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commentaire(s) publié(s) par Arnaud StA

17 commentaires postés

01/04/2017 - Dans Le Film - Spring Breakers

Ce film (que je découvre par votre émission) me fait penser à Pasolini, à "Salò ou les 120 Journées de Sodome" et à sa philosophie critique de la modernité et du consumérisme.

posté le 02/04/2017 à 18h01

20/08/2016 - Diagonale Sonore - Musique et Allemagne nazie

Oui, excellente émission de mon point de vue également. Personnellement j'aimerais davantage d'émissions de ce genre qui croiseraient musique, histoire, sociologie, technique, ethnologie, etc. et qui s'aventureraient dans les profondeurs du temps et des styles oubliés que sont le romantisme, éventuellement le classicisme, j'ose à peine mentionner le baroque, mais ne parlons pas de la musique Renaissance et du moyen-âge qui sont, comme chacun sait, des musiques primitives...

posté le 21/08/2016 à 17h54

18/06/2016 - En accès libre - Ce cauchemar qui n'en finit pas

J'ai écouté cette émission avec en tête les "Carnets de route" de Régis Debray, dans lequel celui qui a risqué sa peau dans les révolutions socialistes des années 60-70 rapporte les deux enseignements qu'il en a tiré : 1- il y a du national, et 2- il y a de la haine. Le récit de son expérience auprès de Mitterrand est également passionnante, précisément sur le tournant néolibéral de la gauche.

Pour en venir à cette émission, autant j'ai apprécié le diagnostic de Christian Laval sur le néolibéralisme, autant j'ai trouvé les voies de dépassement dénuées de toute chance de mise en application pour les disons 150 prochaines années.

Christian Laval reproche à Judith un attachement à l'Etat très français. Je lui aurait retourné le compliment car il me semble que son altermondialisme est un rejeton de l'universalisme des Lumières, lui aussi typique des penseurs de la Grande Nation. Ne lui en déplaise, le besoin d'affiliation des êtres humains à une nation gardera encore longtemps un sens politique pour l'immense majorité des gens ordinaires.

Un dernier mot pour dire que j'ai adoré le climat de ce dialogue : sans complaisance sur le fond, et plein d'alacrité sur la forme. Merci.

posté le 26/06/2016 à 16h18

30/01/2016 - Diagonale Sonore - Marx aurait-il aimé le jazz ?

J'ai également beaucoup aimé cette diagonale entre philosophie et musique, entre musique occidentale et musique afro-américaine. Passionnante cette manière d'aborder le jazz en le pensant "contre", pour finalement mieux le légitimer. Merci.

posté le 31/01/2016 à 15h42

21/11/2015 - Aux Ressources - La réaction philosémite

Je suis en total désaccord avec le jugement de Yanne sur Alain Finkielkraut, mais son commentaire vise juste lorsqu'il pointe une contradiction du projet de cette émission et d'Ivan Segré : pourquoi déployer une telle énergie pour un penseur auquel on refuse la qualité même d'intellectuel ? A force d'en entendre pis que pendre dans une émission sur deux de Hors Série (j'exagère sans doute), un abonné martien en déduirait logiquement que c'est un auteur absolument fondamental de notre époque... Il ne mérite sans doute ni cet opprobre, ni cet honneur.

posté le 28/11/2015 à 08h05

07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique

Le commentaire de Lucas Verbèke me semble typique de cette façon de disqualifier ceux rangés dans le camp des adversaires. Un article dans le Figaro sur l'ouvrage de Renaud Garcia ? Ok, son compte est bon, c'est donc une défaite de la pensée à laquelle on assiste !

Et c'est précisément cette manière inverse que j'ai appréciée chez Renaud Garcia : la volonté de tracer une limite entre ce qui lui semble instructif, et ce qui verse dans le banal, le n'importe quoi, ou le dangereux. Pas de jugement en bloc donc, mais un souci des textes.

