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commentaire(s) publié(s) par Paul Balmet

30 commentaires postés

19/06/2021 - Dans le Texte - Stratégie pour l'urgence chronique

C'est super d'avoir des auteurs non-francophone !

posté le 24/06/2021 à 10h34

27/03/2021 - Dans le Texte - Le Grand écrivain, cette névrose nationale

Limpide et tranchant.

posté le 27/03/2021 à 18h42

19/09/2020 - Aux Sources - Au-delà de l'Etat

+ 1 pour les références. Et ça demande du taf, donc augmentez l'abonnement :)

posté le 16/10/2020 à 22h40

21/03/2020 - Aux Sources - L'économie est morte, vive l'économie !

Difficile à digérer, mais consistant. C'est de la bonne ! Deneault est vraiment l'un des penseurs les plus intéressants du moment.

posté le 23/03/2020 à 16h50

07/09/2019 - Dans le Texte - Les Besoins artificiels

Ce que dis Razmig Keucheyan vers la fin de l'émission sur les clusters logistiques est tout à fait important. Au sujet de "qu'est-ce qu'on fait après que les Amazon's soient tombés à la suite d'un mouvement de grève + boycotte", c'est à mon sens l'un des axes stratégiques les plus puissants et important à investir pour créer des espaces non-capitalistes influents et pérennes et c'est l'un des objets de la fédération CoopCycle dont je fais parti. Nous avons adressé le secteur de la cyclo-logistique par l'intermédiaire du capitalisme de plateforme de la livraison de plateau repas à la maison (Uber eat et compagnie) et fournissant une plateforme qui permet de faire pareil, mais sans l'intermédiaire d'une plateforme propriétaire puisque le code de CoopCycle est ouvert (l’algorithme est public) et accessible aux coopératives et aux associations (critère d'exclusion des entreprises non-gouvernées par leurs salariés). Cela a permis de créer un réseau de coopératives et d'association qui, loin de faire uniquement de la foodtech, utilisent la plateforme pour faire de la logistique du dernier kilomètre (activité rentable contrairement à l'autre). Cela permet à la fois de relier le précariat éloigné des structure de lutte, de développer un système fédératif basé sur la cotisation pour salarier le travail dans les communs et de connecter l'ensemble avec l'institution publique dans un projet économique non capitaliste. Cela étant, à partir du moment où on est capable de faire la logistique d'acheminement des marchandises de façon non capitaliste, on peut penser la suite de services qui va avec et, plutôt que d'être basée sur l'exploitation d'une masse de travailleurs précaires, reproduit en synergie avec cette chaine logistique vertueuse un Amazon contrôlé par les libraires et les autres par exemple.

Merci pour l'émission !

posté le 09/09/2019 à 14h06

03/11/2018 - Aux Sources - La puissance subversive de la psychanalyse

Passionnant Florent Gabarron-Garcia !

posté le 07/11/2018 à 11h48

16/09/2017 - Dans le Texte - Vaincre Macron

Note sur le début de l'entretien : j'apprécie beaucoup Friot, mais je pense qu'il se trompe en amalgamant les communs et le communisme, pour dire en quelque sorte qu'il s'agit d'une forme d'euphémisation. Les communs ne sont pas un mouvement politique d'abolition de l'état et de la propriété lucrative des moyens de productions. Ce sont des formes d'organisations originales qui peuvent s'insérer dans une conception communiste de la production de valeur (les soviets ou la gestion de la Sécurité Sociale entre 46 et 62 sont des communs communistes), mais elles gardent leur autonomie par rapport à l'hypothèse communiste qui utilise un modèle d'organisation politique bien plus précis et politique. Ou alors on parle d'une forme de communisme fondamental pré-marxiste ? Ce serait absurde, cela serait vider la substance politique du communisme. Un commun c'est une ressource en accès libre gérée collectivement par les personnes associées dans le partage de cette ressource à travers un réseau de faisceaux de droits d'usages et une gouvernance démocratique. Le grand théoricien des communs n'est pas Marx, c'est une femme du nom d'Elinor Ostrom. Wikipédia en est commun, mais ça n'en fait pas une institution communiste ou révolutionnaire. Être communiste n'est pas une honte, je n'en suis pas un pour ma part car je ne crois pas au dépérissement de l'état ni à la socialisation totale de la valeur à travers des institutions révolutionnaires, mais ça n'est pas non plus l'alpha des thèses émancipatrices.

