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La démocratie contre la presse

Aux Sources

Jacques Bouveresse

Jacques Bouveresse est un philosophe important. Il est pourtant loin d’être un philosophe médiatique. Et à lire ce qu’il dit des médias, on comprend pourquoi les journalistes n’ont pas son numéro à portée de main.

"Il faut défendre la démocratie contre la presse" nous explique en substance ce spécialiste de l’œuvre de Karl Kraus, satiriste autrichien du début du 20e siècle qui critiquait lui aussi férocement la presse de son époque. Mais si Jacques Bouveresse occupe une place tellement à part dans le milieu philosophique français, c’est aussi parce qu’il a épousé un courant qui n’a jamais vraiment été considéré au pays de Foucault, Deleuze ou Derrida. La philosophie analytique, la philosophie du langage ou le positivisme logique du Cercle de Vienne dont les adeptes s’attachent à défendre des valeurs de vérité, de clarté et de précision, n’ont pas eu le succès de certaines des théories philosophiques les plus en vogue en France comme le post-modernisme et le constructivisme sur lesquels Bouveresse, et d’autres, ont très tôt exprimé beaucoup de réserves.

Si vous vous demandiez à quoi pouvaient encore servir les philosophes, à part à squatter les plateaux télé, j’espère que ce moment passé avec Jacques Bouveresse vous apportera un début de réponse.

P.S : un problème de son peut gêner légèrement l'écoute pendant les cinq premières minutes... Ensuite, tout est OK !

 

 

Aux Sources , émission publiée le 19/07/2014
Durée de l'émission : 105 minutes

Regardez un extrait de l'émission

Commentaires

39 commentaires postés

j bouveresse parle dans cette émission entre autres, de l'union rationaliste et de l'ineptie des croyances religieuses, c'est "aux sources" de l'ancien monde, avec maja, au meilleur de sa forme. 3 ans plus tard, la lecture de charlie-hebdo est plus utile que jamais: athéisme et gout du bonheur au programme. pour la soumission indirecte et le gout du malheur, on attend avec impatience l'alliance des grands rebelles surdiplomés, et des croyants des "quartiers" pour lutter contre l'islamophobie...
la vie sous protection policière renforcée des journalistes de charlie force l'admiration... au sein de la république laique.

Par luc lefort, le 11/05/2018 à 18h15

En effet, vidéo indisponible au téléchargement!
Diantre...

Par Nathan Letoré, le 16/10/2016 à 23h50

La video n'est plus disponible ou c'est mon navigateur qui n'arrive pas à la télécharger?

Par thirdlake, le 04/02/2016 à 14h55


APRÈS CHARLIE... le plaisir d'écouter l'échange a été démultiplié !
MERCI !

Par félie pastorello, le 17/01/2015 à 19h47

Merci pour cet entretien.

Je trouve Jacques Bouveresse un peu pessimiste sur la fin quand il parle de ce qui est "médiatisable". Quand je vois ce genre d'entretien, ou ceux que l'on trouve sur youtube réalisés par Bryan Magee pour la BBC, je trouve qu'il y a vraiment moyen de donner la parole pour dire des choses intéressantes à des gens qui le méritent, plutôt qu'aux "bons clients" habituels des médias. Je suis peut-être parano mais, du coup, je mettrais plus l'accent sur d'autres facteurs d'explication, notamment ceux évoqués par Bouveresse par ailleurs.

Par Finislitium, le 04/10/2014 à 20h44 ( modifié le 04/10/2014 à 20h45 )

Excellente idée de publier cet extrait de la lumineuse interview de Bertrand Russel.

