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commentaire(s) publié(s) par Jean-Marc FIORESE

14 commentaires postés

30/10/2021 - Dans le Texte - L'empire de la bêtise

Bien content d'entendre Jacques Généreux dire que Macron croit sincèrement en ce qu'il dit et en ce qu'il fait en étant sincèrement persuadé qu'il agit pour le bien du pays et de ceux qu'ils fustigent. Il se comporte à l'égard de la population exactement comme le colon blanc chrétien est allé évangéliser l'Afrique subsaharienne. Le moment le plus révélateur de cet état d'esprit s'est manifesté lors du Grand Débat qu'il avait initié et au cours duquel il s'est posé en prêcheur sincèrement convaincu par sa religion libérale (celle d'aujourd'hui) s'adressant à un public dont il avait la conviction qu'il devait éduquer pour son propre bien : après avoir exposé ce que disent « les gens » il entame son argumentaire religieux en commençant par « les enfants ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie ». Les enfants, alors que dans le public il y avait de nombreuses personnes qui auraient pu être ses grands-parents et qui avaient une expérience de la vie autrement plus développée que la sienne.

Donc oui Macron croit sincèrement en ses conneries, il ne calcule pas, il déroule simplement la religion libérale en laquelle il croit comme un fanatique religieux ce qui le conduit à tordre le réel pour qu'il corresponde à ses fantasmes religieux sans en avoir conscience. Et ceux qui lui disent qu'il se trompe sont des hérétiques, ceux qui insistent pour dire qu'il se trompe sont des hérétiques dangereux. Cela explique beaucoup de choses, notamment Les violences policières permanentes contre toutes formes de contestation depuis qu'il a été nommé Ministre de l'économie en 2014. On se souviendra surtout de la répression ultra-violente contre les manifestants lors de la loi travail El Khomri en 2016, manifestants qualifiés de « terroristes » et initiant ainsi une nouvelle doctrine qui conduira aux autres violences policières inouïes contre les Gilets Jaunes puis contre tous les manifestants qui ont suivit ce mouvement jusqu'aux manifestations contre la réforme des retraites en passant par celle de Sainte-Soline et probablement contre les autres manifestations à venir jusqu'à la fin de son second mandat. Cela explique aussi ce mépris contre les classes populaires « réfractaires » à son évangélisation, ses discours lunaires où il donne le sentiment que le réel dont nous subissons tous les effets n'existe pas, seuls existent et agissent les concepts de sa religion libérale (la post-vérité). Cela explique encore son attitude complètement hors sol lors de ses interventions à l'étranger où il se pense évangéliste venant prêcher la vérité aux autres chefs d'États dans leurs propres pays avec une indécence parfois abjecte. Cela explique encore son sentiment non pas d'impunité mais d'invulnérabilité, il se pense l'envoyé du dieu Marché.

Macron n'est pas con, il est fou comme tous les fanatiques religieux et aussi dangereux qu'eux.

posté le 08/01/2024 à 22h06 ( modifié le 08/01/2024 à 22h26 )

16/12/2023 - Aux Sources - Rupture(s) à gauche

Très bonne émission mais je trouve qu'il n'a pas été assez question des raisons qui conduisent certaines personnes de LFI à penser que JL Mélenchon est un problème, ces personnes (comme François Ruffin, Clémentine Autin, Raquel Garrido,... ) ne le disent pas directement mais indirectement à travers une contestation de la ligne de conflictualisation sur tous les sujets et de son expression sans concession qui permet de poser très clairement les problèmes, sans faux-semblant et sans ménagement des susceptibilités individuelles qui sont hors sujet. D'ailleurs à ce sujet François Ruffin me donne l'impression d'être devenu un Alexis Tsipras à la française en troquant son engagement déterminé et dans la conflictualité par un engagement qui n'exclut pas la capitulation. Son adresse à un ministre dans l'Assemblée nationale a été une forme d'aveu : « J'ai décidé d'adopter un nouveau style. Moins dans la colère. Plus dans l'apaisement. » Donc pour lui c'était un style et non pas un ressenti sincère ? Il veut être dans l'apaisement avant même de combattre ? On est apaisé quand les problèmes sont résolus, jamais avant. Avant on combat en étant mu par le fait de ne pas accepter, à aucun moment, une situation qui nous met en colère. A moins de partir combattre en sachant à l'avance qu'on va capituler. Ce problème interne à LFI n'a pas été abordé et c'est dommage car en parler aurait peut-être permis de relativiser une certitude exprimée lors de ce débat à savoir que LFI reste le moteur de la gauche aujourd'hui et qu'elle est toujours en capacité de maintenir l'union à gauche... ce n'est vrai que si au sein de LFI il y avait toujours unanimement cette volonté de ne jamais capituler qui lui a permis de faire 22% en 2022 et de placer la Nupes en tête du premier tour des législatives. Or il me semble que cette unanimité n'existe plus, loin de là.
Sinon Paul, j'espère que cette collaboration très heureuse avec Hors Série ne vous empêchera pas de continuer à intervenir régulièrement sur Le MédiaTV dans vos débat très intéressants avec Mathieu Slama ou d'autres invités (un peu moins avec Françoise Degois car à toujours vouloir ramener les choses à elle, elle devient très vite insupportable car on voit qu'au fond elle ne vous écoute pas).