Le modèle de paire à paire défini par Bauwens (ça serait bien d'avoir un Aux Ressources par ailleurs là dessus) n'est pas spécifiquement communiste. Bien qu'il en reprenne les intuitions fondamentales, on est dans un modèle où l'état et le marché ont une place bien spécifique. Bon à part ça, Friot Passionnant !

posté le 22/09/2017 à 18h33

15/07/2017 - Dans le Texte - De la prison

Cette entrevue est comme un poing dans le bide qui me laisse un goût de contradictoire, comme souvent quand j'entends quelque chose d'important. Il est frappant d'entendre un homme qui a pratiqué la violence parler à son tour de celle qu'il a subit et subit encore. Il est une tendance générale de considérer qu'une personne emprisonnée doit se taire et regarder ses pompes. Si je réprouve fermement le mode d'action de la lutte armée et de l'homicide, la violence que subit cet homme et les injonctions à se taire, qui sont d'autant d'intimidations à lui et ses soutiens, témoignent de l'état de crispation que l'auteur d'un crime inspire, non pas seulement aux institutions chargées d'administrer la peine, mais à la société toute entière. Je ne peux m'empêcher de penser aux commentaires en dessous des articles relatant régulièrement avec un voyeurisme dégoutant les conclusions pénales des faits-divers. Les gens veulent que le criminel souffre, cela semble dans l'ordre des choses. Sa souffrance est le prix du crime, elle n'a pas à être à la mesure du préjudice. Mais le criminel ne souffrira jamais assez. Qui n'a jamais entendu un proche dire que les prisonniers passaient des jours merveilleux à jouer à la Playstation aux frais du contribuables ? L’isolement serait presque une sanction trop douce. Il y a un telle méconnaissance de ce qu'est une prison, un prisonnier ou encore une peine. On rechigne à faire de la prison un enjeux politique et symbolique. C'est pourtant par là que l'on invalide socialement des dizaines de milliers de personnes par an. Beaucoup de nos politiques y compris à gauche n'ont de vues de la prison qu'aux travers des rapports aseptisés écrit par les administrations. Le criminel exagère, il n'a pas le droit de se plaindre puisqu’il est coupable, sa révolte est suspecte, son suicide indiffère et sa souffrance est justice. Il semble urgent de réclamer l'abolition du système pénal, à lire notamment : Louk Hulsman.

posté le 16/07/2017 à 01h04 ( modifié le 16/07/2017 à 01h06 )

06/05/2017 - En accès libre - Osons causer dans l'entre-deux tours

@Judith : MDP signifie Médiapart :)

@HBK : J'entends bien. Mais le FN n'est pas moins capitaliste qu'un Macron, il l'est différemment. Maréchal Le Pen avait d'ailleurs une formule consacrée là-dessus : Moins de libéralisme à l’extérieur, plus à l'intérieur. Il s'agit évidement de libéralisme au sens économique et non pas du prima philosophique de l'individu sur la société. La construction idéologique du FN le rendra à mon sens toujours moins préférable que le pire des néo-libéral, c'est mélange d'adhésion de l'individu fondu dans l’identité d'une nation idéalisée et d'un dogme de la hiérarchie dans toutes les strates de la société dont on voit difficilement ce qu'il en est réellement. La note des Économistes Atterrés montre bien le panel de mesures économiques réactionnaires bien cachées derrière les grandes mesures sociales. Évidement, vous avez raison de dire que de plus en plus de gens seraient prêt à faire le grand saut, c'est bien l'urgence que se reconstitue un véritable mouvement populaire. Il est certain que nous gagnerions à démontrer fermement que Le Pen n'est pas soucieuse du progrès social (ou plutôt à médiatiser cela), plutôt que de dire qu'elle est raciste. Je pense que c'est d'ailleurs le meilleur angle d'attaque contre elle.

posté le 08/05/2017 à 02h08

06/05/2017 - En accès libre - Osons causer dans l'entre-deux tours

J'avoue avoir eu mal lorsque, Judith, vous avez évoqué le Front National. C'est votre rôle d'intervieweuse, mais ça fait toujours drôle !

