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commentaire(s) publié(s) par Totorugo

30 commentaires postés

03/02/2024 - Dans le Texte - La littérature armée

Oh la la, quelle émission époustouflante !

Personne ne sort les fusibles, les circuits de l'intelligence et de la colère font des étincelles de la première à la dernière minute sans que quiconque ne fasse rien disjoncter d'autre que les cadres de l'hégémonie incrustés de force dans nos imaginaires. C'est un feu sans artifice. Un festin (avec tout juste un arrière-goût de riche) !

Et en plus je repars avec des conseils de lecture et de visionnage de plein de choses dont j'ignorais tout et qui ont l'air également stimulantes et subversives !

Merci merci merci !

posté le 07/02/2024 à 21h25 ( modifié le 07/02/2024 à 22h08 )

13/05/2023 - Dans le Texte - Nik Ta Race

Le melon qu'il a, le mec...

Et le "sale" comme ultime étalon de la création... on dirait du Bastien Vivès.

À part ça, plein de choses intéressantes et instructives au milieu (oui oui).

posté le 23/05/2023 à 15h08

16/03/2023 - En accès libre - Au vu du contexte actuel

MERCI !

posté le 23/03/2023 à 09h56

16/04/2022 - Dans le Texte - Comment s'occuper un dimanche d'élection

À 49', Luisa dit "De cette grande idée, vous n'en faites rien. Vous restez là et puis... on attend. Je sais pas ce qu'on attend mais on attend".
Très juste, d'ailleurs c'est marqué dans son nom. Be-Godot. Soyez l'attente.

(blague à part, entretien passionnant, merci).

posté le 25/04/2022 à 11h33

30/10/2021 - Dans le Texte - L'empire de la bêtise

@Judith Dommage pour Sandra Lucbert ! Qu'est-ce qui ne lui convenait pas (en gros) ?

posté le 31/10/2021 à 18h51

30/10/2021 - Dans le Texte - L'empire de la bêtise

Super intéressant, merci !

J'aurais aimé que J. Généreux soit poussé à plus d'explications sur tout le passage "psychanalyse" (à partir de 23'30 environ). Je parle de sa thèse selon laquelle "on ne peut pas juger sur le visible", qu'il y a tout un pan invisible, non-dit, impensé, qui explique qu'untel dise ceci et qu'il le dise de telle façon et à tel moment. Je suis d'accord avec lui, mais comment ne pas en faire une arme à herméneutique infinie dans laquelle chacun·e peut interpréter n'importe quoi n'importe quand ?

Ainsi, de X, type de gauche qui propose une Constituante, Y et Z (surtout Z en ce moment :-)) dira que ce n'est qu'un masque, et que derrière le visible de son intention constituante déclarative, se cache en fait le rêve de démolition de la Constitution pour mieux avoir les mains libres dans l'installation d'un régime autoritaire (répétez après Jacques Attali : "si le programme de Mr Mélenchon entrait en application, ce serait la Corée du Nord" (D.P.E.A, France 2, 25/04/13).

Je prends un exemple d'application sur la polémique du moment : Mélenchon et sa sortie "antisémite".

___

Appliquons les questions de J. Généreux : pourquoi sort-il ceci à ce moment-là ? Quel est l'invisible derrière le visible du verbatim ? Voici ma proposition :

Le journaliste lui demande : "Vous avez entendu Haïm Korsia. Il dit que Z est antisémite. Vous êtes d'accord ?" (je synthétise)

Que peut-il se passer sous le crâne de Mélenchon, en cette fin de traquenard stressant qu'est toujours une itw politique ?

1. Korsia est ce rabbin qui a appelé à faire front contre les listes insoumises aux régionales, ce rabbin qui s'est élevé contre une résolution de l'Unesco évoquant la "Palestine occupée". Les clignotants s'allument : ce type est un adversaire politique direct (il a ciblé la FI comme un danger pour la République) et plus généralement, c'est un homme de droite plutôt dure et assez identitaire.