posté le 17/12/2023 à 17h11 ( modifié le 17/12/2023 à 17h15 )

25/09/2021 - Dans le Texte - Enquête sur La France insoumise

@TDC13LPL : Ce que vous dites est très juste dans son ensemble et surtout votre conclusion « Et il me semble qu'avec l'élection de JLM il y aura plus d'exigences pour qu'il tienne ses engagements. »

En effet une très grande partie de ses électeurs vient de militants syndicaux et associatifs actifs dont certains (c'est mon cas) ont été très actifs avant même que JL Mélenchon ne perce dans le paysage politique et bien avant qu'il ne quitte le PS. Cet électorat là ne sort pas de l'oeuf, il a de la bouteille on ne le prend pas pour une buse impunément et quand il décide de soutenir un candidat sur un programme et des engagements il donne beaucoup et c'est le début de la grosse pression pour ce candidat car il sait que ces électeurs là ne lui laisseront rien passer, chez eux la trahison se paie cash, JLM le sait comme il sait qu'en cas d'engagement non tenu ce sont ses propres électeurs qui l'éjecteront sans aucun remord et sans attendre de nouvelles élections car il ne votent pas pour un candidat mais pour un programme et quand ce programme est élu il doit être appliqué. Si JLM devait défaillir il serait éjecté.

Bref, une fois élu, JLM aura plus à craindre de ses électeurs que de ses adversaires, c'est le sens du pouvoir au peuple qu'il prétend donner.

posté le 28/09/2021 à 23h41

25/09/2021 - Dans le Texte - Enquête sur La France insoumise

@Judith : bonsoir et merci Judith pour votre réponse. Comme l'a dit Maryse Vidal, j'ai été très étonné de votre part du vocabulaire que vous utilisiez dans cette émission. Vous qui savez capter l'attention, raison pour laquelle je suis allé jusqu'au bout de l'émission malgré mon agacement qui n'a fait qu'aller croissant au fil de cet entretien.

Vos justifications pour les termes employés que j'ai incriminés ne sont pas recevables pour moi d'autant moins que le courant « à la gauche de la FI » dont vous faites partie est inclus dans ces insultes. Je vous rappelle que le terme « islamogauchiste » à été précisé par ceux qui l'emploient avec conviction à droite et surtout à l'extrême droite, notamment Zemmour : les islamogauchistes sont ceux qui se définissant de gauche sont des « alliés objectifs des terroristes islamistes et leur complices ». Je ne vois pas comment être ironique et faire de l'humour sur cette base surtout en disant que vous l'utilisez, tel que je l'ai parfaitement entendu lors du visionnage, « pour leur efficacité (rapidité et clarté de la formulation) ». Dans cette approche je ne vois pas la critique mais vraiment l'injure car ce n'est pas l'art de la critique qui est difficile, il lui suffit d'être argumentée, mais l'art de l'ironie et de l'humour. Sur ce point admettons que votre intention n'était pas l'injure mais alors vous avez été maladroite et ne maitrisez pas suffisamment cet art pour aller aussi loin dans l'ironie et l'humour.