A mon sens, ce masque démocrate que porte Marine Lepen ne permet pas d'affirmer qu'elle serait une seule seconde plus souhaitable qu'un turbo-libéral, mais il est vrai on sent une certaine fébrilité parfois à gauche, une stupéfaction devant les mystifications programmatiques de Lepen. Certain s'y font prendre, malheureusement. Par exemple, sur les 35heure MLP à réussie à faire croire qu'elle était mélenchonniste alors que son programme stipule certes les 35h, mais défiscalise les heures supplémentaires, une pure connerie qui nous vient de Sarko où les gars qui travaillent en heure sup feront payer ce qu'il n'ont pas versé en cotisations sociales par les impôts.... qu'ils paieront en plus !

N'est pas démocrate celui qui se contente de brandir les mots de souveraineté et de peuple, car la démocratie c'est avant tout le dogme de l'égalité. Pas une chose n'est égalitaire chez Lepen ! Que ce soit son programme social, mauvaise photocopie de l'Avenir en Commun, perfide comme pas deux et cachant mal un mix de national-libéralisme (dont les économistes atterrés ont fait l’analyse rigoureuse), ou encore les cadres politiques dans lesquels elle s'inscrit qui sont la 5e république autoritaire et son parti aux ordres, où pas une tête ne dépasse et où l'on retrouve sous les rideaux proprets de la dédiabolisation, l'expression d'une parole raciste glorifiant les pires tyrans de l'histoire (y compris par Marine Lepen elle-même, lorsqu'elle parle des "dauphins" par exemple).

Nous ne devons jamais leur offrir le moindre début de bénéfice du doute : ils sont nos ennemis les plus terribles, les plus fourbes et les plus dangereux. Maintenant, il est certain que le péril fasciste ne s'arrête pas au Front National et à son élection. Il n'est que l'avatar direct de la conjoncture actuelle où la destruction des tissus sociaux par le néolibéralisme entraine la montée en puissance des turbulences dans le système. Et à la fin ça se terminera entre eux (le FN) et nous (LFI), n'en déplaise au comité invisible et aux quelques 150 jeteurs de pierres en tête des cortèges qui, à mon avis, ne sont pas très représentatif de ce qu'est en train de devenir la gauche.

Pour le reste de l'émission, je suis très content de voir la souplesse d'esprit de ces trois-là. J'ai à peu près le même age et je me reconnais dans cette forme de discours qui est en fait la gauche dont j'ai toujours rêvé : ambitieuse, débarrassée de son tropisme partidaire, parlant à tout le monde une langue populaire et non-hermétique, ayant un souci esthétique de son discours, osant le prendre le problème institutionnel à bras le corps plutôt que de l'esquiver habilement et surtout, une gauche capable de faire avec ou sans les autres composantes militantes sans chouiner lorsque personne ne la suit. Je pense qu'on est nombreux à ne plus supporter les tactiques du genre "union de la gauche" (Filoche, si tu m'écoutes...), où on aligne les bataillons électoraux tandis que la formidable souplesse d'internet permettrait de constituer une gauche sous une forme de popualire.