2. Le rabbin accuse Z d'antisémitisme. Je (je = jlm) subis régulièrement la même accusation. Si je réponds "oui", la question suivante sera une vacherie du type : "Vous aussi, Jean-Luc Mélenchon, vous avez été accusé plusieurs fois, par le Crif ou par le Consistoire notamment, d'être antisémite. Êtes-vous bien placé pour qualifier Z ?" Et si je réponds "non", il va me chercher des poux en pensant que je me sais accusé moi aussi et que j'exprime donc une solidarité envers quelqu'un qui est pareillement accusé, et viendra le "Au fond, en antisémitisme comme ailleurs, les extrêmes se rejoignent, non ?"

3. Le journaliste me pose la question par la voix d'un rabbin, histoire de sous-entendre que si c'est un Juif qui le dit, il a forcément raison. Il me le présente de toute évidence en tant que représentant d'une institution juive qui a autorité incontestable pour décerner des brevets d'antisémitisme, avec ce présupposé essentialiste que son verdict ne peut qu'être irréfutable puisqu'un rabbin juge en tant que juif et non en tant que personne ayant telles positions politiques. Un rabbin ne saurait avoir d'opinion politique : son point de vue n'est que l'expression de sa communauté en tant que communauté.

Je dois donc répondre à la fois en n'entrant pas dans l'essentialisme de mon intervieweur ; répondre sans que l'accusation d'antisémitisme ne remette une pièce dans la machine de mon propre procès en la matière ; répondre enfin sans paraître me placer du côté de ce rabbin, dont les idées droitières et identitaires d'une part me visent nommément, d'autre part sont le terreau sur lequel prospère les gens comme Z.

___

Voilà l'invisible que je perçois dans la réponse complètement mal ficelée de Mélenchon, dont la formulation produit un effet d'antisémitisme très malaisant. Cet invisible, en somme, marque à mes yeux l'anti-antisémitisme viscéral de Mélenchon. On lui parle de "Juifs" (dont les idées se formeraient du fait qu'ils sont Juifs), il ne juge quant à lui que des personnes (dont les idées se forment du fait qu'ils ont telle ou telle position politique) et rétorque à Toussaint comme au rabbin Korsia que le judaïsme est, comme les autres familles politiques, porteur d'humanisme, d'universalisme ("ça a ses mérites"), mais aussi de réaction, d'identitarisme, et qu'il n'est pas dupe des droitiers qui, en ciblant Z comme une sorte d'apostat ou de faux Juif (puisqu'il est antisémite), tentent de se donner le beau rôle alors que le judaïsme tel qu'ils le défendent et le dévoient est le support de leur vision identitaire du monde et de ses problèmes (vous le savez bien ici à Hors-Série à travers Ivan Segré, notamment).

Ceci étant exposé, je me tourne vers J. Généreux : Ma lecture de "l'invisible" derrière le visible de la sortie de Mélenchon n'est pas fantaisiste, puisque je l'appuie sur des arguments longuement déployés. On pourra les réfuter ou bien les admettre, mais pas dire que je n'en ai pas et que je pense dans le vide. Mais on ne sortira jamais de la subjectivité et je n'aurai jamais le moyen d'imposer l'idée que ma lecture est vraie, pas plus que ceux qui ne pensent pas comme moi n'auront le moyen de m'imposer l'idée que ma lecture est fausse. Car ils me prêteront à mon tour un invisible (ce que je dis n'est pas vraiment ce que je dis mais la preuve de ce que je ne dis pas et qu'ils sauront démasquer), et très certainement je ferai de même (en ayant du mal à me défaire de l'idée que la question de l'antisémitisme, dans ce genre d'affaire, n'est qu'un gourdin qui leur sert efficacement à discréditer l'un des rares types de gauche mainstream qui parvient à imposer des idées de gauche dans la bataille culturelle, et qui, sur un malentendu, pourrait même devenir président de la république, catastrophe nucléaire pour leurs intérêts de droite).


Bref, il est à la fois important de comprendre ce qui se cache derrière le visible, mais c'est à double tranchant parce que c'est infini et que ça aboutit à une impasse.