Mais cela n'est qu'une partie de ce qui est critiquable dans cet entretien. Sur les ambitions de l'AEC vous avez énoncé beaucoup d'erreurs j'en ai énoncées quelques unes et je ne me suis pas étendu sur ce que vous dites quand vous parlez de la FI « éco-socialiste » comme un concept mou, fourre tout, qui ne fait pas de vague alors que l'AEC est très précis : la bifurcation écologique est le point central autour duquel tout gravite à travers la planification écologique qui impacte toutes les autres politique d'abord publiques mais aussi économiques et sociales ce qui nécessite de rompre complètement avec le libéralisme et non pas de l'aménager, ce qui implique de rompre avec le capitalisme dans sa conception religieuse libérale.

Alors oui il est souvent évoqué le capitalisme financier comme vous le faites observer mais c'est lui qui domine le capitalisme dans son ensemble et dévoie complètement ou plutôt enferme le capital dans un cadre ultra restreint, celui de la religion libérale. Capitaliser, c'est à dire augmenter des ressources, n'implique pas exclusivement de l'argent mais aussi des moyens. On peut capitaliser les moyens pour améliorer des services publics par exemple. Investir de l'argent public dans des structures publiques pour diminuer les contraintes budgétaires des usagers a des effets sur ces mêmes finances publiques : investir pour que les loyers baissent fortement, et pourquoi pas gratuit, a une répercussion immédiate sur d'autres aspects de la vie : la personne se nourri mieux et va se soigner avant d'attendre qu'il ne soit trop tard, ce sont des économies sur les prestations de sécurité sociale par l'amélioration des conditions de vie au lieu de diminuer stupidement et arbitrairement les dépenses publiques, économies qui dépassent les investissements ce qui permet de réinvestir vers d'autres formes de mesures sociales ou écologiques qui elles-mêmes par le même jeu permet de dégager de nouvelles ressources, c'est du capitalisme mais pas celui de la religion libérale (j'entends "libérale" sur le plan du modèle économique interdisant toutes réglementation et toutes contrainte, le "interdit d'interdire" et le "jouir sans entrave" façon pognon des libéraux). Votre propre corps capitalise : il dépense de l'énergie de certaines de ses fonctions pour acquérir plus d'énergie permettant de faire fonctionner l'ensemble du corps, la simple évolution du corps et de tout organisme vivant de l'état petit à l'état mature est une capitalisation de l'énergie.

En fait vous vous laissez enfermer dans des concepts imposés par la religion libérale sans parvenir à les dépasser. Je vous rappelle par ailleurs que le régime de la propriété est remis en cause par l'AEC. C'est bien normal puisque dans le droit d'une manière générale, qu'il soit latin ou anglo-saxon, la propriété est la racine du droit de laquelle partent tous les autres droits et lui sont soumis y compris et surtout votre propre liberté. Vous êtes un être humain libre parce que vous n'appartenez à personne ce qui vous confère des droits contrairement aux objets comme l'étaient les esclaves qui n'avaient pas d'état civil puisque objet propriété d'un maître.

Vous voyez que la questions va bien au delà de ce que vous reprochez à la FI quand « elle ne parle plus de capitalisme » ce qui vous fait dire qu'elle ne veut « qu'aménager le capitalisme sans le changer ».

Bref Judith, vous nous avez habitué à bien mieux que ça. Mais bon, je continuerai à cotiser pour votre site même si je n'ai pas le temps de regarder régulièrement, il y a tant d'autres ressources indépendantes de plus en plus intéressantes sur la toile. J'en profite de naviguer entre toutes avant que les GAFAM et Macron rendent impossible cette liberté.

Cordialement

posté le 26/09/2021 à 20h10 ( modifié le 26/09/2021 à 20h15 )

