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La Société du mépris de soi

Dans le Texte

avec François CHEVALLIER

Critique d'art, François Chevallier est l'auteur de La Société du mépris de soi, de l'urinoir de Duchamp aux suicidés de France Télécom. Son essai traverse le XXème siècle avec une hypothèse critique ravageuse : le mépris de soi, du champ artistique où il s'est d'abord manifesté jusqu'aux formes du désespoir contemporain, a contaminé tous les imaginaires et à peu près toutes les formes d'expression.

Un point de vue très éclairant et très discutable : parfait point de départ pour le premier épisode de Dans le texte pour Hors-Série !"

Dans le Texte , émission publiée le 19/06/2014
Durée de l'émission : 80 minutes

Commentaires

19 commentaires postés

Bravo Judith pour cette émission dont vous n'êtes pas sortis je crois tout à fait indemne. C'est clair que critiquer aussi dédaigneusement les cinéastes de la nouvelle vague, c'est violent. Vous avez su vous en sortir, même si j'écris ce commentaire plus de 5 ans après l'enregistrement de cette émission. Finalement c'était très bien.
RGC.

Par Rémi Gendarme, le 19/03/2020 à 13h04

Dans la nouvelle vague, il ne mentionne pas Godard c'est dommage. Car c'est l'un des plus grands inventeurs de forme du XXème siècle et contrairement à Truffaut ou Chabrol qui étaient des cinéastes bourgeois, Godard s'est engagé politiquement dans ses films dès "2 ou 3 choses que je sais d'elle" jusqu'à sa période maoïste où il a beaucoup essayé de trouver de nouvelles formes. Pas sûr que François Chevalier les ait vu ces films ...

Par Rémi Bassaler, le 11/04/2019 à 19h43

Haha il est mal à l'aise quand on pointe son virilisme facile... Y a pas de penseurs plus sexistes que les vitalistes désolé mon amis, tu l'évitera pas celui là. "des films musclés" mais arrête...

Par Lou Barre, le 14/12/2016 à 23h40

Préférer Kubrick à Godard c'est grave... La métaphore organique et le vocabulaire vitaliste c'est tristement nietzschéen... Mettre en avant la conception de l'individu comme homéostase, l'idée cybernéticienne centrale qui est peut être la pire anthropologie possible... Je n'arrive même pas à comprendre ce type.

Par Lou Barre, le 14/12/2016 à 23h33

Aïe, je n'arrive pas à télécharger la vidéo :( Merci !

Par Stéphane ERARD, le 26/04/2016 à 13h52

Sur le thème de la masculinité perdue, je trouve votre invité très pertinent. Et je ne m'étonne que peu de votre réaction en tant qu'intervieweuse et des commentaires perturbés de la vidéo. Depuis que le féminisme a outrancièrement défendu sans nuance la condition des femmes (à raison au début), nous nous retrouvons aujourd'hui avec des hommes qui ont intégrés les demandes des femmes pour la plupart (et ne ressortez pas les statistiques à qui l'ont fait dire ce qu'on veut) alors que les féministes "intégristes" ont compris comme les hommes les plus réac' que la position acquise sur ce champ leur donnait un pouvoir fort élevé!!! Et nous y voilà, nous avons des femmes qui ont réussi à devenir ce qu'elles abhorraient quelques années plus tôt...ie des "hommes de pouvoir". Heureusement, la religion du doute fait que autant les hommes que les femmes sont "castrés" de nos jours ! Ce qui nous donne une merveilleuse intervieweuse qui ne reconnait pas les hommes et les femmes contemporains décrites par l'invité ! Alors qu'avec cette intelligence vive elle devrait être l'aiguillon des femmes équilibrés entre leur masculin et leur féminin assumés! Loin des stéréotypes des gens de pouvoirs! Merci Judith et bravo!

Par FRAFOR, le 06/01/2016 à 10h47

Passionnante interview! interviewé & intervieweuse ;-) Voilà un nouvel abonné plus que satisfait! chapeau.

