauche, mais c'est maintenant le cas pour EELV depuis la stratégie de "non-solubilité dans la gauche" : j'ai par exemple pu entendre sur France Culture un décompte des voix de gauche aux dernières européennes qui ne comptait pas EELV (mais comptait le PS, pour preuve qu'il ne s'agit pas d'une analyse idéologique), et cette semaine le directeur du service politique de ladite antenne semblait effaré que le parti puisse se mobiliser contre la réforme des retraites ("mais ça ne va pas créer de la confusion ?" disait-il à Julien Bayou, sans s'apercevoir que la confusion était de son côté). Cela témoigne bien du nouveau rythme médiatique qui se marie décidément à merveille avec les lunettes "populistes" : en quelques mois voire quelques semaines, toute l'histoire du principal parti écologiste et de ses alliances est effacé, ignoré, pour laisser la place à un rêve construit de toutes pièces d'une écologie française "ni gauche ni droite".

De façon générale, la "stratégie populiste" en France sonne beaucoup comme un recentrage sur les catégories de représentation, d'expression et les visions purement électoralistes, qui ont certes leur place dans les débats théoriques et stratégiques mais situent d'emblée leurs promoteurs à un certain point de l'échiquier (pas vraiment à la gauche de la gauche, tant le souci pour la démocratie radicale ne fait pas partie des préoccupations des locuteurs).

Et soit dit en passant, cela ne manque pas d'ironie : alors que la plus grande partie du XXème siècle a fétichisé les idéologies et passé sous silence les fondements psycho-anthropologiques des positionnements (il a fallu s'appeler Reich, Castoriadis ou Todd pour s'en extirper), j'ai bien peur que cette fois-ci le "retour du refoulé" soit celui du bon vieux clivage tant honni, tant celui-ci possède justement ses bases dans des attachements affectifs et philosophiques tout sauf vides mais bel et bien hyper-incarnés (parfois même des raisons "de vie ou de mort", tant il relie l'individu à tout ce qui le définit le plus profondément).

posté le 08/12/2019 à 09h40

06/07/2019 - Aux Ressources - Histoire de ta bêtise

Merci pour cet entretien. Ce que dit ce monsieur est globalement salutaire et réjouissant.
Petit détail amusant qui me tient à cœur (lorsqu'il est question de rock anglais, cela me tient toujours à cœur) : alors que Bégaudeau décrit les Smiths comme le groupe préféré des dandys français par opposition aux Clash égéries des contestataires, précisons que ce sont les Smiths qui sont originaires de la working-class tandis que les Clash sont d'origine sociale bien supérieure. J'ai remarqué que les Français ont souvent une vision biaisée des groupes anglais, sur lesquels ils appliquent leur propre grille politico-esthétique : de la même façon, on ne fait pas plus prolos que les Sex Pistols, pourtant réputés inauthentiques et cyniques dans l'hexagone (sans doute à cause de leur manager). Dans son autobiographie, John Lydon décrit d'ailleurs la propension des Clash à disserter sans cesse idéologie et stratégie politique comme un travers de classe éduquée de gauche (dans une vision qui est finalement un peu celle de Bourdieu et Passeron dans "Les héritiers" !), par opposition à son propre type de révolte plus individualiste et existentielle qui serait plus proche d'une réaction de survie. (Je me rends compte qu'on a moins ce type de profil en France, hormis peut-être ce bon vieux Cavanna.)

posté le 09/07/2019 à 21h30

07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique

En fait, ce qu'il faudrait vraiment arrêter, c'est de raisonner comme le texte introductif de cette émission : "alors il faut que je me positionne comme ça parce que lui il a dit ça et que lui il n'a pas dit ça, mais comme lui il a dit ça alors là je suis perdu parce que lui je le sens pas trop donc là franchement je ne sais plus quoi penser, houlala". J'en reviens encore pas que ça fasse rire quelqu'un (Garcia), un anarchiste qui plus est, qu'on puisse dire qu'il faille penser à partir de soi-même ; ce qui n'est pas pareil que l'illusion de "penser par soi-même" : bien sûr qu'on est une éponge, mais une éponge qui n'a pas forcément besoin de s'aiguiller selon de grands positionnements de groupes informes ou d'individus extérieurs qui ont la parole. Ou sinon on ne fait pas travail intellectuel, ni même politique, on est une sorte d'observateur du champ militant, ce qui peut convenir à un journaliste, mais est inquiétant pour un penseur. Certains ont dit "déconstruire" alors qu'il ne fallait pas ? Certains poussent à penser des choses qui pourraient conduire à faire ou ne pas faire certaines choses qu'il faudrait sûrement faire ou ne pas faire si l'on voulait ou pas mener des choses selon l'idée de base qu'on a de ces choses ? Hum ok, et c'est comme ça qu'on juge de la pertinence d'un travail intellectuel ? N'est-ce pas justement le boulot de la pensée, même politique, que de nous faire sortir de cette tranquillité où chaque concept est bien à sa place (utile/dangereux, évident/complexe, etc) ? Et après, on se fait sa propre cuisine personnelle, non ? Ou sinon franchement c'est d'un ennui, arrêtons tout de suite la politique et consacrons-nous à l'art, ce sera toujours plus subversif.