25/09/2021 - Dans le Texte - Enquête sur La France insoumise

« Tendance islamogauchiste et tendance laïcarde » ? Pourquoi utiliser le vocabulaire puant de l'extrême droite et de la droite (que vous n'expliquez même pas) pour définir deux différents courants présumés de la FI ? Deux termes utilisés pour injurier et qui n'ont aucune signification ni aucun sens. Pourquoi dire que la FI durcit son discours sur l'immigration ? Non, vous n'avez visiblement pas lu l'Ère du peuple ni même écouté le développement sur les thèmes des travailleurs détachés ou sur la source non pas de immigration mais de l'émigration qui n'envisage en aucune manière des mesures aux frontières pour freiner l’immigration mais prendre des mesures pour que notre pays et l'Europe cessent de piller les pays où nos interventions conduisent à les appauvrir et à les pousser à émigrer contre leur gré (accords économiques de libres-échanges qui détruisent la paysannerie, interventions du FMI et ces plans d'ajustements structurels, guerres provoquées en raison d'intérêts économiques sur les matières premières, etc.) ce qui n'a strictement rien à voir et est même aux antipodes des discours de la droite et de l'extrême droite que vous semblez attribuer à la FI. Ensuite vous négligez complètement d'où vient la pensée de la FI à savoir des concertations et des rapprochements avec les syndicats les associations comme Attac (d'où est issu Adrien Quatennens), Oxfam (d'où est issue Manon Aubry), le CADTM, etc. J'ai même l'impression que vous n'avez pas lu le programme l'AEC car vous faites dire ce que JL Mélenchon n'a jamais dit comme par exemple qu'il faut continuer la croissance alors qu'il affirme le contraire et que la bifurcation écologique (terme que vous n'avez jamais cité alors qu'elle est centrale dans l'AEC et notamment la question de l'eau) est impossible dans une logique de croissance.
Vous partez d'injures, de travestissements d'idées et d'omissions pour disserter « avec respect » à l'égard de la FI... et en plus vous vous foutez de nous. C'est dommage. j'ai tout regardé pour voir si a un moment vous alliez trouver quelque chose de « sympathique »... et bien non, à vous écouter Mélenchon et Hollande c'est à peu près pareil voire peut-être pire. Je ne vois donc aucune respect dans votre émission et davantage d'effets de langage qui tentent de masquer de l'hostilité non assumée. Vous n'êtes pas francs ni honnêtes ni sincères. Si vous vouliez dégouter les gens de voter JL Mélenchon en 2022, votre émission est réussie. Vous avez une curieuse notion du respect...
Bref, je ne partagerai pas ce brûlot.
Bien à vous.

PS : je viens de lire les premiers commentaires. Effectivement, vous avez réussi votre entreprise de dézingage, je cite l'un d'entre eux : « Excellent ! Quel boulot Manuel !!! Toujours un grand plaisir de vous écouter ! Je pense que Melanchon est un apprenti dictateur ... on verra ! » ... oui, oui, oui... du très haut niveau intellectuel...

posté le 25/09/2021 à 18h17 ( modifié le 25/09/2021 à 20h00 )

11/07/2020 - Dans le Texte - Premières mesures anticapitalistes

Laisser "République" à l'adversaire ? Jamais !!! République, res publica, la chose publique, le bien public, le bien commun, l'intérêt commun... laisser tout ça à l'adversaire parce qu'il se l'est approprié pour en faire de la merde ? Et pour ne pas être confondus avec ces ordures il faudrait le leur laisser ? Jamais !!! Il faut le leur retirer des mains à coup de pieds dans la gueule s'il le faut mais jamais ne le leur abandonner !

posté le 12/07/2020 à 15h29

17/02/2018 - Dans le Texte - La politique des tuyaux

Bonjour,

Dans cette excellente vidéo (comme d'hab ) il est évoqué les politiques de déréglementation et de privatisation des télécommunications imposées dès 1994 par l'Union Européenne à travers des directives que les États membres de l'UE avaient pour obligation de transposer dans leur droit nationaux.

J'ajouterai une information essentielle qui replace l'origine de cette politique de privatisation non pas au niveau de l'Union Européenne mais pire encore puisque l'origine est l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) créée justement en 1994 lors des accords de Marrakech impliquant 125 États à travers le monde, l'Union Européenne comptant pour un agissant au nom de ses États membres (12 à l'époque).

La création de cette institution est le pur produit des intentions libérales d'abolir tout interventionnisme de l'État dans les échanges commerciaux et de faire entrer dans la sphère commerciale et de la concurrence le maximum d'activités à travers l'abolition des monopoles publics dont notamment celui des télécommunications dans de nombreux pays comme la France. L'accord fondateur de cette institution internationale s'appelle l'AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services). C'est un pavé de plus de 1000 pages (avec ses annexes) définissant tout ce qui doit être privatiser, tout ce qui doit être déréglementé et tous les monopoles publics (et non pas privés) qui doivent être abolis au profit exclusif de la sphère privée. Cet accord est un accord progressif à travers des "rounds de négociations" à espaces réguliers dans le temps en fonction des avancées dans la réalisation des exigences qu'il contient. Lors de ces "rounds de négociations" étaient définis des calendriers de réalisation de ces exigences mais aussi y étaient ajoutés des secteurs d'activité entrant dans son champs d'application en fonction des évolutions technologiques et économiques.