J'espère que ces trois là cogiterons bien leurs idées. Il pourrait être intéressant d'ailleurs de faire une sorte d'appel à projet collectif, une sorte de boite à idées et de brainstorming géant sur les thèmes : comment reprendre le pouvoir avant 2022, comment produire du politique à partir d'une forme populaire, comment financer l'action de masse, comment composer une démocratie institutionnelle en dehors de la 5e etc. Nombre de jeunes gens n'attendent que l'opportunité de s'exprimer à partir de leurs normes, de leurs codes et de leurs savoir-faire. J'en fais parti.

posté le 06/05/2017 à 16h32 ( modifié le 06/05/2017 à 16h32 )

29/04/2017 - Diagonale Sonore - Le rap, une esthétique hors-la-loi

Je suis très content de trouver une émission qui respecte cette culture aussi riche que méprisée. Merci ! L'abécédaire du son est une référence pour poursuivre le travail :)

posté le 02/05/2017 à 10h06

21/01/2017 - Dans le Texte - L'effondrement qui vient

Bonjour Judith, déjà merci pour la découverte. Puisque j'en suis au éloges et pour contre balancer la parole des grincheux dans les commentaires, l'effondrement approche et votre invité en fait une description indiscutable qui ne sera jamais de trop. Néanmoins, il me semble qu'il y a systématiquement un grand thème absent dans vos questions, je parle du mouvement des communs. ASI s'y était penché l'année dernière, mais ne serait-il pas de circonstance d'inviter B.Coriat sur cette question à travers l'ouvrage collectif qu'il a coordonné ("le retour des communs", la découverte) ou M.Bauwens (plutôt sur le peer to peer). C'est surement dans vos plans cela dit, mais j'en parle quand même car c'est il me semble que les communs offrent une vision à la fois institutionnelle de la transition nécessaire, mais aussi politique puisque qu'à travers l'organisation en faisceaux de droits décrite par Ostrom, la démocratie peut s'appliquer au collectif de production. D'ailleurs, le concept de récommune de F.Lordon m'a souvent fait penser à celui des communs (en plus "terre à terre"). Ce que l'on déplore avec l'effondrement qui vient, c'est qu'aucun autre paradigme que celui du capitalisme ne semble en mesure de répondre au besoin d'organisation des sociétés. Et j'avoue, lorsqu'on me parle de l'auto-organisation anarchiste, je n'en vois pas les aspects concrets et macroscopiques. Je pense que c'est en partie cela qui effraye les gens, la perspective qu'il n'y rien après et qu'il n'y ai pas un déjà-là suffisamment puissant pour devenir la matrice de la société post-productive.

posté le 23/01/2017 à 15h29 ( modifié le 23/01/2017 à 15h30 )

26/11/2016 - En accès libre - L'Amérique blanche

Superbe travail ! Manuel, vous êtes parfait dans votre rôle.

posté le 28/11/2016 à 10h59

01/10/2016 - En accès libre - A gauche de la présidentielle

Aucune nuance, comme d'hab' dés que la gauche parle stratégie chacun se gargarise d'avoir les mains propres. Bravo les gars, elles sont biens blanches vos mains, elles sont de gauche. Allez faire des prime-time piégé dans un dispositif médiatique pervers, allez discourir cinq petites minutes dans cette parodie de parlement Européen où personne ne vous écoute de toute façon, allez vous frotter à Sarko ou à Lepen sur BFM pour leur expliquer notre histoire et notre fierté à nous la gauche... Ah non. Il faut garder les mains propres. Et nos comités de quartiers, continuons à les faire, la 5e tremble sous ses bases. Je dis cela alors que je partage beaucoup de analyses qui sont faites, mais ce ton si spécifique à la gauche dés qu'il s'agit de dégommer une stratégie qui marche est juste horripilant. Y'a jamais rien qui va.