C'est un peu l'objet de "La condition anarchique" de F. Lordon, que tout le monde ici connaît bien. Si l'on ne plus s'appuyer avec certitude sur la valeur des choses (puisqu'elle n'existe qu'en ce qu'elle leur est conférée par la multitude), alors comment ne pas perdre pied ni courage dans cette "crise axiologique" ?

J'aurais aimé savoir comment J. Généreux répond à cette difficulté, comment il la surmonte et nous aide à la dépasser...


PS : Pour un exemple de "révolution" sans violence, qui opérerait une sorte de renversement anthropologique, c'était le moment où jamais, Judith, de sortir l'atout-maître : le salaire à vie de Bernard Friot. En voilà une révolution qui modifierait radicalement la relation au salariat !





posté le 30/10/2021 à 14h46

30/01/2021 - Dans Le Film - Marco Ferreri

Super, merci !

(Dommage de ne pas donner une filmographie sur la page de présentation – moins pour les films de Ferrari, que pour tous ceux, Ackerman etc., que vous citez pendant l'émission, et dont je n'ai pas pensé à noter le nom, dans l'espoir de les visionner)

posté le 03/02/2021 à 20h49

30/05/2020 - Dans le Texte - Covid19 : Pas de quartier pour les non-blancs

@Judith, il y a beaucoup d'accusations ineptes d'antisémitisme, contre H. Bouteldja (celles que vous pointez). Mais il y en a aussi d'autres plus fondées, qui se discutent à leur tour mais ne se balaient pas d'un revers de main. https://lundi.am/Une-indigene-au-visage-pale

posté le 26/06/2020 à 12h53

16/05/2020 - Dans le Texte - Par ici la sortie !

Robert De Niro en guest star : parfait :-)

posté le 24/05/2020 à 21h33

19/10/2019 - Dans le Texte - Vivre sans ?

Formidable, comme à chaque fois ! Merci.

Non seulement Lordon est stimulant et percutant, mais il faut aussi souligner combien Judith Bernard parvient toujours à problématiser et synthétiser à merveille les grandes lignes de sa réflexion, pour nous auditeurs. C'est finalement assez rare, une si belle osmose (pas faite de déférence, hein) entre l'intervieweuse et l'interviewé. Chapeau !

posté le 20/10/2019 à 11h44

27/07/2019 - Aux Sources - Notre fascination pour les grands hommes

Pas très sympa, Manuel, en pleine canicule, de nous infliger cette eau tiède :-)

posté le 07/08/2019 à 15h40

27/04/2019 - Dans Le Film - Des sons dans l'espace

Chouette émission, merci.

Un regret : qu'on n'ait pas mentionné Michel Fano, LE grand inventeur/défenseur du "total sonore", et en particulier les deux films hors du commun sur le plan des rapports images/son que sont "La griffe et la dent" et "Le territoire des autres" (pour Orson Welles "trésor qui doit être chéri par les générations de cinéphiles...").

posté le 03/05/2019 à 16h35

20/10/2018 - Dans le Texte - La Condition anarchique

Frédéric Lordon - Judith Bernard : élue recette idéale de l'émission qui donne à penser.

Depuis le premier volet spinoziste (jadis sur @si) jusqu'à ce nouveau, on suit toute la sédimentation du travail de Lordon à partir de Spinoza : c'est tellement stimulant ! Bravo, et merci ; on va ruminer...

posté le 21/10/2018 à 20h38

13/05/2017 - Aux Sources - La mécanique raciste

Cette émission m'a laissé un goût étrange. Je me retrouve en accord avec énormément de choses, reconnait d'excellentes intuitions, mais reste dubitatif devant une méthode de réflexion fourre-tout ou gobe-tout, qui procède à la fois d'un pêle-mêle de tout et n'importe quoi mis sur un même plan, et d'un examen à une seule aune, celle du racisme, comme si d'autres déterminations n'entraient pas en cause dans les phénomènes que décrit Tevanian (ou comme s'il avait décidé d'avance qu'elles ne l'intéressaient pas, préoccupé qu'il est à tout interpréter à l'aune de la question du racisme).