posté le 09/11/2015 à 15h41

07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique

Ce n'est pas que Renaud Garcia soit un "adversaire", ce serait une lecture binaire que de dire les choses comme ça, c'est juste qu'il me semble significatif d'un glissement anti-intellectuel regrettable voire dangereux d'une certaine gauche. Relever l'article du Figaro me paraissait savoureux et révélateur, et qui plus est cela me semblait quand même moins osé que la méthode de Garcia qui consiste à voir des analogies entre les différents emplois d'un mot devenu banal comme "déconstruction" (comme si derrière un mot il y avait forcément un concept, ce qui est un travers purement philosophico-philosophique, anti-sociologique voire anti-linguistique).
(On a chacun nos mots honnis, personnellement c'est le mot "responsabilité", qui est l'un des favoris de Valls notamment : tiens, Garcia l'emploie à un moment en parlant de la "responsabilité des intellectuels", argh cela prouve donc une fois de plus que c'est un gros réac autoritaire qui veut faire taire toute pensée trop tortueuse qui ne lui plaît pas ! On peut s'amuser beaucoup comme ça...)

Ce qui a décuplé mon agacement, c'est que j'étais vraiment parti pour regarder en entier l'entretien, mais je trouve qu'il y a une gradation dans les jugements définitifs anti-intellectuels ou anti-artistiques ("charabia" et compagnie) et c'est cette même dimension péremptoire, dite sur ton d'évidence, qui m'avait fait interrompre également les entretiens de Bricmont et d'Amselle (deux personnages bien moins sympathiques, on est d'accord, mais c'est justement parce que Garcia est sympathique au départ que c'est encore plus agaçant !). Et la "ligne Maja Neskovic" me pose problème, désolé, car elle ne relance jamais sur ce qui cloche vraiment, voire même vient verser de l'eau au moulin comme ici avec Chomsky, qui nous dit qu'une théorie ne doit jamais dire différemment ce qui avait déjà été pensé avant, ce qui est bien la plus grosse idiotie jamais lue ; l'on remarquera d'ailleurs qu'on ne sait plus très bien ce qu'on reproche aux "déconstructeurs" : trop grande évidence ou trop grande complexité ? Les deux à la fois ? Comme ça nous arrange, suivant si l'on pige ou pas, si "on le sent bien" ou "pas trop" comme dirait Maja pour Bouteldja ? Oui, Deleuze est parfois extrêmement simple et parfois extrêmement compliqué, et alors, quel est le problème ?

Là où diffuser cet entretien reste quand même intéressant car révélateur à son corps défendant, c'est quand on le compare à la vision du travail conceptuel et intellectuel qu'a Frédéric Lordon quand il écrit ses essais spinozistes, ledit Lordon que l'on ne peut pas taxer d'être dans une tour d'ivoire. Ce qu'il défend, c'est en quelque sorte l'anti-Garcia : 1) Ne faire aucune concession quant au langage et aux concepts maniés : la recherche n'est pas le militantisme ; 2) Trouver dans une philosophie ancienne comment penser le présent, donc oui, refaire parler l'ancien mais différemment, même quand cela semble des "évidences". Particulièrement parlant de constater ce clivage quand on sait les critiques théoriques que Lordon porte à l'anarchisme traditionnel !
(Je passe sur la façon un peu méprisante qu'a Garcia de présenter "ces philosophes auxquels on s'intéresse quand on est jeune, Foucault Nietzsche Spinoza", comme si après ça y est on pouvait "passer à autre chose", comme on dit, "devenir raisonnable", "revenir aux fondamentaux" pour être un vrai militant de gauche qui se prend pas la tête...)

