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commentaire(s) publié(s) par odilefillod

5 commentaires postés

11/10/2014 - En accès libre - Les transclasses

Merci Judith pour cette émission passionnante. Je ne connaissais pas cette philosophe et suis très heureuse d'avoir bénéficié de cette introduction à sa réflexion sur ce sujet brûlant.

A part ça, puisque vous avez abordé en passant la question de l'absence de femmes (jusqu'ici) parmi les invités de Hors-Série, et ce en la reformulant en termes de parité, je me permets de signaler un article où il est justement question de ça (et de vous) : http://atlantesetcariatides.wordpress.com/2014/10/05/du-hasard-comme-cache-sexe/. C'est étonnant cette façon de voir une demande de parité là où il n'y en a pas : de même que les femmes qui ont manifesté à l'Odéon (et La Barbe en général) n'ont jamais réclamé la parité, lorsque vous avez été interpelée par des abonné.es, il me semble qu'aucun.e d'entre elleux n'avait réclamé une telle chose (?).
Il y a bien d'autres possibilités que soit ignorer le problème, soit mettre en place un quota de type 50/50 (pour ma part j'y suis opposée, même à titre transitoire).

posté le 13/10/2014 à 23h20

19/06/2014 - Dans le Texte - La Société du mépris de soi

+1 à Lefayot : je n'aurais su ni mieux, ni aussi bien dire. Judith, vous avez effectivement posé ladite bonne question ainsi qu'une autre (qui sont les penseurs d'avant-garde responsables de cette impuissance civilisationnelle) qui sont toutes deux malheureusement restées sans réponse. J'espère que la prochaine fois vous insisterez. En même temps, je suis profondément admirative de votre capacité à donner sens et cohérence aux propos de votre invité qui n'en méritai(en)t pas tant, et à rester courtoise, chaleureuse voire enthousiaste tout en laissant poindre une distance critique certaine. Bravo ! J'en arrive à me demander si au fond c'est vraiment un problème que vous ne choisissiez mieux pas mieux vos invités...

posté le 31/08/2014 à 23h36

19/07/2014 - Aux Sources - La démocratie contre la presse

PS @ Papriko : et sur la question des races il en appelle au contraire à la science puisqu'il dit (1:00:33) : "c'était quand même important [...] d'apprendre à un moment donné que du point de vue scientifique, le racisme ne repose sur aucun fondement sérieux". Lorsque Maja lui fait remarquer que certaines personnes prétendent ou pourraient à l'avenir prétendre qu'il existe un fondement scientifique au racisme ou au sexisme, il répond que tout ce qu'on peut faire face à ce type d'énoncés (sur les différences naturelles entre noirs et blancs ou entre femmes et hommes), c'est "essayer sérieusement d'établir que la science n'a rien démontré de tel". Il ne s'agit donc pas pour lui de ne pas "mêler la science" à ces questions, bien au contraire.

posté le 01/08/2014 à 15h05

19/07/2014 - Aux Sources - La démocratie contre la presse

@ Papriko : j'ai pour ma part retenu autre chose concernant sa position sur ce sujet, à savoir la distinction entre énoncé métaphysique et énoncé scientifique, et la démarche qu'il propose consistant à examiner des questions bien précises et évaluer les énoncés du type "la science l'a démontré". Pour ce qui est de la distinction entre recherche de la vérité et morale ou éthique, il ne fait que confirmer une évidence partagée par tous ou presque (à part des fondamentalistes religieux prétendant confirmer le bien-fondé de leur morale sur l'observation de la "loi naturelle", je ne connais personne qui ne soit pas d'accord avec une telle position). Concernant le débat entre Bohler et Lordon, tout le problème est que comme Maja et d'autres, dans votre phrase vous identifiez Bohler et "les neurosciensces". Or Bohler comme d'autres experts médiatiques n'expriment pas ce que "les neurosciences annoncent", mais ce qu'ils prétendent que les neurosciences permettent d'annoncer, et ça fait toute la différence. La question de savoir s'il existe des différences naturelles susceptibles d'expliquer en partie, par exemple, pourquoi il y a peu de femmes ingénieures et peu d'hommes infirmiers reste ouverte. Lorsque Bohler ou d'autres disent que "ce n'est pas à la science de dire le juste", ils prétendent à tort que les neurosciences ont tranché cette question et ils déplacent le débat sur un terrain imaginaire : encore une fois, personne ne dit que c'est à la science de "dire le juste". Que la différence évoquée ci-dessus soit en partie "naturelle" ou entièrement "culturelle", toutes les options éthiques resteront possibles, ce qui n'empêche que la réponse à cette question est importante pour savoir quelle politique mettre en oeuvre afin d'atteindre l'objectif qu'on se sera fixé.

posté le 01/08/2014 à 14h34

19/07/2014 - Aux Sources - La démocratie contre la presse

Maja, je réagis au passage entre les minutes 58:40 à 1:05:00 : oui, il faut défendre la démarche scientifique et défendre la science contre son instrumentalisation, c'est vital pour la démocratie, et la revue Sciences et pseudo-sciences a eu raison d'épingler le dossier du Nouvel Obs de mars 2014 sur les différences entre hommes et femmes. Mais il n'y a pas d'un côté des gens qui instrumentalisent la science dans le Nouvel Obs pour défendre l'idée qu'il n'y a pas de différences entre hommes et femmes, et de l'autre des gens soucieux de rendre compte de manière objective de l'état des connaissances qui écrivent dans Sciences et Pseudo-sciences : la situation est bien plus compliquée. Pour une étude de cas suivant la démarche que prône Jacques Bouveresse ici, à savoir l'évaluation de la véracité de l'affirmation que l'existence d'une différence entre les sexes naturelle bien particulière a été démontrée par la science, je vous engage à lire http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/, où je parle en passant de ce dossier de l'Obs (note 7), de Sébastien Bohler (que vous qualifiez à tort de "neurobiologiste"), et de Nicolas Gauvrit qui écrit dans Sciences et Pseudo-sciences. J'espère qu'après cette lecture vous cesserez au moins de regretter le départ d'Arrêt sur images de Sébastien Bohler (même si je partage l'avis de Jacques Bouveresse quant au fait que l'argumentaire de Frédéric Lordon était mauvais et sans doute fondé sur son ignorance des neurosciences).

posté le 31/07/2014 à 19h54