Je n'ai pas encore lu le livre, mais s'il argumente avec autant de subtilité et de nuance qu'il le fait au sujet des positions d'Henri Pena-Ruiz (critiquables, mais pas aussi sommaires que les dessine votre invité), ça me refroidit un peu.

Merci néanmoins pour cette émission intéressante sur bien des points.

posté le 10/06/2017 à 22h02

02/06/2017 - Aux Sources - Hémisphère gauche

Génial ! Je ne connaissais pas, et j'ai du grain à moudre pour les mois qui viennent... Merci !

Bravo à Manuel pour la conduite remarquable de l'entretien.

posté le 09/06/2017 à 20h53

13/04/2017 - En accès libre - Quel Internationalisme ?

Super ! Hâte d'écouter ça...
La photo de l'émission : c'est le gang des capuches, ma parole :-)

posté le 13/04/2017 à 22h10

01/10/2016 - En accès libre - A gauche de la présidentielle

Je me réjouissais de la perspective de cette émission. Mais quelle consternation ! Je me suis senti méprisé de bout en bout par des messieurs qui s'écharpent sur des querelles intestines. J'ai voté Mélenchon la dernière fois, avec joie et espoir, ni par fascination pour le personnage ni par militantisme, mais parce que je rêvais d'un programme dans lequel le smic augmente, le temps de travail baisse, les salaires soient contenus dans une échelle de 1 à 10 ou 20, les très hauts revenus soient davantage imposés et l'impôt plus progressif, qu'il y ait la possibilité d'un référendum révocatoire, qu'on tente une planification écologique, et ainsi de suite.

Vos invités m'ont paru cracher allègrement au visage de tous ceux qui ont voté pour cela, et qui trouvent évident que la candidature de celui qui a porté ces thèmes sur le devant de la scène (en des heures mornes où elles étaient considérées comme le seul apanage de quelques hurluberlus à côté de la plaque) est la plus logique et la plus réaliste (les années qu'il a fallu à JLM pour "casser la vitrine" médiatique et y faire entendre régulièrement des idées de gauche toutes simples, il les faudra à nouveau à qui que ce soit d'autre ; pourquoi ne pas faire fructifier les siennes ?).

Seulement bien sûr, ces deux messieurs savent tout d'avance : les jeux sont faits et JLM ne sera jamais élu. Autrement dit, toi, moi, là-bas dans ta province, qui vote pour les idées de feu le Front de gauche sans avoir ni le temps ni forcément l'envie de t'impliquer dans tous les détails idéologico-stratégiques qui déchirent ce pan de la gauche, tu n'as aucune chance de quoi que ce soit. Reste donc chez toi, tu ne sers à rien ; tu pisserais dans un violon.

Débat effroyablement castrateur, de mon point de vue. Et si Mélenchon lui aussi s'y met, en snobant Hors-Série sans vouloir en démordre, alors le tableau est complet : c'est l'hiver, et il a une sale gueule.

posté le 11/10/2016 à 20h48 ( modifié le 11/10/2016 à 20h49 )

10/09/2016 - Aux Ressources - Théâtre populaire, Femme savante

Waouh !!! Quelle émission, et surtout, quelle invitée ! Merci Laura, d'avoir conduit cet entretien.

J'ignorais jusqu'au nom de Diane Scott, mais son discours est limpide de part en part, sa parole est précise, subtile, coupante et sans fard (pas de jargon insupportable), et d'une exigence intellectuelle qu'on ne rencontre pas souvent. Ça fait un bien fou, et c'est très stimulant, même quand on est (ce qui est mon cas) peu instruit de la question théâtrale.

Y a-t-il un moyen de consulter en ligne la thèse de Diane Scott ? Ou alors sera-t-elle publiée prochainement ?

posté le 17/09/2016 à 13h27 ( modifié le 17/09/2016 à 14h33 )

21/11/2015 - Aux Ressources - La réaction philosémite

Merci pour cette émission qui donne beaucoup à réfléchir.