Par Robert., le 30/09/2014 à 21h19

"Je pense que Jacques Bouveresse n'a pas compris l'une des dernières questions de Maja" dixit Jean-Marc Fiorese.
@Jean-marc Fiorese : en relisant les commentaires, je me souviens que j'avais moi-aussi remarqué ce malentendu et j'avais regretté que Maja ne relance pas Bouveresse car sa question n'était pas sotte. Les citoyens de certains pays, notamment ceux des anciennes "démocraties populaires" sont tellement familiers des techniques de propagande utilisées par leurs dirigeants qu'ils ont développé une attitude de méfiance vis à vis de la presse et des informations émanant des organismes officiels. On peut constater que ce n'est pas le cas dans les "démocraties" de type occidental où l'usage plus raffiné des techniques de manipulation et de bourrage de crâne produit des résultats très supérieurs (puisque, par exemple, la propagande officielle se trouve diffusée jusque dans les forums d'@si, censés être fréquentés par une élite "à qui on ne la fait pas"). L'état de l'opinion publique française sur la situation actuelle en Ukraine en est un bel exemple. On pourra lire sur le sur plusieurs articles sur le blog d'Olivier Berruyer (http://www.les-crises.fr/reprise-le-conflit-ukrainien-propagande-et-realite/).

Par Papriko, le 23/08/2014 à 12h41 ( modifié le 23/08/2014 à 12h43 )

Je reviens sur ce qu'on a appelé l'affaire Sokal (je rappelle que Jacques Bouveresse a été l'un des rares intellectuels français à prendre la défense de Sokal et Bricmont).
L'une des stars de l'essai de Sokal et Bicmont "Impostures intellectuelles" est un certain Bruno Latour. L'une de leurs têtes de turcs, pour être plus précis. Ceux qui veulent se faire une idée de l'opinion d'Alan Sokal sur Bruno Latour pourront lire cet article (qui est antérieur à la plublication d' "Impostures intellectuelles", mais peu importe) où il est notamment question de "charabia postmoderniste":
http://www.physics.nyu.edu/sokal/le_monde.html
J'ai eu la curiosité de savoir ce que ce Bruno Latour était devenu. Sa fiche Wikipédia nous indique que, malgré les accusations dont il a été l'objet, il a fait une carrière fort honorable puisqu'il est aujourd'hui directeur scientifique (vous avez bien lu "scientifique") et directeur adjoint de Sciences Po...
Dans l'interview de Jacques Bouveresse par Pierre Dumayet (réalisée vers 1965, dont j'ai donné le lien dans un message précédent), Jacques Bouveresse se dit "accablé" (c'est le mot qu'il emploie) devant le talent et l'intelligence de certains de ses ainés (il cite notamment Jean Cavaillès). Si on lui avait posé la question dix ans plus tard, au moment où les Derrida et autres Deleuze étaient au faîte de la gloire, il se serait peut-être déclaré "accablé" par la malhonnêteté de certains de ses collègues ...
Dans ses réponses à Maja Neskovic, il dit tranquillement des choses qu'on peut qualifier d'accablantes. Par exemple, il se dit persuadé que les détracteurs de Wittgenstein n'ont même pas pris la peine de le lire avant de critiquer ses positions.
J'ai de plus en plus le sentiment que nous nous vivons dans un monde de coquins. C'est pourquoi cette interview de Jacques Bouveresse est si réconfortante car elle montre qu'il existe encore des hommes simplement honnêtes...
Merci encore, Maja, pour ce cadeau.


Parmi les intellectuels qui ont soutenu Sokal et Bricmont, on doit à l'honnêteté de citer Jean-François Revel. Eh! Oui...
Voici un texte (une pépite, car il contient des extraits désopilants du bouquin de Sokal et Bricmont) qui pourra vous aider à vous faire une idée de la monstruosité des conneries qu'ont pu débiter les Derrida, Deleuze, Guattari, Latour, Virilio, Lacan et autres Baudrillard : Attention, vous risquez de mourir étranglés par le rire :
http://peccatte.karefil.com/SBPresse/LePoint111097.html

Par Papriko, le 07/08/2014 à 14h39 ( modifié le 07/08/2014 à 16h01 )