Par FRAFOR, le 05/01/2016 à 18h42

Ce personnage est plein de contradictions, je l'ai trouvé à la fois visionnaire sur son analyse de certains aspects de notre société, et parfois franchement réactionnaire sur la place de l'homme dans l'univers (évoquée à la fin de l'entretien).
L'entretien n'en est pas moins très intéressant, en particulier sur l'absence de révolte, sur le déni de ce qui est humain, toutes choses qui pour moi trouvent leur source dans la guerre de 14 puis la longue suite de conflits et d'atrocités qui s'en sont suivis depuis 100 ans.
Je ne suis pas d'accord avec cette confusion qu'il fait entre le côté "premier degré" de croyance en l'homme et cet aspect solaire qui serait l'apanage du masculin.
En tous cas, ça m'a donné envie de lire le livre.

Par faucon-vert, le 26/09/2014 à 16h44

merci Judith, super emission ,tres bon choix. Ca me parle a moi cette histoire de vitalite castree: une masculinite coupable mais assez arrogante pour se plaindre de ne plus pouvoir s'aimer et une feminite qui n'arrive toujours pas a vraiment s'etablir!! bref le vide!
et puis c'est important de nous souvenir a quel point la peur du communisme associe a la peur de perdre toute individualite a domine une grande partie du siecle dernier.

Par delphine b, le 07/09/2014 à 07h14

J'aime beaucoup cet échange qui pose de vraies questions (merci Judith) à l'artiste et à l'homme politique qui sont en principe une seule et même personne. J'aimerais poser une question à François Chevallier: Comment voyez-vous l'artiste: Ernest Pignon Ernest Lorsqu'il "plante" (j'emploie volontairement ce mot tant l'image est vivante) au milieu d'un champ de ruines ou sur les murs d'une ville de Palestine un portrait en pieds du poète Mahmoud Darwich? N'y a-t-il pas ici une affirmation artistique et politique très forte et revitalisante? C'est ainsi que je la ressens.
Nicole Bizeul

Par zazou, le 04/09/2014 à 16h03

+1 à Lefayot : je n'aurais su ni mieux, ni aussi bien dire. Judith, vous avez effectivement posé ladite bonne question ainsi qu'une autre (qui sont les penseurs d'avant-garde responsables de cette impuissance civilisationnelle) qui sont toutes deux malheureusement restées sans réponse. J'espère que la prochaine fois vous insisterez. En même temps, je suis profondément admirative de votre capacité à donner sens et cohérence aux propos de votre invité qui n'en méritai(en)t pas tant, et à rester courtoise, chaleureuse voire enthousiaste tout en laissant poindre une distance critique certaine. Bravo ! J'en arrive à me demander si au fond c'est vraiment un problème que vous ne choisissiez mieux pas mieux vos invités...

Par odilefillod, le 31/08/2014 à 23h36

Non spécialiste et simple amateur, j'ai beaucoup pensé au free jazz en vous écoutant. Des musicologues comme Hodeir ont entendu dans son efflorescence des 60's une forme de suicide de la notion même de jazz, d'autres, comme Georges Perec dans son texte magnifique sur "La chose", une réponse, un accomplissement, un bond en avant. De même que ce jazz "libre" n'a pas éliminé le be-bop qui n'avait lui même pas éliminé la west-coast, aucune forme d'art ne peut s'exonérer de la tradition, c'est la co-présence dans l'expression artistique de toutes les époques et de toutes les formes qui fait notre richesse, puisqu'on admet généralement qu'il n'y a pas de progrès en art....

Par felix d, le 08/08/2014 à 13h25

Michéa, j'aimerais beaucoup, mais la dernière fois que j'ai essayé (genre, il y a deux ans), mes innombrables mails sont restés sans réponse. Alors si vous avez des voies de facilitation, n'hésitez pas à me filer vos tuyaux en message privé. Merci d'avance !
Sinon, j'aime bien votre style, Lefayot. Un côté synthétique et relativement téflon côté cojones, disons.