Belle conclusion (primat de l'identité sur la contradiction = réaction / primat de la contradiction sur l'identité = vision progressiste).

Il doit y avoir une puissance occulte de Spinoza, parce que son ombre plane sur vos meilleures émissions (Chantal Jaquet, Frédéric Lordon, Yvan Ségré) :-)

posté le 17/09/2016 à 09h49

14/05/2016 - En accès libre - De la violence politique

Passionnant (comme toujours d@ns le texte) !

Merci. J'ai hâte de le lire.

Une petite question de détail, que je m'attendais à vous entendre poser à votre invité, Judith : pourquoi a-t-il choisi un titre, certes éloquent, mais déjà pris au même moment, avec des problématiques parfois voisines, par Joël Pommerat ? D. Lachaud en avait-il connaissance ? Ou alors Pommerat, dans l'autre sens, avait-il connaissance du roman de Lachaud en cours ?

posté le 14/05/2016 à 21h19 ( modifié le 14/05/2016 à 21h20 )

19/09/2015 - En accès libre - Le salaire à vie

Merci et bravo, Judith (comme toujours !). Formidable émission avec un Bernard Friot encore plus captivant que dans tout ce qu'on a déjà pu voir.

posté le 23/09/2015 à 20h07

26/07/2014 - Dans Le Film - Qui veut la peau du naturalisme ?

Bravo et merci pour cette émission une nouvelle fois très stimulante, où l'on entend enfin un discours qu'on entend peu ailleurs.
"Films lents où tout le monde galope et gesticule ; films rapides où l’on bouge à peine", écrivait Robert Bresson dans ses Notes sur le cinématographe (à ce propos, à quand une émission avec Eugène Green, le plus bressonien de tous les cinéastes, auteur d'un magnifique Poétique du cinématographe, chez Actes Sud ?).

@Judith :
Au sujet de votre commentaire (reproduit ci-dessous), je vous trouve un peu "maternaliste", un peu condescendante. Et je profite de ce message pour dire que, contrairement à pas mal de commentaires, je trouve la présentation et la conduite de Murielle Joudet exemplaires, très claires (la clarté n'interdit pas le zig-zag - il arrive même qu'elle s'en renforce), et très motivantes. MJ me parait de très loin (avec vous, Judith) la meilleure meneuse d'émission d'Hors-Série. NB : je ne suis pas la maman de Murielle :-)

Ne soyez pas désolé : Murielle est la première à se critiquer après chaque entretien ! Elle fait ses armes, débute dans l'entretien filmé, et nous lui faisons une confiance totale pour la suite. C'est un exercice difficile qui demande du métier et de l'aplomb : donnons lui le temps de s'y épanouir. En l'état, c'est déjà tellement stimulant : elle choisit les thèmes, les invités, les problématiques, et parvient toujours à tirer le meilleur de ses invités (et souvent, de l'inédit) ; c'est le signe du talent, et la promesse de superbes réussites pour l'avenir. Et puis : vive la jeunesse, quoi !

posté le 30/06/2015 à 12h48

30/05/2015 - En accès libre - Castoriadis, une vie

@Morvandiaux, et son évocation d'un "personnage infatué et déplaisant (mais ce n'est que mon avis)".
+1
La manière de s'exprimer de Dosse est vraiment rebutante. Infatué, déplaisant. Oui : cuistre, quoi...

posté le 02/06/2015 à 12h57

25/04/2015 - Aux Ressources - La classe de l'écrivain

Merci pour cette formidable émission !

Je partage un grand nombre des objections et questions soulevées par David et yG, en particulier, mais il n'en reste pas moins que Bergounioux est fascinant, captivant, et que je repars de cette émission avec de copieux sacs de grain à moudre.