Ce qu'il faut savoir c'est que la création de l'OMC n'a été possible que par la ratification de l'AGCS par les États en présence dont l'Union Européenne agissant au nom de ses États membres étant précisé que pour l'Union Européenne c'était le Commissaire Européen au commerce qui avait mandat de ratifier et que ce mandat lui a été donné par la Commission Européenne sans que le Parlement Européen ne puisse intervenir. Il le pouvait d'autant moins qu'il n'était pas informé ni de ce mandat ni même de la création en cours de l'OMC et de son texte l'AGCS. Le contenu de ce texte et le contenu des "rounds de négociations" pour lesquels c'était toujours le Commissaire européen au commerce qui avait mandat pour l'UE sont restés secrets et il aura fallu attendre l'année 2000 pour que cet accord et son contenu fuitent et soient portés à la connaissance du milieu altermondialiste à travers le monde entier qui s'est bien évidemment empressé de sonner l'alerte antidémocratique. En France c'est l'association Attac qui s'en est chargé.

C'est alors que s'est engagé un rapport de force considérable entre ces associations altermondialistes agissant en réseau d'un coté et l'OMC au coté de la Commission Européenne nous concernant en France de l'autre. Ce rapport de force a abouti à l'abandon des "Rounds de négociations" vers 2006-2008 mais le ver était déjà bien installé dans le fruit et y a même pondu de nombreux oeufs. Ces oeufs sont actuellement en train d'éclore au sein de l'Union Européenne sous les noms de TAFTA (Accords de libres échanges avec les USA), CETA (avec le Canada), JEFTA (avec le Japon). Et comme vous le savez ces différents accords de libre échange font actuellement l'objet de très fortes contestations de la part de ce même monde altermondialiste qui dénonce toujours leur caractère antidémocratique puisque les négociations se font toujours entre personnels d'institutions non élues, les parlements y compris ceux de l'Union Européenne et de la France nous concernant étant toujours écartés non seulement des négociations mais aussi de leurs contenus et des textes qui restent secrets.

Pour en revenir au sujet. La privatisation des télécommunications en France émane certes d'une directive européenne mais son origine est l'AGCS qui en avait fait une priorité absolue à mettre en oeuvre immédiatement dans tous les États signataires dès la création de l'OMC, en 1994 donc.

toutes ces précisions sont importantes pour que le public ne se trompe pas. Cela s'est fait de façon totalement antidémocratique et il ne faut surtout pas croire que cela ait été avalisé par le parlement européen puisqu'il en a été tenu à l'écart par la Commission Européenne dont le Président et les Commissaires ne sont pas issus d'élections démocratiques. Ici il est question des télécommunications (et donc d'Internet) mais ce sont tous les services publics qui sont affectés par l'AGCS et désormais ses rejetons précités.

Que faire ? S'informer d'abord pour bien comprendre tout cela. L'association Attac regorge d'une documentation très abondante sur ces sujets, ce n'est pas pour rien que les multinationales tentent de la faire taire ainsi que d'autres associations du même niveau d'expertise dans les autres pays. En ce moment c'est Apple (tiens, tiens) qui s'en prend à Attac devant les tribunaux. Ensuite il nous appartient de répondre aux mobilisations auxquelles ces associations nous appellent et surtout ne jamais se dire « on n'y peut rien ». Si ! on peut !