Par Judith, le 25/07/2014 à 15h18

De la niak, certes, mais un soupçon finit par poindre sur la fin : au fond, n'a-t-on pas une version (à peine) plus subtile du traditionnel vieux con ? Si on met Kiefer de côté, les références de Chevallier remontent au déluge. Picasso et Kubrick avaient des cojones en téflon et depuis plus rien : des cohortes d'impuissants qui flattent l'employé du tertiaire dans le sens du poil (ce qui n'est pas faux mais demande à être nuancé). Bref, de mon temps, les hommes étaient des hommes et de toute façon, c'était mieux parce que c'était de mon temps. Et puis, entre parenthèses, la vitalité du surmâle Kubrick, elle me laisse un peu sceptique étant donné que j'ai tendance à le considérer comme un réalisateur de films purement décoratifs, très léchés et tout ce qu'on veut, mais pas vraiment le genre porté par la magie de ses roubignoles surdimensionnées.
Et surtout, j'aurais bien aimé qu'il réponde à LA bonne question : dans ces conditions, que peuvent apporter les femmes dans le champ de la création ?
Finalement, on a le même problème avec Michéa, cité lui aussi, mais c'est une autre histoire (si vous le pressentez comme invité, vous allez vous amuser, étant donné que c'est un festival de tics faciaux).
Mais ne boudons pas notre plaisir : une interview bien couillue d'un adorateur du saint zguègue ...

Par Lefayot, le 19/07/2014 à 00h37

Bonsoir Judith,

Riche entretien, plein d'intelligence et aussi de contradictions. Observation d'un "vieil homme" sur une société, la notre , aveuglée par le mépris de soi, de l'autre. Des contingents de cerveaux, formés à s'auto-décerveler afin de survivre à la peur de décider un destin commun, humaniste.Le suicide individuel précédant le suicide collectif. La révolte ? A quoi bon ! elle se rachète à coup de millions..ou de bâtons. Et puis pour en faire quoi ? Nous ne savons plus formuler une pensée "non unique". Enfin bon, je glisse...
Reste l'espoir. Celui de savoir qu'il y a des hommes et des femmes qui pensent et agissent. Merci à Hors Série d'exister. Merci à Judith d'être pensante et agissante. Merci aussi à ses invités qui donnent du fil à retordre à mes pauvres neurones .
David

Par regda, le 10/07/2014 à 22h08

Bonsoir,
Je suivais avec une certaine empathie mais qui commençait à faiblir votre interview de François Chevallier quand j’ai failli tomber de ma chaise.
Voilà qu’il nous explique sur le ton de celui à qui on ne l’a fait pas et qui a d’ailleurs des renseignements de dessous le manteau que St Ex et Teilhard ont été des instruments de propagande permettant l’entrée de l’Américanisme en France !
Qu’il ne les aiment pas, c’est son droit mais alors qu’il utilise des arguments autre que la vieille méthode stalinienne de la récusation de ses adversaires (ou soi-disant tels) en invoquant des liens occultes avec les fascistes, les américains… on croirait les procès de Moscou. De plus St Ex étant mort en 1944 et Teilhard de Chardin en 1955, on peut toujours faire parler les morts, ils ne risquent pas de protester.

C’est dommage, ses idées touchent juste, mais il y a un arbitraire certain dans sa distribution des bons et mauvais points, comme vous l'avez bien noté. Ainsi classer tous les artistes étiquetés dada dans la même rubrique est ridicule !
Sur ce sujet, je préfère lire par exemple Lipstick Traces de Greil Marcus. Dommage que ce dernier vive aux USA, une interview de lui vaudrait le détour.

Par Patrice Faliph, le 09/07/2014 à 20h02

Formidable émission.

Avec François Chevalier on sort du bla-bla consensuel et creux sur l'art, on plonge avec délectation au cœur des problématiques sociétales contemporaines.

Merci Judith pour cet entretien indispensable et ô combien politique, au sens profond du terme.

A diffuser le plus largement possible.

Par Dufifi, le 08/07/2014 à 00h29 ( modifié le 08/07/2014 à 00h33 )

Ça a l'air de bien marché ;).

Par contre, un petit quelque chose d'étonnant : quand on clique sur "télécharger la vidéo", il y a parfois un espace commentaire (qui semble pas lié à celui d'ici puisqu'il n'y en a pas sur cette page : *** ), parfois non (comme ici par exemple : *** ).

En tout cas, c'est déjà sympa qu'on puisse télécharger les vidéo. Merci pour ces ajouts :).

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P.S. de la modération : désolé mais j'ai dû supprimer les liens de votre commentaire... liens réservés aux abonnés :-) sinon merci pour votre judicieuse remarque.
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Par Matthieu, le 05/07/2014 à 03h01 ( modifié le 05/07/2014 à 10h47 )

Preum's ! (c'est juste pour voir si ça marche ;-) !

Par Judith, le 04/07/2014 à 16h26