@ odilefillod : je n'ai absolument pas la même lecture que vous des propos de Jacques Bouveresse.
Voici le mot à mot de son discours : "La tentation de se servir directement de la science pour intervenir dans des questions de cette sorte m'inspire une certaine méfiance. Ça peut donner le meilleur et le pire" (à partir de 1:00:10).
Lorsqu'il dit : "tout ce qu'on peut faire [...] c'est essayer sérieusement d'établir que la science n'a rien démontré de tel", il confirme la dangerosité de l'utilisation de la science pour établir une dès règles éthiques. Ses expressions "tout ce que l'on peut faire" et "essayer d'établir" montrent bien :
1 - qu'il pense que la science n'a rien établi (autrement dit, ce qu'il nomme "le pire" n'est pas à exclure),
2 - qu'il répugne à argumenter face à ceux qui veulent utiliser la science pour établir des règles de morale et qu'il ne faut pas faire leur jeu en les suivant sur ce terrain. Contrairement à ce que vous affirmez, il s'agit bien de ne pas "mêler la science" à ces questions.

Par Papriko, le 03/08/2014 à 10h51 ( modifié le 03/08/2014 à 13h47 )

Merci Maja pour cette interview passionnante ! :D Je la relierais volontiers à un livre génial : "Einstein, sa vie et son temps" de Philippe Franck. C'est très clair et contemporain de Karl Kraus. Voilà, merci encore pour ces découvertes et bonne lecture ! :D

Par Martin Rémi, le 02/08/2014 à 14h21 ( modifié le 02/08/2014 à 14h21 )

PS @ Papriko : et sur la question des races il en appelle au contraire à la science puisqu'il dit (1:00:33) : "c'était quand même important [...] d'apprendre à un moment donné que du point de vue scientifique, le racisme ne repose sur aucun fondement sérieux". Lorsque Maja lui fait remarquer que certaines personnes prétendent ou pourraient à l'avenir prétendre qu'il existe un fondement scientifique au racisme ou au sexisme, il répond que tout ce qu'on peut faire face à ce type d'énoncés (sur les différences naturelles entre noirs et blancs ou entre femmes et hommes), c'est "essayer sérieusement d'établir que la science n'a rien démontré de tel". Il ne s'agit donc pas pour lui de ne pas "mêler la science" à ces questions, bien au contraire.

Par odilefillod, le 01/08/2014 à 15h05

@ Papriko : j'ai pour ma part retenu autre chose concernant sa position sur ce sujet, à savoir la distinction entre énoncé métaphysique et énoncé scientifique, et la démarche qu'il propose consistant à examiner des questions bien précises et évaluer les énoncés du type "la science l'a démontré". Pour ce qui est de la distinction entre recherche de la vérité et morale ou éthique, il ne fait que confirmer une évidence partagée par tous ou presque (à part des fondamentalistes religieux prétendant confirmer le bien-fondé de leur morale sur l'observation de la "loi naturelle", je ne connais personne qui ne soit pas d'accord avec une telle position). Concernant le débat entre Bohler et Lordon, tout le problème est que comme Maja et d'autres, dans votre phrase vous identifiez Bohler et "les neurosciensces". Or Bohler comme d'autres experts médiatiques n'expriment pas ce que "les neurosciences annoncent", mais ce qu'ils prétendent que les neurosciences permettent d'annoncer, et ça fait toute la différence. La question de savoir s'il existe des différences naturelles susceptibles d'expliquer en partie, par exemple, pourquoi il y a peu de femmes ingénieures et peu d'hommes infirmiers reste ouverte. Lorsque Bohler ou d'autres disent que "ce n'est pas à la science de dire le juste", ils prétendent à tort que les neurosciences ont tranché cette question et ils déplacent le débat sur un terrain imaginaire : encore une fois, personne ne dit que c'est à la science de "dire le juste". Que la différence évoquée ci-dessus soit en partie "naturelle" ou entièrement "culturelle", toutes les options éthiques resteront possibles, ce qui n'empêche que la réponse à cette question est importante pour savoir quelle politique mettre en oeuvre afin d'atteindre l'objectif qu'on se sera fixé.