posté le 17/02/2018 à 19h43

23/05/2015 - En accès libre - Economie: l'offensive mainstream

Cet écrasement venant de l'orthodoxie économique ne vient-elle pas en premier lieu de l'inversion des rôles entre le droit et l'économie ? Autrement dit ne sommes nous pas passé de l'idée que le droit est la fin et l'économie le moyen à l'idée que l'économie est la fin et le droit le moyen ? Autrement dit encore, une inversion de la servitude étant précisé que le droit c'est ce qui définit l'humain ? Mon intervention n'est probablement pas du niveau universitaire mais tout de même j'ai en tête qu'historiquement ce qui distinguait le droit français – qui en a inspiré d'autres – du droit anglo-saxon c'est une doctrine qui est au coeur de la relation des hommes entre eux sur tous les plans y compris économique à savoir que la liberté est relative et non pas absolue. Cette doctrine a conduit à la notion d'abus de droit à la fin du 19ème siècle et que les anglo-saxons ignorent totalement : la liberté de chacun s'arrête là ou commence celle de l'autre. Or je constate avec beaucoup d'agacement que notre droit si riche s'érode et s’appauvrit considérablement pour épouser les dogmes anglo-saxons voulant que la liberté doit être la plus absolue que possible et que la notion d'abus de droit est une notion de looser. Dans ce contexte, je ne suis pas étonné que l'hétérodoxie économique plus encline à penser l'économie selon des intérêts collectifs et plus à même d'introduire la notion d'abus de droit soit perçue comme une vision économique de looser et donc écartée.
Sinon l'émission est intéressante même si parfois c'est un peu confus.

posté le 23/05/2015 à 22h44 ( modifié le 23/05/2015 à 22h47 )

16/08/2014 - Dans le Texte - Médias contre médias

En préalable je vous invite à écouter et regarder (ordre chronologique non obligatoire):

- Michel Serres et les horreurs du "présentiel" (Dans le Texte à propos du livre "Petite Poucette" - 13 juin 2012):
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5014

- Michel Serres L'Ecole dans le monde qui vient (Riposte France Culture - 8 Décembre 2012) :
http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-ecole-dans-le-monde-qui-vient-2012-12-08

- L'innovation et le numérique (Conférence de Michel Serres - 29 janvier 2013) :
http://plus.franceculture.fr/l-innovation-et-le-numerique-par-michel-serres

Alors ça fait beaucoup de Michel Serres direz-vous. Certes ! Mais voilà un bonhomme de 84 ans plus enthousiaste que les plus jeunes auxquels il s'adresse à propos du "nouveau monde" et des nouveaux médias à travers la révolution numérique.

Je vous passe les discussions de ces deux débats et de cette conférence pour vous laisser les apprécier vous même. Juste peut-être vous suggérer d'en retenir quelques points qui me semblent clés et en totale relation avec cette émission "Média contre média".

Il est clair qu'à travers l'innovation numérique (également évoquée dans cette émission) nous vivons une révolution culturelle affectant non seulement notre façon d'appréhender et d'analyser l'information mais aussi notre rapport au droit et à la chose politique et que cette révolution porte en elle des enjeux colossaux dépassant largement les enjeux commerciaux même si l'innovation a aujourd'hui un caractère presque exclusivement économique. Je vous laisse vous référer aux émissions proposées pour avoir, entre autre, un aperçu historique des révolutions semblables qui ont eu lieu dans le passé.

Le point clé crucial soulevé par Michel Serres est sans doute notre rapport à cette révolution. Elle est déjà en cours depuis le milieu des années 80 avec une évolution exponentielle de sorte qu'elle s'accélère à un rythme démentiel aujourd'hui. Notre rapport à l'innovation numérique définit notre rapport avec nos enfants et/ou petits enfants, ce que nous souhaitons leur transmettre. Nous sommes nés (pour la plupart d'entre nous ici je pense) dans un autre monde que celui qui se façonne aujourd'hui, nous sommes de l'ancien monde, nos enfants et/ou petits enfants (Petite Poucette) sont du nouveau monde. Comment pouvons nous être capables de transmettre nos valeurs à Petite Poucette en suscitant chez elle l'appétit de cette transmission autrement qu'en comprenant son monde ? C'est la question centrale de Michel Serres. Comprendre son monde, l'accepter c'est tout d'abord accepter que Petite Poucette existe en dehors de notre vieux monde (ce n'est pas nouveau) et c'est aussi lui faire accepter que nous souhaitions y entrer en y adaptant nos valeurs pour pouvoir les lui transmettre, pour qu'elle puisse les accueillir avec envie et, pourquoi pas, être mieux armée dans son monde.