Le point d'orgue est atteint lorsque qu'à 52:50, Mr Levy, qui quoiqu'il puisse dire des choses intéressantes, nous offre sa vérité du Mélenchonisme : "de toute façon, méluche il change d'avis tous les quatre matins". Gravez sur un marbre : Mélenchon est un abruti opportuniste doublé d'un menteur mégalomane. C'est sidérant de mépris ! Merde, Mélenchon je suis pas du tout un inconditionnel, mais lui dénigrer systématiquement le droit d'avoir un agenda politique, une pensée cohérente et une stratégie d'action pour le réduire à l'épiphénomène de l'individu stupide et narcissique est simplement grotesque. C'est grotesque parce que quiconque écoute et regarde avec un peu de discernement comprend ce qu'il se passe dans la boutique. C'est assez simple pourtant : mélenchon est un pur produit de la cinquième république qui propose d'en finir avec cette dernière non pas en incarnant l'avenir de la gauche, mais son passé. Voilà ce qu'est mélenchon, un parfait homme du passé avec toute les méthodes et le reste que cela implique. Un homme qui doit vivre sa condition de leader de la gauche française (ce qu'il est objectivement) avec un sens tragique de l'histoire. Il le sait (et il le dit). Il sait aussi que la posture de la providence, c'est le seul moyen de gagner l'élection présidentielle (et c'est le seul, les institutions sont foutues comme ça, que voulez vous) et que cette dernière est la seule chose qui compte dans notre pays. Pas de fauteuil du roi = nada. Et il a raison sur ce point stratégique, le reste c'est du bavardage.

Ce qui est désolant, ce ne sont pas les critiques que l'on attribue à Mélenchon sur ses prises de positions publiques ou sur sa stratégie : elles sont légitimes, j'en partage la plupart et j'en remettrais une louche bien volontiers. Mais arrêtons d'en faire le croque-mitaine ! Sérieusement, si je ne connaissais pas ses idées, son personnage, et que je le ne lisais pas accessoirement, j'aurais presque l'impression au sortir de cette émission qu'une sorte de cryto-fasciste énervé se cacherait derrière une horde d'illuminés sectaires de gauche prêt à remettre le stalinisme made in france au goût du jour et à jeter les immigrés dans la mer. Et là, on touche la vérité du gauchisme dans toute sa splendeur, celle qui nous rendra toujours perdant dans les luttes institutionnelles et qui me dégoute de tous les mouvements auxquels je participe (y compris nuit debout) : mettez deux militants de gauche du même avis dans une salle, ils vont quand même trouver à faire bande à part en appuyant sur des détails afin d'assumer seul ce qu'ils pourraient faire à deux avec plus de force. Y'a jamais rien qui va. C'est toujours "pas comme ça qu'il faut faire". Bah vas-y coco, essaye pour voir. Et essaye pendant qu'on te canarde dans le dos.

C'est trop demander d'avoir l'esprit dialectique dans la lutte ? Ça semble stupide de voter pour un type qui convoque une constituante et qui se casse pour aller pêcher une fois celle-ci terminée ? C'est trop demander d'avoir des intellectuels de gauche qui tiennent la route et qui aillent porter la gauche au combat plutôt que des jeteurs de pierres même pas foutus de viser les bonnes cibles ? Nos ennemis eux savent faire corps ! Ils ont la souplesse d'esprit de comprendre qu'une alliance sur des objectifs communs, ce ne sont pas des blancs-seings béats et staliniens. Ils savent se retirer quand ça ne va plus, avoir des garanties, constituer des rapports de forces etc. Pas nous. On reste comme des cons à débattre si oui ou non il faut soutenir tartempion ou qui sais-je. On s'en fout de Mélenchon, on veut changer de monde, pas le subir en permanence. Vous ne nous aidez pas les intello ! Bon, je vous laisse. Je vais remplir les papiers pour mon prêt étudiant puiqu'aujourd'hui il faut payer 40.000 balles pour avoir un taf décent. Au vue de ce débat, ce genre de choses ce n'est pas prêt de s'arrêter.

posté le 02/10/2016 à 01h13

23/07/2016 - Dans Le Film - La Règle du jeu, une enquête

Les Dans le film se sont vraiment améliorés, les débuts étaient plus difficiles à saisir. Jean-François Rauger est un très bon orateur, il donne envie de voir le film et c'est l'essentiel !

posté le 28/07/2016 à 16h38

09/07/2016 - Aux Ressources - La face cachée du Comité invisible

Qui aime bien châtie bien ! Une bien belle émission.

posté le 09/07/2016 à 17h07

18/06/2016 - En accès libre - Ce cauchemar qui n'en finit pas

En réponse à Jérémie Chayet :

Le libertaire (que je ne suis pas, je ne peux me revendiquer que d'une culture nerd) est toujours un peu donneur de leçon :) Les premiers anarchistes se moquaient déjà des marxistes, pointant les dérives de l'état socialiste comme transition vers le communisme. Ils n'avaient pas tord cela dit, maintenant ont-ils fait mieux ? Non. Mais ils ont fait moins pire ce qui n'est pas nécessairement faire mieux (pas certain que j'arrive moi-même à me suivre dans ce développement foireux, mais je me comprend).