Par odilefillod, le 01/08/2014 à 14h34

@ odilefillod : ce que j'ai retenu concernant de la position de jacques Bouveresse sur la différence des sexes et les études scientifiques sur cette question, c'est qu'il considère qu'il n'est pas bon (et même dangereux) d'en appeler à la science pour de forger une éthique. Cette défiance, qu'il applique également à la question des races, me parait le plus important de ce qu'il affirme sur ces sujets. Son credo est, si je l'ai bien compeis: "ne mêlons pas la science et la morale". La science essaie objectivement de découvrir ce qui est vrai sans se préoccuper de ce qui est juste. Une morale bien pensée doit essayer d'établir des règles qui rendent possible la vie en société.
Concernant la chamaille entre Bohler et Lordon, il renvoie les débatteurs dos à dos : les neurosciences annoncent trop souvent des résultats de recherches avant qu'ils soient réellement établis; et trop de sociologues rejettent par principe les neurosciences.

Par Papriko, le 31/07/2014 à 20h34 ( modifié le 31/07/2014 à 20h45 )

Maja, je réagis au passage entre les minutes 58:40 à 1:05:00 : oui, il faut défendre la démarche scientifique et défendre la science contre son instrumentalisation, c'est vital pour la démocratie, et la revue Sciences et pseudo-sciences a eu raison d'épingler le dossier du Nouvel Obs de mars 2014 sur les différences entre hommes et femmes. Mais il n'y a pas d'un côté des gens qui instrumentalisent la science dans le Nouvel Obs pour défendre l'idée qu'il n'y a pas de différences entre hommes et femmes, et de l'autre des gens soucieux de rendre compte de manière objective de l'état des connaissances qui écrivent dans Sciences et Pseudo-sciences : la situation est bien plus compliquée. Pour une étude de cas suivant la démarche que prône Jacques Bouveresse ici, à savoir l'évaluation de la véracité de l'affirmation que l'existence d'une différence entre les sexes naturelle bien particulière a été démontrée par la science, je vous engage à lire http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/, où je parle en passant de ce dossier de l'Obs (note 7), de Sébastien Bohler (que vous qualifiez à tort de "neurobiologiste"), et de Nicolas Gauvrit qui écrit dans Sciences et Pseudo-sciences. J'espère qu'après cette lecture vous cesserez au moins de regretter le départ d'Arrêt sur images de Sébastien Bohler (même si je partage l'avis de Jacques Bouveresse quant au fait que l'argumentaire de Frédéric Lordon était mauvais et sans doute fondé sur son ignorance des neurosciences).

Par odilefillod, le 31/07/2014 à 19h54

Quelle émission, merci !
Par contre je rejoins quelques commentaires plus bas, un peu d'introduction pour les profanes ça m'aurait évité d'arrêter l'émission pour lancer un wiki "philosophie analytique". Je reconnais une vertu au fait de faire un effort pour aller chercher la compréhension, mais bon, d'entrée la marche est haute, une petite main tendue n'aurait pas fait de mal ;-)

Par JC2, le 31/07/2014 à 00h50

Merci pour cette passionnante émission,
Merci de proposer des sujets "pas faciles" et vers lesquels on ne se serait pas tourné de prime abord.
Bravo à Maja toujours pleine d'assurance, qui sait laisser partir les propos et reposer les questions si besoin... et cette bonne humeur communicative!
une critique tout de même: le site ne serait-il pas plus riche d'une rubrique "making off" (ou du moins un endroit où on trouve plus de liens hypertexte... ) pour le plaisir de prolonger la reflexion et aider quand un commentaire audio n'est pas transparent pour retrouver une reférence biblio par ex... c'est sur, ça représente encore tout un travail...
On a hate de voir la suite

Par hypericumperfolatum, le 28/07/2014 à 00h07

Le talent ou les années d'études, plutôt. Je ne comprends pas, surtout pour un philosophe de cette qualité, qu'on veuille être mieux payé que les autres parcequ'on a fait des années d'études. Années d'études pendant lesquelles le prolo de base a bossé pour les lui payer. Mais je suis un extrémiste, je suis pour un salaire unique.

