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commentaire(s) publié(s) par Prochain Chapitre

9 commentaires postés

25/02/2017 - Aux Sources - Le marxisme noir de C.L.R. James

"Les jacobins noirs" était épuisé jusqu'à très récemment et les éditions Amsterdam viennent de le rééditer dans leur démarche de réimpression de tous leurs titres épuisés.

posté le 25/02/2017 à 16h04

18/02/2017 - Aux Ressources - L’entourloupe du revenu universel

Mon commentaire du 18/02/2017 à 17h22 est terriblement mauvais (erreurs, imprécisions, style...), mais bon c'est trop tard pour le corriger et puis ça s'éloigne un peu du sujet de l'émission donc je ne reviens pas dessus. Merci morvandiaux pour le lien de la conférence de David Cayla, je ne connaissais pas.

posté le 23/02/2017 à 09h47 ( modifié le 23/02/2017 à 11h47 )

18/02/2017 - Aux Ressources - L’entourloupe du revenu universel

Ok je n'avais pas l'honneur de connaître Gauthier R, je crois que j'ai compris (don't feed the troll).

posté le 19/02/2017 à 13h03 ( modifié le 19/02/2017 à 14h05 )

18/02/2017 - Aux Ressources - L’entourloupe du revenu universel

@Gauthier R Il ne me semble pas qu'on suive le même raisonnement non, tu m'enrôle un peu de force là, mais effectivement si tu va voir du côté de Friot tu auras des pistes intéressantes pour concilier ton intérêt pour le revenu de base et pour la socialisation de l'économie.

posté le 18/02/2017 à 21h18

18/02/2017 - Aux Ressources - L’entourloupe du revenu universel

@Gauthier R Oui le mettre dans la constitution pourrait être un moyen de garantir son inconditionnalité, en faire un droit fondamental.

"Le problème qui rend le revenu de base et l 'économie du gratuit incontournable, c'est l'intelligence artificiel et la robotisation. D'un point de vu macro economique, si le travail ne vaut plus rien, et le capital fait tout , les detenteurs du capital contrôlent tout."
Ce qui fait que les robots sont en concurrence avec les travailleurs, c'est qu'ils sont la propriété des capitalistes. C'est le vieux problème de la propriété privée des moyens de production. L'exploitation féodale était simple : le seigneur possédait la terre de façon héréditaire, et le serf qui cultivait sa terre devait lui payer un impôt. L'exploitation capitaliste est tout aussi simple : le patron possède son entreprise de façon un peu moins héréditaire (mais un peu quand même) via de l'argent et quiconque y travaille voit le fruit de son travail entièrement versé dans les poches du patron qui, par sa grande générosité, reversera la part qui permettra au salarié de survivre. Le robot, propriété du patron, produit des biens qui sont la propriété du patron et qui ne profitent donc pas au travailleur du fait de la propriété capitaliste de ce moyen de production. Je n'entrerait pas dans le débat marxiste de savoir si les robots produisent de la valeur ou non, je laisserai des économistes compétent développer ce point, mais une chose est sûre les robots participent à la production de biens et ces biens appartiennent au capitaliste. Mais pour que la robotisation profite aux travailleurs, il me semble qu'il faudrait que les machines appartiennent aux travailleurs : si les moyens de productions étaient socialisés, le fruit de la production le serait aussi. Bien sûr, le revenu de base peut sembler plus près d'être réalisé qu'une socialisation de l'économie, mais je ne suis vraiment pas persuadé que sa version la plus émancipatrice soit si proche de la réalisation que ça ni, du coup, qu'elle soit plus envisageable à court terme qu'une socialisation de l'économie.
La gratuité aussi peut être développée grâce à la socialisation, sur le modèle de la santé aujourd'hui par exemple (par une sécu du logement, du transport...). Dans ce sens, les propositions de Bernard Friot sont aussi stimulantes (bien que je lui trouve une grande faiblesse quand au statut de la monnaie dans une économie entièrement socialisée, à quoi correspondrait un prix dans son modèle ? , il tente d'y répondre dans son livre entretien mais je ne suis pas sûr qu'il ait totalement pris la mesure de ce qu'implique sur le rôle de la monnaie une socialisation complète de l'économie).