Il ne s'agit pas d'aller chercher les communs comme on tire un lapin du chapeau, ni de dire que c'est la solution à tout. Les communs, ça existe et c'est inscrit dans le droit depuis l'antiquité romaine. Cela revient comme une lame de fond de manière très concrète depuis environs 30 ans avec les travaux d'Elinor Ostrom consécutifs à la tragédie des biens communs (notion expliquée plus bas par un autre commentateur). Les communs vont décliner avec le passage en force du capitalisme au XVe siècle (c'est le mouvement des enclosures), mais il y a toujours eu et il y aura toujours des communs car c'est une propriété fondamentale du social que l'on retrouve dans toutes les sociétés humaines, à toutes les échelles et dans toutes les formes de pensée. Le commun c'est en quelque sorte la structure sociale fondamentale et pour cause : c'est très facile à mettre en place. Il suffit d'une ressource, d'un peu de droit (qui peut être un ensemble de normes informels) et d'un système de gouvernance basique.

Vous dites que je discrédite la souveraineté, vous m'aurez mal lu. Ne pas vouloir de la souveraineté c'est comme de refuser qu'il pleuve ou que la mort advienne. Je dit que ce n'est pas par l'état que nous devrions pouvoir éprouver notre souveraineté. Ce dernier n'est que capture, c'est sa nature profonde : l'état émerge de la capture de la souveraineté, c'est ce qu'explique Lordon à travers l'imperium. D'ailleurs, le système de Friot n'est pas un système étatisé ! Friot est pour la déperdition de l'état comme tous les communistes. Le système Friot est pensé comme un commun où l'état est un moyen d'action mais certainement pas une fin en soi. Donc je n'ai rien contre la souveraineté, même étatique. Je pense simplement que l'on n'en fera pas plus que ce que l'on en a déjà fait (c'est à dire du capitalisme et pas grand chose d'autre). La démocratie, bien commun ?

"Et j'attends avec impatience la démonstration du caractère concret et transnational de vos communs..."

Wikipedia, Inocentive, Linux et le logiciel libre, les pâturages décrit par Ostrom etc. Les exemples foisonnent et je peux vous en décrire beaucoup. Les communs permettent forcément de dépasser le national puisqu'ils n'y font pas référence : il n'y a pas besoin d'état ou de nation pour faire un commun. En revanche, il y a besoin d'un état pour donner de la norme et produire de la loi. C'était l’enjeu de la loi numérique où l'article 8 prévoyait d'introduire une définition des communs. Ça n'a pas marché, mais cela prouve que la notion est aujourd'hui très opérante puisqu’il y a besoin de légiférer. Voilà pour le concret. Mais au risque de me répéter, si on lit bien Friot et Lordon, l'état n'est pas spécialement leur tasse de thé. C'est juste un moyen de sortir du marasme actuel à très court terme. Les solutions qu'ils inventent font plus appel à des communs qu'à de l'état.

Au reste, je m'applique une doctrine de salut public : méfions-nous de l'état, même lorsqu'il nous sert.