Par Al1, le 26/07/2014 à 16h13

@papriko & ginko : le jeune Bouveresse considère quand même qu'un revenu relativement modeste marque un manque de reconnaissance de son talent. Tiens donc ! Je ne sais pas ce qu'en pense le vieux Bouveresse, mais le vieux Friot ne renie pas ça. Moi si. Si je suis tant minoritaire c'est sans doute que j'ai tort !?

Et merci Papriko pour le résumé, j'ai adoré ! :-)

Par Al1, le 26/07/2014 à 13h44

Pour ceux qu'ont pas suivi, je résume : on distingue deux courants philosophiques principaux:
1 - la philosophie continentale, dont les stars sont Deleuze, Foucault, Althusser et qui vénèrent Heidegger (qui était naziphile et antisémite, mais on va pas s'attacher à des détails de la vie privée).
2 - la philosophie analytique, dont les fidèles sont pratiquement inconnus.
Les philosophes "analytiques" mettent en avant les valeurs de précision et de clarté. Il accordent une importance à l'argumentation et essaient d'appliquer à leur démarche une rigueur scientifique.
Les "continentaux" sont plus détendus. Ils sont cool et décontractés. Pour ces gentlemen, la philosophie est une sorte de sport. Un jeu de société, qu'on pratique entre membres d'un club où l'on est admis par cooptation. Attention : même si on est copain avec les autres membres, on est adversaires, comme au tennis ou au golf. Le jeu consiste à inventer des concepts de plus en plus abscons et d'aller le plus loin en terra incognita, hors des régions cartographiées de la pensée, jusqu'à ce que les adversaires ne puissent plus vous suivre. Quand vous avez paumé les autres, vous avez gagné. Si le vainqueur a triché, les autres concurrents ne peuvent le dénoncer, car tout le monde triche plus ou moins. Et, comme dirait l'autre, pour qu'il y ait triche, faudrait qu'il y ait des règles. Les observateurs extérieurs (les journalistes, les critiques) ne comprennent pas grand chose au jeu, mais personne n'ose le dire par crainte de passer pour un con. Les rares qui osent dénoncer les impostures sont massacrés par les chiens de garde du club, qui ne peuvent pas avouer qu'ils n'avaient rien compris au manège ou qui passeraient pour complices s'ils avouaient qu'ils étaient au courant. Pour pouvoirs dénoncer les impostures , il faut être protégé par une frontière et être soit américain (Alan Sokal) soit belge (Jean Bricmont). C'est peu un comme en cyclisme, ou la dénonciation de l'escroc qui a berné des millions de personnes est venue des Etats-Unis.
Voila, c'est pas compliqué à comprendre quand on se concentre un minimum.

Par Papriko, le 24/07/2014 à 19h23 ( modifié le 24/07/2014 à 19h37 )

Ce fils d'agriculteur s'exprime avec l'aisance d'un fils de professeur.
Si ça se trouve, y'avait même pas la télé chez lui.
C'est vraiment étonnant.

Par Papriko, le 23/07/2014 à 21h08

Une curiosité sympathique : le jeune Jacques Bouveresse, alors élève à Normale Sup, interviewé par Pierre Dumayet :
http://www.youtube.com/watch?v=DY_s02Zh9qc

Par Papriko, le 23/07/2014 à 14h25

oups, le son s'améliore après un temps..

Par M Martin, le 22/07/2014 à 21h40

merci : très bonne émission et le plaisir de découvrir un philosophe.