Bref, voilà où je voulais en venir (désolé, c'est laborieux pour rien, mais comme la première fois c'est la concision qui avait paru arrogante, j'essaie autre chose) : tout cela est une question de langage. Oui, le langage est un ordre et c'est important d'en créer un nouveau : c'est aussi ça, l'invention conceptuelle, ce que ne pourra jamais remplacer le travail militant traditionnel, qui ne doit pas avoir la prétention d'être la seule parole "utile", tout comme aucun grand intellectuel n'avait à ma connaissance l'immodestie de penser être le seul à pouvoir faire marcher le monde.
(Quelqu'un peut-il me dire si dans le tiers que je n'ai pas regardé, il est fait mention du post-situationnisme, d'où vient le Comité Invisible et sa géniale prose, pas toujours anarcho-compatible ? Pour moi, s'il faut trouver des preuves contemporaines de la nécessité politique de la libération du langage, de l'intensité et de la pertinence indispensables du soi-disant "charabia", c'est bien dans le Comité. Et dans Nathalie Quintane et ses "Années 10". J'échange une Quintane contre mille Garcia !)

posté le 09/11/2015 à 14h30

07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique

Et le Figaro encensant Garcia, c'est quel degré de perplexité ? http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/09/25/31006-20150925ARTFIG00266-sebastien-lapaque-les-indignes-les-anarchistes-et-les-deconstructeurs.php

Bricmont puis Amselle c'était déjà insupportable, mais là alors on touche le fond... Les choix de Maja, sa vision de la politique m'effrayent, décidément.
Bon, je vais essayer d'être le plus concis possible.

Comme disait avec malice Bourdieu dans l'un de ses cours, "la philosophie est la tare de la France", la philosophie qui se regarde le nombril, qui voudrait en rester à des choses simples, belles, rassembleuses. Garcia est une caricature de la philosophie.
Que cela nous plaise ou non, il faut penser avec Foucault, Deleuze, Derrida. Ils nous donnent à penser. Tout ce qui donne à penser est à prendre. La lutte ne doit jamais nous faire cesser de penser. Nous ne devons jamais sacrifier notre cerveau sur l'autel du "grand mouvement unificateur".
Comme disait aussi Bourdieu, c'est l'anti-intellectualisme qui a tué le mouvement ouvrier, c'est le dogmatisme pseudo-marxiste qui l'a fait se perdre et sombrer. Ce n'est pas le trop-plein de neurones.

Pourquoi veut t-on toujours que l'autre se nie ? Laissons-le se définir comme il se sent. Il cherche l'autonomie ? Pourquoi lui refuserait-on ? Pourquoi pas défiler avec lui ? Pourquoi pas défiler pour nous, tout simplement, en tant que blanc d'extrême gauche, et pas en tant que gros bébé qui veut téter de la "grande cause unie", du "grand récit" ? Pourquoi doit-on toujours défiler "pour les autres", qui ne seraient jamais assez grands pour se débrouiller sans nous ? Pourquoi toujours vouloir se fondre ? On est nous, on est avec eux, ils sont avec nous, pas besoin de grandes simagrées humanistes, on a tous un cerveau et on peut tous comprendre Foucault.
Et la lutte n'en sera que mieux.

posté le 07/11/2015 à 19h27

25/07/2015 - En accès libre - La psychanalyse à l'épreuve de la post-modernité

Découverte d'un monsieur fantastique. Votre meilleure émission ! Mille fois merci.

posté le 04/08/2015 à 11h40

25/04/2015 - Aux Ressources - La classe de l'écrivain

Arf, petit à petit je sentais que quelque chose clochait ; et ses idées sur le style exprimées vers la fin ont confirmé cette impression. Pour moi, Bergounioux témoigne tout à fait de la sécheresse de notre époque, en ceci qu'il a abandonné la question du langage et de l'exploration de l'esprit, qui ont été les grandes aventures, malheureusement avortées, du XXème siècle. Son oubli total du XXème siècle dans ses références, si l'on excepte, et c'est la moindre des choses, le quatuor incontournable Kafka-Proust-Joyce-Faulkner, est très significatif et regrettable. Sauter le Nouveau Roman, ignorer toute la philosophie contemporaine, ne pas mentionner une seule fois Simenon alors qu'on est en plein dans le sujet, je ne peux pas pardonner ça. Et ne pas s'écorcher les yeux devant du Houellebecq, je ne sais toujours pas comment c'est humainement possible.
Étant moi-même de sympathie marxiste, je rechigne toujours à accuser quelqu'un d'avoir une lecture "classiste", mais cela me semble être ici l'adjectif qui convient. Ce qui me révulse le plus dans le "classisme", c'est quand il croit qu'il faut forcément vivre "entre les murs d'une université supérieure" pour s'intéresser au langage et à l'organisation de la conscience.

