Que faire de Gramsci ? (part. 2)
En accès libre
Yohann Douet, Jean Quétier & Stefano Palombarini
0:00 Introduction
04:47 Hégémonie et révolution (Yohann Douet)
29:54 Repenser la question du parti avec Gramsci (Jean Quétier)
48:47 Une analyse gramscienne de la conjoncture française (Stefano Palombarini)
01:09:08 Interventions du public
Antonio Gramsci, dirigeant du Parti communiste italien, assassiné lentement dans les prisons de Mussolini, a renouvelé la pensée marxiste et apporté une contribution décisive à la théorie révolutionnaire. Largement étudiée aujourd’hui dans le monde universitaire, son œuvre ne cesse d’inspirer de nouvelles recherches dans les domaines les plus divers du savoir. Sa réception est pourtant paradoxale, en particulier en France. Souvent citée et instrumentalisée par les forces les plus réactionnaires, elle reste mal connue, y compris parmi celles et ceux qui se réclament de son héritage politique, et perce difficilement au-delà des cercles académiques.
Face à une telle situation, comment se réapproprier sa pensée, et la remettre à disposition de ses destinataires naturels, les militant.e.s qui veulent changer le monde ? Comment l’actualiser, c’est-à-dire à la fois la transformer en fonction des spécificités de notre temps, et la traduire en acte ?
C’est à ces défis que Contretemps a voulu se confronter en organisant une journée de discussion, qui s’est tenue le 4 mai 2024, la première de ce genre à se tenir à Paris hors de l’enceinte universitaire. Elle prolonge un travail de publication entamé de longue date dans les publications en ligne de la revue.
Ces vidéos permettent de suivre l’ensemble des interventions de cette journée ainsi que la discussion qui a suivi. Elle s’organisent en deux séances. La première est consacrée à Gramsci comme ressource pour penser les rapports de domination, la seconde aux questions stratégiques de la politique émancipatrice que son approche a permis de remettre au centre de la discussion.
Stathis KOUVÉLAKIS
Commentaires
3 commentaires postés
Émission en effet heuristique quant aux enjeux d’une gauche de rupture que je résumerai ainsi : l’optimisme de la volonté qui a pu créer le NFP sera-t-il enfin un saut qualitatif pérenne permettant d’inventer dans la pluralité de ses composants une action politique où l’intelligence collective à tous les étages institutionnels de la société puisse générer une transformation conséquente à la fois de ces institutions et des rapports sociaux qui leurs sont inhérents ? Bref inventer une économie politique et ses nouveaux rapports sociaux qui ne fasse pas de la révolution citoyenne et de la bifurcation écologique à l’horizon planétaire juste un petit tas sable dans les dents du pessimisme de l’intelligence. Merci aux intervenants de nous avoir donner des pistes pour penser et prévoir les luttes du temps présent.
Par FRANCOIS ROUSSEL, le 04/09/2024 à 12h23
Emission passionnante, enfin on peut réfléchir 5 minutes sans la moulinette de la télé. Je vous réponds en tant que syndicaliste dans un service public à grande majorité féminine. j'ai connu et participé activement à des luttes en 68, 74, 86, 95 pour la défense du service public et le . soutien aux cheminots et d'autres actions plus localisées pour être finalement exclue de la CFDT en 1988.
J'ai connu l'hégémonie syndicale de la CGT, qui avait confiance dans "son" syndicat, et qui rassurait les travailleuses sur leur avenir,. Pour combattre cette peur il faut restaurer la confiance en rendant clair le rapport d'exploitation et en faisant appel à la connaissance des processus donc à la culture
En tout cas merçi beaucoup
Par Gisele Moulie, le 03/08/2024 à 17h24
Emission passionnante, enfin on peut réfléchir 5 minutes sans la moulinette de la télé. Je vous réponds en tant que syndicaliste dans un service public à grande majorité féminine. j'ai connu et participé activement à des luttes en 68, 74, 86, 95 pour la défense du service public et le . soutien aux cheminots et d'autres actions plus localisées pour être finalement exclue de la CFDT en 1988.
J'ai connu l'hégémonie syndicale de la CGT, qui avait confiance dans "son" syndicat, et qui rassurait les travailleuses sur leur avenir,. Pour combattre cette peur il faut restaurer la confiance en rendant clair le rapport d'exploitation et en faisant appel à la connaissance des processus donc à la culture
En tout cas merçi beaucoup
Par Gisele Moulie, le 03/08/2024 à 17h24