Par morvandiaux, le 22/07/2014 à 19h10

Chers amis, par pitié, embauchez un ingé son!

Par M Martin, le 22/07/2014 à 18h24

Il me semble que l'entretien n'évoque pas l'affaire Sokal (ou peut-être ai-je oublié d'arrêter la lecture quand j'ai descendu la poubelle...). Rappelons que Jacques Bouveresse a été un des rares intellectuels français qui ont pris la défense d'Alan Sokal et Jean Bicmont lorsque leur livre "Impostures intellectuelles" a été descendu en flammes par la presse quasi-unanime. Voici un texte (ultra limpide et facile à lire) que Jacques Bouveresse a publié à cette occasion :
http://peccatte.karefil.com/SBPresse/LeMondeEducJB.html

Par Papriko, le 22/07/2014 à 13h09 ( modifié le 22/07/2014 à 13h13 )

La date d'enregistrement figure au générique de l'émission, pour celle-ci comme pour les autres ! Suffit de regarder ;-)...

Par Judith, le 21/07/2014 à 20h53

il serait intéressant de connaitre la date de l'enregistrement en particulier par rapport aux "emballements" voire aux manipulations par les médias du crash de l'avion malaisien en Ukraine et de l'invasion de Gaza par l'Etat juif.

Par Kamel Daoud, le 21/07/2014 à 07h45

Rien à ajouter aux commentaires précédents : Brillant et si agréable à écouter ! Merci de nous ouvrir ainsi de nouveaux horizons, tellement d'actualité.

Par Bernard Guericolas, le 20/07/2014 à 21h17

Manifestement, ce philosophe est un honnête homme. Brillant sans esbroufe, modeste et clair, respectueux de l'auditeur.
Maja, même pas intimidée, semble avoir préparé son entretien avec beaucoup de soin. Bonnes questions. Antisèches rédigées au traitement de texte et imprimées. Fini les gribouillages au dos de la liste des courses. Tant pis pour le folklore.
On regrettera peut-être les textes de présentation à moitié improvisés au dernier moment. On ne saura donc pas à quoi ressemblent la cage d'escalier et l'ascenseur du Collège de France.
Malgré cela, très belle émission.

Par Papriko, le 20/07/2014 à 20h57 ( modifié le 20/07/2014 à 22h30 )

merci pour cette très intéressante émission. Je connaissais Jacques Bouveresse de réputation ,mais je n'ai rien lu de lui. merci d'avoir fait connaître ce philosophe tout à fait intéressant . j'ai admiré son attachement à la recherche de la vérité , sa critique du relativisme , son refus du fanatisme sa volonté d'examiner toute question de manière rationnelle et critique.

Par laurent bensaid, le 20/07/2014 à 18h44

J'ai retenu la leçon de Jacques Rancière selon laquelle l'idée de tout vouloir comprendre d'un livre est une prétention abrutissante. Par conséquent, même sans avoir les pré-requis pour bien saisir les enjeux de ce dialogue avec Jacques Bouveresse (j'ignore tout de la philosophie analytique), j'ai pris plaisir à cette heure 3/4 en votre compagnie.

Cependant, je pense qu'il faudrait un peu plus de pédagogie, avant l'émission (mettre des liens vers des sites Wikipedia ou autres présentant quelques auteurs ou thèmes abordés ?), soit pendant l'émission (définir en une phrase ou deux de quoi ou de qui on parle ?), soit après (augmenter le nombre d'incrustation de vidéo comme celle de Bertrand Russell). Voilà quelques idées.

Par Arnaud StA, le 20/07/2014 à 16h13

Chouette interview avec plein de questions pertinentes, mais effectivement on sent que deux heures de plus auraient été les bienvenues. Sans compter que Bouveresse dans sa grande modestie et son retrait reste fort civil et fort prudent. Par exemple, je suis presque persuadé qu'il connait la réponse à "pourquoi la philosophie analytique est si peu médiatisée ?" : c'est hyper-aride, peu facilement vulgarisable et surtout pas du tout flamboyant (ie : peu Nietzschéen) ...