posté le 18/02/2017 à 17h22

18/02/2017 - Aux Ressources - L’entourloupe du revenu universel

Idée très forte de l'invité : en voulant remplacer la sécurité sociale par l'impôt négatif (ou le revenu de base), "l'idée n'est plus d'offrir aux personnes des biens socialisés hors marché, mais de permettre à chaque individu de participer au marché."

Je ne pense pas que le financement du revenu de base soit un gros problème, tous ses partisans ont des propositions chiffrées parce que c'est bien sûr le premier argument qu'on leur oppose.

Par contre le caractère émancipateur du revenu de base repose principalement sur son inconditionnalité, or comment cette inconditionnalité serait protégée d'éventuelles réformes visant à rétablir des conditions ? Il est fort aisé de réinjecter des conditions dans un revenu distribué par l'État (la question serait différente avec les propositions basées sur une sécu reprise en main par les travailleurs). Un gouvernement pourrait même faire un revenu de base dont l'attribution est inconditionnelle (on vous le donne sans conditions) mais qui pourrait vous êtes retiré sous certaines conditions (refus d'un emploi, abstention à une élection...) Alors oui, du coup ce ne serait pas un vrai revenu de base inconditionnel, mais justement l'inconditionnalité me semble très précaire et des conditions pourraient être rapidement posées, ce qui, par simple amendement de la loi, transformerait un instrument d'émancipation en instrument de contrôle social. Donc sur le principe, je suis d'accord avec toi Gauthier quand tu dis qu'un revenu sans condition serait un progrès mais encore faudrait-il que cette inconditionnalité soit réelle et pérenne, sinon l'instrument d'émancipation devient instrument de contrôle social, or je ne vois pas comment protéger le revenu de base inconditionnel d'un rétablissement de conditions, ce qui en fait un outil qui me semble bien fragile. Mais je trouve l'idée stimulante car elle donne lieu à des débats passionnants sur le travail et le système social.

posté le 18/02/2017 à 14h43

11/02/2017 - Aux Sources - To vote or not to vote

Le vote est-il utile ou non ? Efficace ou non ? Le résultat du vote est-il indifférent ou non ? Est-ce que le fait de voter permet de peser sur les politiques menées ? Toutes ces questions sont légitimes et l'on doit y répondre pour savoir s'il faut voter en général, et surtout s'il sert à quelque chose ou non de voter dans telle ou telle situation.

Si l'on parle du vote en général selon les modalités actuelles je ne vois pas en quoi voter serait un comportement "moral" ou "vertueux". Concrètement, que représente le vote si l'on tient compte des règles actuelles ? Rappelons les trois règles principales : le pouvoir émane du peuple, le mandat impératif est interdit, et le pouvoir s'exerce par l'intermédiaire des représentants. L'association de ces trois règles donne un sens très clair au vote : 1. le pouvoir émane du peuple (on est en démocratie, super !) 2. le peuple exerce le pouvoir par l'intermédiaire de ses représentants (ah bon, donc le peuple à le pouvoir mais ne l'exerce pas, étrange idée) 3. mandat impératif interdit (donc non seulement le peuple doit avoir des représentants, mais ses représentants n'ont pas à lui obéir, donc il est où le pouvoir du peuple ?). Conclusion : voter signifie abandonner son pouvoir. Toute la cérémonie de l'élection est une mise en scène de cet abandon "volontaire" de notre pouvoir. Très clairement, aujourd'hui, le bulletin de vote qu'on abandonne dans l'urne est donc la représentation de notre pouvoir qu'on abandonne, et non d'un pouvoir ou d'un droit qu'on exerce.

