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Prodiges d'Arnold Schwarzenegger

Dans Le Film

Jérôme Momcilovic

Pour moi, enfant des années 90, Arnold Schwarzenegger m'évoque surtout un souvenir : sa poupée de cire grandeur nature qui trônait au dessus de nous lorsque nous allions en famille au Planet Hollywood des Champs-Elysées. Depuis, le Planet Hollywood a fermé (je crois qu'il en reste un à proximité de Disneyland...) car devenu obsolète : Stallone et Schwarzy ne sont plus les superstars de notre époque, alors qu'ils semblaient régner au-dessus de nos têtes pour l'éternité.

C'est en partie cette histoire que nous raconte Jérôme Momcilovic, critique de cinéma, ami, collègue (je tiens à le préciser), et auteur d'un magnifique livre de cinéma comme j'en lis rarement sur les acteurs : Prodiges d'Arnold Schwarzenegger (ed. Capricci). L'histoire d'un homme qui, enfant, regardait l'Amérique avec des yeux éblouis, et qui a finalement réussi à faire en sorte que l'Amérique elle-même, et le monde entier, le regardent avec des yeux tout aussi émerveillés. L'histoire d'un corps qui s'est préparé à même les muscles, à vivre et à être le rêve américain. Un corps qui, nous révèle Jérôme Momcilovic, a été celui, disséqué, radiographié, du film d'action des années 80, celui de l'Amérique reaganienne réconciliée avec le mythe de sa puissance, mais également le corps de l'utopie transhumaniste : le corps qui annonçait la fin du corps. Un corps auto-engendré par le bodybuilding, sans histoire, tellement invincible que lui seul peut vaincre le Predator. En résumé : les années 80 songeaient à son futur et ses rêveries avaient les contours et les mensurations de Schwarzenegger.

 Sauf que le corps du futur n'avait pas prévu d'appartenir au passé, et les rêves du futur n'avaient pas envisagé d'être un jour regardés d'un oeil attendri. Le corps de l'homme Schwarzenegger est tombé du poster, et chose incroyable : il a vieilli. Condition tragique et passionnante de l'acteur à laquelle l'auteur consacre de très belles pages et qui pourrait se résumer à une question : comment vieillissent les jouets dernier cri ?

Dans Le Film , émission publiée le 22/10/2016
Durée de l'émission : 86 minutes

Regardez un extrait de l'émission

Commentaires

6 commentaires postés

PS : pour ceux qui seraient intéressé par le vrai nihilisme, le russe : aérien, refusant la "finitude" (cf Zyzek) et les limites , libre et inspirant : nouvelle traduction et ré-édition d'un livre génial : Sanine de Artsybatchev (Ancienne édition française " le baiser au néant ").

Sinon bien sur Gorki reste un choix.

rien à voir avec le nihilisme post moderne ( ou bourgeois, on peut intervertir) sale, myope, mou du genou , et blasé . Encore moins avec son evolution adolescente,sur internet, appelé transhumanisme , anti-specisme ou djihadisme , qui ont comme ajout nouveau de haïr l’être humain et ses imperfections , et de le limiter à un objet/ animal sale qu'il faudrait castrer . Naturellement en se mettant à part , s'excluant, survolant ce tas d'idiot . De fait le tyran est devenu le nouvel idéal . Tous Tyran serait la nouvelle democratie



La littérature permet de mettre des Mots sur les choses, de voire clair et de sortir du Vertige , en se stabilisant .
L'art permet de voire claire, si on sort du "tout se vaut", du "ca ressemble (vaguement) ou me fait penser (encore plus vaguement) à " , du "c'est subjectif" , du "l'art çà sert à rien " (les arguments du genre "une photo n'a jamais arrêté une guerre" , Guernica n'a pas arrêté Franco, Capa est un usurpateur assoiffé de renommé) . A force de dire qu'il n'y a rien à voire. ............. d'autre que son propre regard , on fini par censurer les autres regards pour ne garder que ceux qui nous conforte et nous flatte; ... puis on perd la vue , ou la raison comme le roi Lear . ;)

empilement du même regard, du même argument, de même source; étalage d'images , de tableaux,de culture, comme démonstration... du rien par saturation du tout.

KO par étouffement

A propos de posture , j'ai mal pour votre dos, croiser les jambes c'est à éviter . Il faut essayer de faire la chaise, avec des beaux angles droits ( mes excuses à Niemeyer )

Par Gauthier R, le 24/10/2016 à 14h34 ( modifié le 24/10/2016 à 17h32 )

OK pour la dimension symbolique, mais étalage de viande irregardable. Pouah!

Par siska, le 23/10/2016 à 18h34

30 ans après çà donne ce message publicitaire du FNRS , l'ONG scientifique qui investit l'argent du Telethon belge :

https://www.youtube.com/watch?v=1a0QibVGNak

Message anxiogène ,triste ,... flippant, ... faisant des équivalences bizarres, induites ou direct, et des liens ultra-pervers entre objet technologique, science, ennuie, pour en arriver à nos rêves, au sens de la vie ( ou le non-sens de la vie, consumeriste, nihiliste au pire sens du terme) , et de finir sur l’équivalence entre avenir , histoire et progres technologique . Clip, Tout de blanc et de poussière , et..., ... une pair de pied !!!! .... puis une deuxièmes, non pas apparaissant, mais pour disparaître ensemble, ... après avoir reculer !

Zeugma... attelage ... de lieux communs ... de peurs ... et de vide



... youhoouu, welcome to cuckoo... land... of despair

Par Gauthier R, le 22/10/2016 à 18h49 ( modifié le 22/10/2016 à 21h14 )

Télécharger la vidéo ?

Par rdg, le 22/10/2016 à 18h21

@Tendrel. Bonjour, nous avons indiqué dans la newsletter que la version téléchargeable de l'émission ne sera disponible qu'en fin d'après-midi. Nous avons pris un peu de retard en raison de la volumineuse documentation qu'à nécessité ce numéro de Dans le film.

Par Raphaël, le 22/10/2016 à 15h38

bonjour,

impossible de télécharge la video, le lien donne accès à la version audio seulement

En vous remerciant d'avance de remédier à ce problème

amicalement

Par tendrel, le 22/10/2016 à 15h27