Hors-Série
Arret sur Images
Me connecter
abonnez-vous


Ce que nous devons à la ZAD

Aux Ressources

Jade Lindgaard

« Longtemps, je ne me suis pas intéressé à Notre-Dame-des-Landes ». C’est ainsi que commence le texte du philosophe Olivier Abel, qui contribue à l’ouvrage Eloge des mauvaises herbes , ce que nous devons à la Zad, coordonné par Jade Lindgaard, (Les liens qui libèrent, 2018). Je pourrais en dire autant. Combattre un projet d’aéroport en Loire-Atlantique? Trop local, trop baba cool, trop écolo… En lisant « A Nos amis » du Comité invisible, j’ai commencé à percevoir la puissance d’un « territoire intensément habité », qui « finit par devenir en lui-même une affirmation, une explicitation, une expression de ce qui s’y vit ». Mais c’est finalement l’acharnement de l’Etat, au printemps dernier, à détruire les cabanes, bétonner les puits et saccager les potagers qui m’ouvre les yeux sur l’importance politique de cette « Zone à défendre ». 

Qu’est ce que l’Etat a voulu à tout prix faire disparaître ? Que reste-t-il de la ZAD? Quels sont les enjeux de la nouvelle phase de lutte qui s’ouvre? Jade Lindgaard, qui couvre les questions d’écologie pour Mediapart, est sans doute l’une des journalistes françaises qui connaît le mieux ce bout de bocage. Soucieuse de ne pas parler à la place des quelque 300 personnes qui habitent ce territoire confetti, elle est néanmoins une source inépuisable de connaissances concrètes et d’analyses fines sur cet incroyable laboratoire d’alternatives.

 Laura RAIM

Aux Ressources , émission publiée le 07/07/2018
Durée de l'émission : 63 minutes

Regardez un extrait de l'émission

Commentaires

6 commentaires postés

Bonjour Laura,
merci pour cet entretient qui renseigne même un sympathisant lointain. J'ai déjà eu de minuscules contacts avec certain.e.s d'entre vous.
Je dois vous dire et vous remercier, et noter, que dans tous hors séries et dans tous mes visions de vidéo sur le web, c'est la première fois que j'entends le terme "validiste". Bravo. Merci. Bien sur, les luttes anti-validistes et même les propos théoriques ont du mal à percer, mais ça viendra.
Si intéressé.e.s pour approfondir, chercher "zig blanquer" trouvable un peu partout sur le web.
Moi je dis ça, je dis rien.

Rémi.

Par Rémi Gendarme, le 03/11/2018 à 11h50

Quelle belle respiration pour et avant les vacances. Ça foisonne,ça bourdonne ça ouvre des portes, des possibles, du rêve de l utopie quoi!mais réaliste. La preuve puisque c est arrivé et que même c est peut être pas fini.

Par Maunoir Charbonnel, le 09/07/2018 à 20h04

Il y a trois types de zones géographiques où le droit, de facto, ne s'applique pas : celles dont l'existence arrange les dominants (les banlieues), celles dont l'existence ne les arrange pas (les ZAD), et celles dont ils ignorent l'existence.

Par Hassan Finge_1, le 09/07/2018 à 16h45

Parole foisonnante, intéressante. Défense passionnée d'un projet voué (selon moi) à rester une utopie. Certes nous lui devons d'avoir été
le détonateur de l'abandon du projet d'aéroport mais ce dernier, qu'il a combattu et vaincu, ne l'a été que parce qu'il ne correspondait plus à aucune nécessité.

Par Robert., le 08/07/2018 à 14h50 ( modifié le 08/07/2018 à 14h51 )

pour la forme, médiapart oblige, un petit couplet au début, sur ¨la domination raciste et raciale¨, et ces subversifs de la zad très(trop) majoritairement blancs.
la suite est magnifique, on sent dans la voix de j lingaard son investissement affectif pour cette utopie campagnarde, les interactions entre individus, dans un espace temps libertaire. très belle définition de l´anarchie: se choisir ses propres règles.
à la cambrousse on se la fait douce, la frugalité et le temps retrouvé au programme...

Par luc lefort, le 08/07/2018 à 14h16

Formidable...merci

Par Martine Vandeville LPL, le 08/07/2018 à 10h36