Mais comprendre ce nouveau monde et comprendre comment y évoluent nos enfants c'est aussi empêcher qu'ils nous échappent totalement. C'est pouvoir avoir un oeil alerte et bienveillant sur eux plutôt qu'un oeil à la tendance totalitaire. Tendance totalitaire... justement celle des médias de notre ancien monde entre les mains de grands groupes financiers. Ah tiens ! et si justement comprendre ce nouveau monde et très vite, faire de nos enfants nos meilleurs alliés parce qu'il y sont plus à l'aise que nous ne serait-ce pas le moyen de nous emparer de ces nouveaux médias numériques avant que les vieux croutons du vieux monde médiatique ne se refassent une jeunesse ? Ne serait-ce pas le moyen de faire mourir définitivement les Elkabbach et autres Duhamel ? Essayer de le comprendre en étant les alliés de nos enfants qui cherchent à s'en emparer ne serait-pas le moyen de déposséder les puissants de l'outil qu'ils ont mis eux-mêmes en place et mettre l'innovation à notre profit et non pas au profit exclusif de la finance ?

Questions très naïves, peut-être. Mais je ne me résigne pas à mon scepticisme et par ailleurs le sentiment de retrait de Clément Sénéchal dans cette émission, sentiment que j'ai eu aussi, ne vient-il pas du fait qu'il appartient tout entier à ce nouveau monde puisqu'il est y né en même temps que lui tandis qu'à l'inverse Judith, même toujours jeune, est née avant ce nouveau monde, en dehors de lui et que dans cette émission elle semblait très sceptique sur la question touchant à cette révolution numérique ? Scepticisme auquel Clément Sénéchal ne pouvait probablement pas répondre puisque ce scepticisme vient d'un monde qu'il ne connait pas et probablement perçu comme une porte fermée que sa jeunesse et sa modestie lui ont interdit de fracturer. En écoutant Michel Serres qui cherche à comprendre ce nouveau monde – presque à croire qu'il y est né – vous vous apercevrez que, confronté au scepticisme de ses interlocuteurs, il n'hésite pas à fracturer avec force la porte qui se ferme. Alain Finkielkraut et Judith en ont fait les frais dans leurs émissions respectives.

Bon visionnage et bonne écoute.

posté le 19/08/2014 à 22h42 ( modifié le 19/08/2014 à 22h49 )

16/08/2014 - Dans le Texte - Médias contre médias

Allez va, pour faire plaisir à Gynko :

- Purée c'est quoi cette carabistouille machiste ?! Pas une femme sur dix émissions ! C'est un complot !

Ca va Gynko, ça vous plait comme ça ? :)

posté le 18/08/2014 à 13h37

26/07/2014 - Dans Le Film - Qui veut la peau du naturalisme ?

Merci Gomine.

Parfois quand on exprime un point de vue et qu'on lit ceux – souvent péremptoires – d'autres on se demande si on n'est pas le neuneu naïf de service ou l'idiot du village. Merci Gomine de démentir cette impression.

J'abonde dans votre sens. C'est une occasion pour renouveler ma satisfaction. Après avoir vu les trois émissions de Murielle et les autres du quatuor, je me suis intéressé à des films (d'auteurs non évoqués dans ces émissions) que je n'aurais jamais regardés sans cela, en raison d'a priori que ces émissions ont mis en pièces sans pour autant me dicter ce que je dois penser mais en me forçant à m'interroger et à visiter ce que finalement je ne connaissais pas.

Et n'oublions pas une chose : tout est perfectible mais la recherche de la perfection n'est-elle pas l'ennemi du bien ?

posté le 27/07/2014 à 22h21 ( modifié le 27/07/2014 à 22h23 )

26/07/2014 - Dans Le Film - Qui veut la peau du naturalisme ?

@ Papriko : Je ne suis ni professeur de français ni de lettres classiques, je ne saurais donc dire si ma syntaxe est correcte en regard des règles de la langue ou de ses origines. Je n'avais pas remarqué que cette formulation était une "vogue" contemporaine. Je peux vous dire que cette formulation est volontaire et a un sens. Elle ne répond pas d'une mode. Je m'explique :

Dans votre proposition "les questions ne sont ni superficielles ni standardisées" rien ne préexiste. Dans son sens strict on ne peut pas conclure qu'il existe des questions superficielles ou standardisées auxquelles échapperaient les questions posées. Ainsi dans votre proposition l'appréciation des questions posées est décontextualisée.