posté le 19/06/2016 à 12h53

18/06/2016 - En accès libre - Ce cauchemar qui n'en finit pas

Pas si abstrait que cela. Il faut se pencher sur la notion de communs, (trop) brièvement évoquée lors de l'émission. En effet, la matrice actuelle des institutions se présente sous deux pôles (prétendument) opposés : le privé et le public. Or, la notion de communs montre qu'un tiers secteur existe bel et bien et que ce n'est pas une simple extension du public ou un substrat résiduel du monde social qui serait conséquent mais inopérant. Benjamin Coriat (qu'il ferait bon d'inviter sur hors-série à ce sujet, notamment sur l'ouvrage collectif "le retour des communs") détermine les communs de la manière suivante : (1) une ressource en partage (physique, informationnelle etc.), (2) un mode d'ayant-droit noué autour de la chose partagée dans un système complexe de droits et d’obligations réciproques (des "bundle of rights"), (3) un mode de gouvernance de la ressource qui permet de garantir son statut de commun, d'assurer son accessibilité et de protéger son renouvellement. Les communs c'est donc une manière de faire non pas sans l'état ni sans la propriété privée, mais d'opérer l'équation du social autour des objets délicats que sont les biens communs (des ressources à préserver, des modes d'innovations, du vivant, un système de crédit, de la production, de la gestion institutionnelle des affaires publiques). Frédéric Lordon, très apprécié dans le cénacle Hors-sérien, présente lui-même un notion de Récommune qui s'approche de cela ou même son système socialisé du crédit où les sociétaires sont les ayants-droits légitimes. C'est du commun, pas de l'état. Bernard Friot, également plébiscité par Judith, explique bien qu'au début de la sécurité sociale cette dernière était gérée non pas de manière étatisé mais comme un commun ! C'est à dire avec des commissaires de caisses élus qui géraient la ressource et la redistribuait.

J'ai apprécié que Christian Laval renvoi la logique "souverainiste de gauche" dans sa contradiction la plus fondamentale : ce n'est pas d'état dont nous avons besoin pour éprouver notre souveraineté - ou du bon état bien configuré - mais de communs, divers et opérants très concrètement dans le réel tout en faisant office de pont transnational tant dans les imaginaires qu'ils produisent que dans les modes de vie qu'ils proposent. En bref : l'état n'est pas l'unique mode de cristallisation de la souveraineté. Il n'y a pas que du privé et du public : il y a aussi du commun. L'état est la forme capturée des souverainetés communes par les dominants et dont la puissance s'effectue sur toute la société avec tout l'arbitraire que cela suppose (ce que Mathieu Rigouste a très bien expliqué la semaine dernière).

Bel échange cela dit !

posté le 19/06/2016 à 02h22 ( modifié le 19/06/2016 à 02h28 )

30/04/2016 - Dans Le Film - La Prisonnière du désert, une enquête

Génial ! Jean-François Rauger s'exprime avec clarté et passion, Murielle guide ses entretiens avec perfection.

(reverrons--nous Jean-Baptiste Thoret ?)

posté le 30/04/2016 à 23h41

30/01/2016 - Diagonale Sonore - Marx aurait-il aimé le jazz ?

Passionnant ! Du rab ? Notamment sur le rap et la culture du sampling, j'ai trouvé ça très pertinent.

posté le 01/02/2016 à 21h30

16/01/2016 - Aux Ressources - Le capital des anticapitalistes

Cet entretient est intéressant, déjà en lui même, mais il l'est doublement car il a été finalement très peu question des grandes figures du mouvement (besancenot par exemple n'est pas cité si je ne m'abuse) et des ambitieux qui leur ont tournés autour. Je pense notamment aux socialistes qui se sont servit des troskystes comme d'un marche-pied vers le pouvoir, exploitant le réseau d'universitaire et la formation politique que les organisations troskystes offraient. Et je dois dire que c'est pas plus mal, parler des militants et seulement d'eux, cela donne de la dignité à un combat qui n'est vraiment pas facile à mener.

posté le 21/01/2016 à 00h25

09/01/2016 - En accès libre - La bataille de l'imaginaire

Mes vœux enfin exaucés. Maja, merci !

posté le 09/01/2016 à 14h57

21/11/2015 - Aux Ressources - La réaction philosémite

Ivan Segré, vraiment balaise. J'avais lu par hasard son bouquin Le manteau de Spinoza. Remarquable, quoiqu'un peu difficile.

Merci !

posté le 24/11/2015 à 16h23

07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique

Vous avez parlé de Damasio durant cette (belle) émission. La question que hante est la suivante : quand est-ce que ce dernier sera invité sur Hors-série ?

