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Le capital des anticapitalistes

Aux Ressources

Florence Johsua

"L'histoire nous mord la nuque" lançait Daniel Bensaïd au lendemain de mai 68. Pour le cofondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, la révolution était imminente et la tâche du jeune parti trotskiste était de l’organiser. Aujourd’hui, malgré une crise économique historique et toutes les raisons du monde de se révolter, le grand soir n’a jamais semblé aussi loin. Et pourtant, la LCR n’a pas cessé de contester l’ordre établi. Avant de s’autodissoudre lors de la fondation du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2009, elle a même connu une période d’expansion aussi impressionnante qu’inattendue à partir de 2002, attirant des militants très différents de ceux de la génération 68, moins "intellos", plus "révoltés".

Mais pour se maintenir et se transmettre malgré le reflux des luttes et les défaites du mouvement ouvrier, la culture de la LCR s’est profondément renouvelée, aussi bien du point de vue de l’idéologie et de la stratégie que de la manière de s’organiser et de militer. Dans son ouvrage Anticapitalistes, une sociologie historique de l’engagement (La Découverte), la sociologue Florence Johsua décrit ces métamorphoses et explore les ressorts de l’engagement de ces "révolutionnaires sans révolution".

Aux Ressources , émission publiée le 16/01/2016
Durée de l'émission : 70 minutes

Regardez un extrait de l'émission

Commentaires

13 commentaires postés

Commentaire de la plus haute importance qui n'a pas été fait : cette jeune femme est magnifique !
Pourquoi laisser au capitalisme le monopole du bon gout ? Mare des alters sappé(e)s avec des sacs à patates.
La révolution sera élégante ou ne sera pas !
:)
PS : Laura, t'es craquante aussi !

Par Pierre-Yves Dubois, le 11/03/2016 à 22h41

Passionnant.J'aurais aimé que l'on parle aussi un peu de l'apport critique (ou pas) d'un Olivier Besancenot par exemple… Florence Joshua évoque-t-elle cet aspect là dans son ouvrage ?

Par Jopa Elleul, le 31/01/2016 à 18h48 ( modifié le 31/01/2016 à 18h50 )

@Siska : Florence est la nièce de Samy.

Par Laura, le 27/01/2016 à 10h10

analyse limpide qui m'éclaire sur le malentendu auquel j'ai dû de quitter le NPA en courant!Merci, c'est passionnant. Quel lien avec Samy Josuha?

Par siska, le 26/01/2016 à 18h47

@Brice Marin. Enregistrée en 2016. Petite coquille de notre part.

Par Raphaël, le 24/01/2016 à 17h47

"Emission enregistrée le 13 janvier 2013" ?

Par Brice M., le 21/01/2016 à 18h28

Cet entretient est intéressant, déjà en lui même, mais il l'est doublement car il a été finalement très peu question des grandes figures du mouvement (besancenot par exemple n'est pas cité si je ne m'abuse) et des ambitieux qui leur ont tournés autour. Je pense notamment aux socialistes qui se sont servit des troskystes comme d'un marche-pied vers le pouvoir, exploitant le réseau d'universitaire et la formation politique que les organisations troskystes offraient. Et je dois dire que c'est pas plus mal, parler des militants et seulement d'eux, cela donne de la dignité à un combat qui n'est vraiment pas facile à mener.

Par Paul Balmet, le 21/01/2016 à 00h25

Ce dont on parle aujourd'hui , de la manière dont on en parle, n'aura peut être plus court dans une semaine : Krach financier amorcée , bank run en Italie peut être aussi, 2009 aura l'air d'une balade en comparaison à ce qui vient .

Par Gauthier R, le 20/01/2016 à 16h19

C'est génial d'avoir plus d'intellectuelLES qui viennent s'exprimer !

Par BenA, le 18/01/2016 à 06h43 ( modifié le 18/01/2016 à 06h43 )

un chiffre qui m'aurait intéressé : combien parmi eux sont passés à "l'ennemi de classe"?
(la droite, les solfériniens, le Medef et ses filiales ?...) de 15 à 20 % me dit-on : chiffre vraisemblable ?

Par morvandiaux, le 17/01/2016 à 18h03

Super émission.
Deux choses, et vous allez dire que je pinaille, mais visuellement, en les regardant ces deux jeunes femmes lors de cette émission, je comprends pourquoi Mediapart et @SI, lors de leurs émissions, mettent une grande table entre l'intervieweur et l'interviewé. Ici j'avais l'impression que Florence Johsua comme Laura Raïm ne savaient pas trop quoi faire de leurs genoux et de leurs coudes, ce qui diminuait leur assurance et la qualité de leurs échanges. Même si en définitive, elles parvenaient à exprimer leur pensée.
La deuxième, et même si ce n'était pas l'objet de l'émission, c'est de négliger le gigantesque processus d'entrisme dans les autres organisations des trotskystes, et les problèmes que peuvent poser ces manipulations aux mouvements qu'ils s'accaparent.
Enfin, les anciens de la LCR qui m'en ont parlé font mention de bouquins obligatoires que doit lire quelqu'un qui y adhère, sans doute pour le formater dans des idées bien conformes au dogme.



Par Yanne, le 17/01/2016 à 13h45

Contenu très intéressant, intervieweuse dosant bien ses interventions. Un seul regret, la notion de rapport de force au sein de notre civilisation, différent à chaque période couverte, et peu favorable actuellement à Front de Gauche, Parti anticapitaliste..., n'est pas évoqué. A voir une prochaine fois ?

Par mbloch3, le 16/01/2016 à 21h22

Merci !
Juste le petit regret que vous n’ayez pas du tout abordé l'un des thèmes les plus intéressants de ce livre, à savoir l'étude de la trajectoire compliquée des militantes au sein d'une organisation structurée autour d'un modèle masculin de révolutionnaire. Je trouve que les témoignages recueillis illustrent à merveille les questions, finalement hautement politiques, des "rapports sociaux de sexe" et, dans ce cadre, de la scission entre vie privée et vie publique.

Par Abracadabra, le 16/01/2016 à 20h02