Merci donc pour cette émission qui m'a fait découvrir un auteur que je vais m'empresser de lire.

posté le 09/11/2015 à 08h12

17/10/2015 - En accès libre - Imperium

@NonooStar : Oui vous avez raison, j'accepte votre critique. Pour justifier cette phrase malgré tout, je dirais qu'elle était destinée au site "Hors Série" et à Judith Bernard en particulier, où j'avais cru déceler une volonté de se limiter à une pensée "gauche de la gauche, garantie 100% origine contrôlée". Il ne me semble pas avoir été le seul dans ce cas.

posté le 27/10/2015 à 18h19

17/10/2015 - En accès libre - Imperium

@Lycendre : pour vous répondre, je ne trouve pas mieux que vous citer un extrait d'un texte de Norbert Wiener, rapporté par Alain Supiot dans son livre p.44 :

"Ma thèse est que le fonctionnement de l'individu vivant et celui des nouvelles machines de communication sont précisément parallèles dans leurs efforts identiques pour contrôler l'entropie par l'intermédiaire de la rétro-action (feed-back). (...) Qu'il s'agisse de l'homme ou de la machine, ce fonctionnement a pour fin d'exercer un effet sur le monde extérieur, et c'est l'action exercée (performed) sur le monde extérieur, et non pas simplement l'action projetée (intendeed) qui est rapportée en retour à l'appareil régulateur central".

Alain Supiot utilise le concept de cybernétique pour expliquer (p.45) le passage du gouvernement (qui repose sur la légitimité d'une loi qui doit être obéie) à la gouvernance (qui repose sur la capacité commune à tous les êtres humains d'adapter leur comportement aux modifications de leur environnement pour perdurer dans leur être).

posté le 25/10/2015 à 18h25 ( modifié le 25/10/2015 à 18h26 )

17/10/2015 - En accès libre - Imperium

Voilà un entretien qui me semble constituer un modèle du genre, passionnant de bout en bout.

J’ai moi aussi été étonné de ne pas entendre prononcé le nom de Castoriadis dans l’émission (peut-être l’est-il dans Imperium ?). Il me semble par exemple que la dialectique institué/instituant fait écho à la notion d’Imperium de Spinoza/Lordon.

Un mot sur les catastrophes naturelles qui démontreraient le caractère profondément altruiste de la nature humaine lorsque l’État suspend son emprise. On y constate aussi sa face opportuniste et prédatrice, cf. scènes de pillage dans les Alpes-Maritimes suite aux précipitations d’il y a trois semaines (à moins de ranger le pillage du côté du bien ou de la justice sociale...).

Je sors de la lecture du livre d’Alain Supiot « La Gouvernance par les nombres » et j’ai noté cette phrase (p.408-409): « Porté par la révolution numérique, l’imaginaire de la gouvernance par les nombres est celui d’une société sans hétéronomie, où la loi cède sa place au programme, et la réglementation à la régulation. (...) [Ce mouvement] s’approfondit avec l’imaginaire cybernétique, qui impose une vision réticulaire du monde naturel et humain et tend à effacer la différence entre l’homme l’animal et la machine, saisis comme autant de systèmes homéostatiques communiquant les uns avec les autres. »

Alain Supiot décrit notre monde pour dénoncer ses illusions catastrophiques, et appeler au retour du sens des limites, de la solidarité, et de la transcendance de la loi. Sa perspective est juridique et sociale. Or, quand j’entends Frédéric Lordon décrire l’horizon inatteignable d’une souveraineté de gauche, où la verticalité de l’Imperium tendrait à décroître à mesure que les hommes se gouverneraient davantage par la conduite de la Raison, je suis frappé par la convergence de cette vision avec les illusions de notre monde décrit par Alain Supiot (et aussi, semble-t-il avec celle de Johannes Althusius). Bref, j’ai l’impression que si Frédéric Lordon tend une main à la gauche de la gauche, il tend l’autre à Adam Smith et à toute sa descendance (jusqu’à Sade, cf. Dany-Robert Dufour). N’étant - hélas - pas philosophe, j’en resterai au stade de l’impression et non à celui de la démonstration...