posté le 25/06/2015 à 16h48

27/09/2014 - Aux Sources - Pressions et expression

Quand je lis certains commentaires, je me dis que décidément le terme de "terrorisme" est à la mode pour désigner tout et n'importe quoi, ça en devient d'un ridicule... C'est un peu ça le problème des défenseurs de la "liberté d'expression", c'est qu'ils arrivent bien souvent à en devenir encore plus ridicules que les censeurs, ce qui n'est pas une mince affaire.

posté le 28/09/2014 à 17h37

27/09/2014 - Aux Sources - Pressions et expression

Deux autres points qui me semblent importants :

- "j’estime qu’avant de prendre au sérieux tous ceux qui désignent les bons et les mauvais, ceux avec lesquels on peut débattre et ceux avec lesquels ont ne doit surtout pas discuter, il conviendrait de se pencher sur leur parcours à eux", certes, cernons les censeurs, mais cernons aussi parfaitement les censurés et prononçons-nous clairement sur l'intelligence ou pas de leurs provocations, sinon ça ne sert à rien, on débat sur du vide. Ça me fait penser aux caricatures danoises de Charlie Hebdo, elles étaient nulles et stupides mais on choisissait quand même de les publier pour dire qu'on n'était pas d'accord avec les intégristes. C'est la même logique qui fait qu'on devrait se sentir solidaire des négationnistes afin de ne pas être complice du méchant système qui les censure, quand bien même le système de pensée de ces négationnistes est encore pire !

- Ce qui me paraît dangereux chez Bricmont c'est qu'il use de sa posture scientifique pour justifier ses arguments, alors que sa subjectivité est criante dans cette histoire. Sa fixation sur le conflit israëlo-palestinien le rend d'emblée juge et partie : on dirait qu'une seule sorte de censure l'intéresse. À partir de là, les réticences à pouvoir le trouver pertinent sont parfaitement compréhensibles.

posté le 27/09/2014 à 22h25

27/09/2014 - Aux Sources - Pressions et expression

Ce qu'il faut absolument éviter dans ce genre de débat (je n'ai pas encore regardé l'émission mais l'introduction de Maja ne me dit rien qui vaille), c'est le relativisme, du genre "arrêtons de désigner les bons et les mauvais". Quand on dit ça on dirait qu'on a tout dit et ça y est, fin des arguments, liberté d'expression, youpi, trop bien. Or, c'est bien justement ce relativisme qui pose problème et qui est le terreau des néo-fachos. Ce n'est pas qu'avant on pouvait tout dire ma bonne dame, c'est qu'avant on n'était pas postmoderne et on croyait encore en l'intelligence, en la raison voire en la vérité (oui je sais, horrible mot, pas du tout 'liberté d'expression', houlala !).

L'affaire de l'interdiction des spectacles de Dieudonné m'a littéralement scié, mais pas du tout dans le sens qu'on pourrait penser. Avant, les satiristes étaient ceux qui apportaient la lucidité, la pensée, ce sont eux que les pouvoirs interdisaient ; je dirais même que traditionnellement, les chefs sont plutôt des cons grotesques et les provocateurs des cerveaux subtils. Or, c'est totalement l'inverse désormais : nous avons à l'Elysée et à l'Assemblée Nationale des gens qui ont une vision du monde quand même moins débile que leur pourfendeur ignare dont il est question ! Le rôle du pouvoir, aujourd'hui, c'est de censurer les cons. Et le rôle des défenseurs de la liberté d'expression c'est de passer son temps à défendre ces cons, en disant que quand même ils ont le droit d'être cons, si ça les amuse après tout c'est leur choix d'être con, on n'y peut rien, laissons-les faire les cons, c'est ça la démocratie. Nous avons donc un débat d'une pauvreté affligeante, entre d'un côté des partisans de la tolérance zéro envers les cons, et de l'autre des groupies dont la seule conviction politique semble être la défense de la connerie.

Je trouve que toutes ces discussions sont une perte de temps incroyable. Au lieu de parler du fond des choses, de s'impliquer vraiment dans des combats sociétaux au premier degré, on ne fait que disserter sur le besoin d'amusement 'rebelle', sur la légitimité ou pas de la pulsion de provocation, sans se demander une seconde ce qu'elle peut apporter vraiment, dans quels cas elle est utile et dans quels cas elle ne sert que le buzz, le fric, bref la société du spectacle.

posté le 27/09/2014 à 17h47