Dans le sens des commentaires positifs, je trouve salutaire d'apporter à la gauche critique une critique de la gauche et de sa manie à se tirer des balles dans les pieds. Pour renouveler le mouvement, il y a grand besoin d'auto-critique. Merci !

posté le 11/11/2015 à 13h08

17/10/2015 - En accès libre - Imperium

Plus j'écoute et je lis F.Lordon, plus je me dit qu'il y a quand même un potentiel de restitution visuelle à ses concepts qui est vraiment exploitable. Ce n'est pas étonnant, l'éthique de Spinoza elle même se synthétise très bien sous l'espèce de diagrammes commentés qui donnent une forme à l’abstraction du texte. De la même manière, la métaphore scientifique est très efficace pour restituer le spinozisme. D'ailleurs, le théâtre ou le cinéma ont déjà été exploités pour figurer des concepts de Lordon (peut-être sous une forme trop théâtrale pour moi d'ailleurs). Faisant des études de design d'interaction, j’imagine aisément des installations interactives à travers lesquelles les relations entre des corps (tels que défini dans l'entretient) dans des plans s’effectueraient de visu, en temps réel avec une réaction à l’environnement, une réaction aux événements etc. Le code informatique étant par nature une abstraction, j'y vois beaucoup de passerelles logiques, d'analogies etc.

Bel entretient ! Chapeau Judith d'arriver si bien à cerner vos invités.

posté le 19/10/2015 à 13h40

19/09/2015 - En accès libre - Le salaire à vie

J'admets que la première fois que j'ai entendu B.Friot, c'était à Ce soir ou jamais, je l'avais trouvé désagréable et maladroit. Non pas que les débats enflammés me soit inconcevables, au contraire j’apprécie la conflictualité, mais je n'avais rien... mais alors pigé du tout à son truc de salaire universel au milieu de la cohue. Il m'en était ressorti l'impression d'avoir vu un dinosaure gauchiste dans un magasin de porcelaine, bref c'était naze. Et là, Judith comme d'habitude vous faites tout parfaitement et j'accroche, que dis-je j’adhère ! Reste des interrogations notamment sur la question de la valeur économique mais le livre comblera tout cela.

A propos de valeur économique, mais pas que, Hors-série avait invité André Orléan pour parler de l'université mais ce serait dommage de passer à coté de son livre "l'empire de la valeur" qui m'avait beaucoup marqué en tant qu'il redéfini complétement nos habitudes de penser l'économie et le monde. Y'a des livres comme ça...

posté le 19/09/2015 à 22h41

11/07/2015 - Aux Ressources - Dans le ventre de l'architecte

Superbe ! Émission fluide, précise, didactique. Toute la problématique de l'architecture contemporaine est posée. Enfin l'époque de la modernité plus-que-moderne et des gros ensembles gargantuesques n'est bientôt plus. Sic transit Corbu ! Paix à ton âme. Nous te laisserons en terre comme un étoile au fond d'un trou. Nous ferons des expo en ton honneur, dans des bâtiments en phase avec nos propres enjeux sociaux, politiques et environnementaux. Sans bétonneuse et sans bitume. Ou pas.

posté le 29/07/2015 à 12h32

16/08/2014 - Dans le Texte - Médias contre médias

Ps : Judith, ne sous-estimez pas la portée de vos "petits modules" :)

Merci pour celle émission !

posté le 17/08/2014 à 16h46

16/08/2014 - Dans le Texte - Médias contre médias

Un élément de réponse à la question de Judith, qui fait la critique d’Alain Soral... en voici une plutôt bonne : http://www.juanasensio.com/archive/2013/01/15/contre-alain-soral-par-frederic-dufoing.html

En ce qui me concerne j'ai trouvé également que l'invité était peut-être moins à l'aise qu'il ne l'aurait fallut mais je ne troue pas spécialement de faiblesse béante dans son argumentation. M

posté le 17/08/2014 à 16h43

05/07/2014 - En accès libre - Le Maître ignorant

Rien à dire, Rancière est magistral !

posté le 06/07/2014 à 16h48