Voilà pourquoi le retour au réel qu’imposait Judith Bernard à Frédéric Lordon était passionnant dans cet entretien. Alors, le voile à l’école, on l’accepte ? Et le « Je suis Charlie », on l’interprète comment ? La gêne de Frédéric Lordon pour répondre à la première question, et son jugement très négatif à l’égard de la seconde me conduisent à être sceptique sur la portée de sa pensée. Il me semble, pour prendre quelques exemples, que la notion orwellienne de décence ordinaire (Jean-Claude Michéa) ou les réflexions d’un Régis Debray sur la symbolique républicaine sont des voies plus fécondes de réflexion que celle proposée par l’invité. Mais peut-être ces voies sont-elles trop transgressives lorsqu’on réduit les limites du pensable à la gauche ?

En tout cas, j’espère avoir donné envie aux lecteurs de ce commentaire de découvrir le livre d’Alain Supiot.

posté le 24/10/2015 à 07h50 ( modifié le 24/10/2015 à 08h36 )

03/10/2015 - Aux Sources - Le culte des droits de l'homme

Un point de départ possible de cet entretien aurait pu être l'actualité récente : la présidence d'une commission consultative des droits de l'homme de l'ONU par l'Arabie saoudite...

J'ai apprécié la première partie sur la genèse des droits de l'homme, et sur sa critique tout au long de l'histoire, mais j'ai été à plusieurs reprises irrité par la seconde moitié de l'entretien. Mes critiques rejoignent celles de yG, surtout sur la prétendue concurrence entre droits de l'homme et laïcité, et sur la mission éducative de l'Education nationale.

Enfin, je regrette le ton trop connivent de l'entretien où la personne qui questionne prend presque autant de place que la personne questionnée. Est-ce trop demander que Maja Neskovic s'efface davantage, qu'elle renonce à nous montrer ses opinions, qu'elle prenne davantage la posture du contradicteur afin de mieux nous faire cerner la pensée de l'invitée ?

posté le 04/10/2015 à 18h54

06/09/2015 - Aux Sources - Une (longue) Histoire grecque.

Un invité difficile à canaliser, mais émission passionnante de bout en bout. Merci.

posté le 11/09/2015 à 21h04

04/07/2015 - En accès libre - L'insurrection pâtissière

Je viens de lire un article d'Arrêt sur Images : "Buzz autour d'une gifle filmée au directeur de Rivarol". Et je me demande si j'ai vraiment envie de vivre dans ce monde là... Où pour s'économiser la peine de réfléchir, d'argumenter, de subir la réplique d'un contradicteur, de contre-argumenter, etc. on préfère l'humiliation publique.

Bien entendu, pris isolément, ni une baffe, ni un "entartement" n'ont jamais tué personne. Mais imaginons la petite blague qui consisterait à appeler un commissariat, à se faire passer pour un journaliste célèbre, à affirmer qu'on vient de tuer sa femme et qu'on est prêt à tirer sur tout ce qui bouge... A priori ça ne tue personne, la victime n'en est quitte que pour une grosse frayeur. Pourtant... Si un jour un entarté mourrait d'une crise cardiaque, trouvera-t-on la blague toujours aussi rigolote ?

Pour moi, le moment le plus déprimant de l'émission ça a été lorsque Maja-Katarina a évoqué l'immense bibliothèque de son invité et qu'elle a trouvé formidable que toute cette vaste culture aboutisse à ce gag pâtissier. Je me demande alors à quoi bon se fatiguer à lire Olivier Rey (excellent !) ou Castoriadis (magnifique !) si la perspective désirable est celle-là.

posté le 14/07/2015 à 08h22

06/06/2015 - Aux Sources - Une question de taille

Oui j'abonde dans le sens de la plupart des commentaires : une des meilleurs émission de Hors Série (avec celle sur Castoriadis). Bravo.

posté le 20/06/2015 à 15h45

30/05/2015 - En accès libre - Castoriadis, une vie

Je voudrais exprimer mon enthousiasme suite au visionnage de cette émission. Quel bonhomme ce Castoriadis ! J'avais vu cette biographie en librairie, mais la taille du volume m'avait fait renoncer. Erreur que je vais m'empresser de réparer...