Par Lefayot, le 20/07/2014 à 14h21

Au début, faut s'accrocher (Ecole occidentale/analytique), surtout quand les intervenants partent du postulat que les auditeurs savent de quoi il est question, alors j'irai combler cette lacune en fouinant sur le net. Pour le reste, 1 heure et 45 minutes que je n'ai pas vu passer tant les sujets sont riches...
Je ne connaissais pas Jacques Bouveresse et ce qu'il dit à un moment correspond à mon ressenti : tout ce qui est un tant soit peu important en philosophie est difficile, ou tout du moins demande un effort intellectuel important; et l'on mesure le gouffre qualitatif entre une émission comme celle-ci et n'importe quel passage télé avec BHL, Finkielkraut ou Onfray...
Je m'attendais à ce que soit consacré un peu plus de temps à la critique de la presse, mais au final, tout n'a-t-il pas déjà été dit sur le sujet, ou l'essentiel ?
Merci à Maja pour cet entretien passionnant bien qu'exigeant, je le revisionnerai plusieurs fois pour tenter d'en tirer la substantifique moelle...

Par airone, le 20/07/2014 à 13h05

Je pense que Jacques Bouveresse n'a pas compris l'une des dernières questions de Maja – dont il est vrai que la formulation était très alambiquée mais néanmoins compréhensible – à savoir (à 1:26 dans la vidéo) : est-ce que les gens vivant dans un régime de dictature ou totalitaire sont moins manipulables par la presse (médias) ou, dis autrement, plus immunisés contre la propagande véhiculée par la presse que dans les pays dis démocratiques sachant qu'ils sont bien conscients que cette presse est totalement aux mains du pouvoir qui les oppresse alors que dans les pays dis démocratiques on la tient pour largement plus indépendante ?

Telle était la question de Maja et même si elle a eu raison de laisser J. Bouveresse partir sur une autre question (celle qu'il a cru comprendre) de l’immunisation de la presse contre le contrôle du pouvoir politique, Maja aurait dû le relancer sur sa question initiale car elle est très intéressante et soulève quantité de problématiques notamment la soumission au pouvoir malgré soi quoi qu'il arrive par le biais des médias de masse par exemple et de la loi du nombre (la meute) dont chacun de nous a expérimenté au moins une fois les effets dès sa plus tendre enfance dans la cour de récréation de l'école soit en tant que victime solitaire et sans défense d'une injustice collective soit en tant que participant à cette injustice collective contre un petit camarade sans défense.

En tout cas merci pour cette émission bien menée qui ouvre des portes aux profanes en toute simplicité et qui donne envie de les franchir.

Par Jean-Marc FIORESE, le 20/07/2014 à 12h06 ( modifié le 20/07/2014 à 12h18 )

Peut on avoir la bibliographie des œuvres évoquées pendant l'émission ou au moins le nom des philosophes cités par le Pr Bouveresse?
Merci

Par Marie Christine Galtier, le 20/07/2014 à 00h27


j'ai le sentiment d'une rencontre trop brève je suis restée sur ma fin car justement la fin devenait riche en info

il y a des rencontres qui demandent de mieux centrer son sujet pour arriver vite au cœur de la réflexion

Par bernejo, le 19/07/2014 à 22h36

Passionnant !

Par Jopa Elleul, le 19/07/2014 à 19h45

superbe émission sur un sujet difficile. Merci EG

Par vegian, le 19/07/2014 à 16h45

Merci du mail d'avertissement ;o) et merci d'avoir préparé le téléchargement facile via le asi "type" link. Tout marche structurellement. Merci à l'équipe technique pour ce travail. Les émissions sont un bonheur à déguster.

Par koh, le 19/07/2014 à 15h14