Dans ma formulation, "tant les questions que les réponses ne sont pas dans la superficialité ni dans le standardisé" je suppose que la superficialité et la standardisation sont les défauts majeurs des médias actuels, que c'est un fait préexistant auquel échappent les questions et les réponses formulées dans cette émission (et celles de Hors Série par extension). Ainsi par cette formulation – qui tient en une phrase – je contextualise mon appréciation et lui donne plus de poids. On comprend ipso facto que l'émission proposée sort du lot. C'est d'ailleurs ce qu'a compris Gomine avant votre intervention.

Maintenant, j'étais un cancre en français à l'école que j'ai quittée bien trop tôt. J'admets donc que ma syntaxe puisse se laisser aller à des modes peu académiques et qu'il existe d'autres formulations plus à propos pour exprimer l'idée que j'ai évoquée.

Cela dit, le sujet de cette émission n'est ni ma syntaxe ni votre savoir. Je ne dirai donc pas que vous êtes "dans le hors sujet" mais que votre intervention est hors sujet. Je vous le dis aimablement pour faire de l'humour à contre pied.

posté le 27/07/2014 à 11h08 ( modifié le 27/07/2014 à 11h10 )

26/07/2014 - Dans Le Film - Qui veut la peau du naturalisme ?

@ Cyril : c'est le propre de ce qui n'est pas du divertissement : parfois il faut demander soit à celui qui interroge de reposer sa question, soit à celui qui répond de répéter car nous ne sommes pas dans leur tête et tant les questions que les réponses ne sont pas dans la superficialité ni dans le standardisé. Moi aussi j'ai parfois du mal à suivre surtout si quelque chose m'a échappé. Mais l'avantage du différé c'est qu'on peut revenir en arrière. Sinon pour le divertissement intello il y a Frédéric Mitterrand qu'on peut écouter sans peine en se concentrant sur autre chose (ne le prenez pas pour vous)... Ce n'est pas le cas ici où l'invité n'est pas le centre de l'émission ni l'animatrice mais bien le sujet traité et uniquement lui ce qui demande un effort plus important de la part de celui qui écoute et qui ne peut pas intervenir.

En tout cas encore merci pour nous avoir fait partager une nouvelle vision de l'une des innombrables facettes du cinéma qui apporte de la matière à réfléchir au delà de cet art. Pour moi dans ma pratique de la photographie et la manière de traduire ce que je cherche à montrer ces émissions (pas seulement celles de Murielle mais celles de Hors Serie en général) m'apportent beaucoup dans la mesure où elles me permettent de me poser des questions sur ce que je crois être vrai dans ce que j'affirme à travers mes images.

posté le 26/07/2014 à 20h11 ( modifié le 26/07/2014 à 20h16 )

19/07/2014 - Aux Sources - La démocratie contre la presse

Je pense que Jacques Bouveresse n'a pas compris l'une des dernières questions de Maja – dont il est vrai que la formulation était très alambiquée mais néanmoins compréhensible – à savoir (à 1:26 dans la vidéo) : est-ce que les gens vivant dans un régime de dictature ou totalitaire sont moins manipulables par la presse (médias) ou, dis autrement, plus immunisés contre la propagande véhiculée par la presse que dans les pays dis démocratiques sachant qu'ils sont bien conscients que cette presse est totalement aux mains du pouvoir qui les oppresse alors que dans les pays dis démocratiques on la tient pour largement plus indépendante ?

Telle était la question de Maja et même si elle a eu raison de laisser J. Bouveresse partir sur une autre question (celle qu'il a cru comprendre) de l’immunisation de la presse contre le contrôle du pouvoir politique, Maja aurait dû le relancer sur sa question initiale car elle est très intéressante et soulève quantité de problématiques notamment la soumission au pouvoir malgré soi quoi qu'il arrive par le biais des médias de masse par exemple et de la loi du nombre (la meute) dont chacun de nous a expérimenté au moins une fois les effets dès sa plus tendre enfance dans la cour de récréation de l'école soit en tant que victime solitaire et sans défense d'une injustice collective soit en tant que participant à cette injustice collective contre un petit camarade sans défense.

En tout cas merci pour cette émission bien menée qui ouvre des portes aux profanes en toute simplicité et qui donne envie de les franchir.

posté le 20/07/2014 à 12h06 ( modifié le 20/07/2014 à 12h18 )