J'ai également beaucoup apprécié la tenue de l'émission par Judith, et je suis un peu honteux de lui avoir reproché sa mollesse lors d'une précédente émission lorsque je lis dans son post du 06/06/2015 à 19h42 qu'elle serait due en partie à des raisons personnelles.

Recevez toutes mes félicitations pour cette belle émission et mes encouragements pour la suite.

Arnaud

posté le 14/06/2015 à 17h16

09/05/2015 - Diagonale Sonore - C'est quoi la musique ?

La découverte d’un musicien qui m’était totalement inconnu m’a intéressé, mais je regrette le ton de l’interview trop complaisant, à mon avis. Car enfin ce musicien développe une esthétique discutable et qui aurait dû être davantage discutée ici.

Par exemple, voici rapidement ma propre perception de ses solos de guitare (telle qu’elle ressort de cette émission) : plutôt que de musique, j’ai l’impression d’avoir assisté à des transes extatiques où la pulsion s’exprime « brute de décoffrage », sans passer par la médiation d’un discours musical partagé. Le résultat sonore est certes violent, mais ne touche pas ma sensibilité.

La radicalité du musicien ne serait-elle pas superficielle au fond ? L’exposition non médiatisée de la pulsion n’apparente-t-elle pas ces concerts à la publicité ? Le recours à la vidéo et à toutes ces prothèses techniques, ne masquerait-il pas l’indigence musicale ? Après l’effet « rouleau compresseur » de ces sons saturés, quelle place à la nuance, à la poésie, à la délicatesse ?

« Des entretiens filmés avec de la vraie critique dedans » promet Hors Série. Personnellement, j’en veux davantage !

Amicalement,

Arnaud

posté le 26/05/2015 à 14h10

18/04/2015 - Dans le Texte - Verdict social, verdict sexuel

Bonjour,

Il va devenir urgent pour Hors Série d'inviter des intellectuels "réactionnaires" ou "rouges-bruns", ou en tout cas qualifiés comme tels par Didier Eribon, Jean-Loup Anselme ou Geoffroy de Lagasnerie.

En effet, il me semble que le sentiment d'ennui que j'ai ressenti au visionnage de cette émission prend sa source dans la sympathie intellectuelle de Judith Bernard avec l'invité. Je reconnais qu'il y avait réplique de sa part aux trop longs tunnels de l'invité, mais sans la force suffisante pour relancer l'intérêt du dialogue.

Mon souhait n'est pas d'assister à des matchs de boxe. Simplement, à privilégier des invités qui pensent comme vous (ou trop proches de vous), vous courez le danger de l'enfermement intellectuel (et la fuite de vos abonnés, accessoirement !).

Alors, elle est pour quand l'émission avec Marcel Gauchet ? (;-))

Amicalement,

Arnaud

posté le 18/04/2015 à 18h07

19/07/2014 - Aux Sources - La démocratie contre la presse

J'ai retenu la leçon de Jacques Rancière selon laquelle l'idée de tout vouloir comprendre d'un livre est une prétention abrutissante. Par conséquent, même sans avoir les pré-requis pour bien saisir les enjeux de ce dialogue avec Jacques Bouveresse (j'ignore tout de la philosophie analytique), j'ai pris plaisir à cette heure 3/4 en votre compagnie.

Cependant, je pense qu'il faudrait un peu plus de pédagogie, avant l'émission (mettre des liens vers des sites Wikipedia ou autres présentant quelques auteurs ou thèmes abordés ?), soit pendant l'émission (définir en une phrase ou deux de quoi ou de qui on parle ?), soit après (augmenter le nombre d'incrustation de vidéo comme celle de Bertrand Russell). Voilà quelques idées.

posté le 20/07/2014 à 16h13