Après, ce fait ne résout pas à lui seul le fait de savoir s'il faut ou non voter, il peut y avoir des cas où voter n'est pas inutile car tout ne se vaut pas. Il faudrait en fait se demander au cas par cas quel effet aura le fait de voter et quel effet aura le fait de ne pas voter. Parce que les arguments pour les deux camps sont assez faibles vu comme ça en fait. Ne pas voter pour délégitimer ? Oui mais c'est déjà le cas, bien souvent en additionnant abstention et vote blanc et nul, les suffrages exprimés sont minoritaires (surtout dans certains scrutins locaux) et ça n'a jamais fait rougir un élu. Les présidents de la république ont tous fait un score au premier tour de 25% sur 50 ou 60 % de suffrages exprimés et si la participation tombait à 10% je prends le pari qu'ils n'en rougiraient pas et continueraient de se dire "présidents de tous les français". L'effet du vote n'est pas évident non plus, rappelez vous en 2002 quand la gauche espérait que Chirac tienne compte du fait qu'il ait été élu en partie par les voix de la gauche. Donc pour moi, voter ou non se décide au cas par cas selon l'effet du vote ou de l'abstention, mais dans la majorité des cas ni le vote ni l'abstention n'ont un bien grand effet s'ils ne sont pas accompagnés de discussions, de grèves, de manifs, d'initiatives de "la base", en associations ou autres.

posté le 12/02/2017 à 15h38

08/10/2016 - Aux Ressources - La fabrique scolaire de l'Histoire

@Papriko Vos propos étaient très clairs, ma proposition de me répondre par oui ou non était juste une référence parodique à cette injonction habituelle des journalistes audiovisuels, mais merci d'avoir développé vos arguments. Tout dépend du but de l'interview en fait, vos arguments sur le contrôle de l'interview sont valables mais je ne pense pas qu'il ne puisse y avoir qu'une seule bonne façon de procéder. Si on interroge quelqu'un-e pour les connaissances qu'elle a à partager, je pense qu'on peut bien accepter une intervieweuse qui accompagne l'interviewée et la laisse développer librement ses arguments. Je ne sais pas quelles sont les "règles de la maison", peut-être que quelqu'une de la maison nous éclairera là-dessus :) mais pour ma part j'aimerais que ces règles soient de donner la parole aux invitées comme ici. Laurence De Cock a présenté ses idées de façon claire, cohérente, et il me semble qu'elle n'a pas fait de digressions qui auraient pu mériter un recadrage, et Laura Raim a posé quelques questions qui ont, à mon avis, bien suffit à orienter l'interview (elle n'est pas payée au nombre de questions de toute façon aurait dit le célèbre humoriste). Si l'invitée avait fait des digressions, ou si elle avait eu une difficulté quelconque à rendre clairs ses propos, j'aurais sans doute accepté plus d'interventions et de questions, mais là je ne crois pas que c'était nécessaire. Je ne crois pas non plus qu'une conférence impose une écoute passive, on peut très bien garder son esprit critique sans qu'un journaliste ne l'exerce à notre place. De plus il y a les commentaires où l'on peut discuter et critiquer le fond s'il y a lieu.

posté le 10/10/2016 à 14h17

08/10/2016 - Aux Ressources - La fabrique scolaire de l'Histoire

@Papriko Je trouve au contraire très intéressant que les invité-e-s ne soient pas interrompu-e-s à chaque demi-phrase comme le font les journalistes télé et radio. Un argumentaire se construit, c'est une très mauvaise habitude qu'ont les journalistes d'empêcher leurs invités de développer la moindre pensée articulée. Dans les médias mainstream on a peur des "tunnels", "les gens vont s'endormir !" Alors ils coupent tout le temps, le débat est dynamique, il y a de la tension, de l'action, des rebondissements, les gens sont tenus en haleine... mais au final rien n'est dit. Donc, je trouve au contraire que c'est une très bonne chose de laisser parler l'invitée. Voilà, maintenant si quelqu'un-e veut me répondre, je lui demande de répondre par "oui" ou "non" afin que le public comprenne bien.

posté le 09/10/2016 à 18h26