Merci Laura.

posté le 15/05/2015 à 12h53

07/03/2015 - En accès libre - L'Imaginaire de la Commune

Merci pour cette émission.
Je renchéris sur le commentaire de "morvandiaux" : lisez Le Canon Fraternité de JP Chabrol, formidable roman.

posté le 09/03/2015 à 14h32

31/01/2015 - Diagonale Sonore - Free Jazz Woman Power

Il est vrai que résumer l'entretien à "un personnage attachant" qui "tente de marcher hors des sentiers battus" est une contribution éminemment et courageusement critique. Mais si vous avez des remarques concrètes à discuter, je suis preneur. Et si les miennes vous déplaisent, n'hésitez pas à expliquer pourquoi. Il peut après tout y avoir plus de courage à argumenter sous pseudonyme qu'à envoyer des platitudes sous sous nom.

posté le 27/02/2015 à 13h33

31/01/2015 - Diagonale Sonore - Free Jazz Woman Power

Mais où est passée la "vraie critique" vantée au fronton de ce site ?

Joëlle Léandre répète pour la millième fois la rhétorique moutonnière et paresseuse dont elle a fait son fond de commerce depuis longtemps, et à aucun moment elle ne reçoit la moindre contradiction, pas même une question qui la pousserait un peu dans ses retranchements.

Faut-il tenir pour acquis qu'on doive considérer la musique seulement comme une métaphore des rapports de domination (un compositeur, un chef d'orchestre = un autocrate) ? Cela n'est jamais questionné, pas plus que n'est questionnée (mais cela supposerait de rentrer dans la musique concrètement) la soi-disant "liberté" dont ferait preuve la contrebassiste, et qui n'est jamais fondée sur autre chose que cette métaphore acquise : je joue sans partition, sans structure harmonique, sans forcément de continuité rythmique ou pulsatoire, sans scénario même oralement fixé avec les collègues, donc je suis libre (et je vous emmerde). Vertiges de la pensée ! Retourner cette "réflexion" ingénue fait de suite apparaitre son inconsistance. Louis Amrstrong, Charlie Parker, Thelonious Monk et consorts, tous ceux là n'étaient que des esclaves, vendus à leurs grilles de douze mesures, à leurs standards de Broadway à peine remaquillés, à leur chabada-chabada amélioré mais sempiternel. Et que dire de Jean-Sébastien Bach, qui est allé maintes fois jusqu'à s'emprisonner de son plein gré dans le carcan des fugues et des canons... Bref,cette logique métaphorique est inepte et malhonnête. Il y a des musiques libres (les variations Goldberg de Bach en sont pour moi l'un des exemples les plus sidérants de l'histoire) et des musiques banales et attendues (on les trouve tout aussi bien chez de mauvais compositeurs [ou de bons dans un mauvais jour] que chez les "révolutionnaires" autoproclamé(e)s comme JL - qui n'est pas si souvent exempte des stéréotypes les plus éculés, fussent-ils ceux de la musique dite "libre" ou, pire, "créative"). Mais il n'y a pas de musiciens libres a priori. Et surtout pas sur une déclaration. On n'est libre que dans le corps à corps avec la matière musicale (quelle qu'elle soit).

Enfin, on aurait aimé que soit questionnée avec pugnacité la vision incroyablement réactionnaire de l'invitée sur un prétendu "naturel" de la musique. Ah, ces compositeurs, qui ont volé la vedette et réduit à néant la visibilité des instrumentistes - réduits au rang d'exécutants. Alors que l'instrumentiste, il est plus "naturel", et à ce titre il semble valoir mieux que tous les autres. Comment peut-on écouter sans broncher une pareille pensée de droite, appliquée à la musique ? Car où faudrait-il faire remonter le "naturel" ? La lyre d'Apollon corrompait-elle déjà le "naturel" de l'homme-musicien ? Depuis quand faut-il déplorer que le musicien qui joue, comme celui qui écrit, pense ? Et qu'est-ce qui autorise à décréter qu'il est "mal" qu'un musicien puisse parfois penser une musique pour d'autres, qui la joueront ensuite ? En quoi faut-il y voir mécaniquement un rapport d'autorité castrateur ? Molière, en écrivant ses pièces, a-t-il mutilé ses acteurs ? Et quand bien même le rapport entre celui qui conçoit et celui qui donne corps serait de l'ordre de la subordination, est-ce nécessairement un problème (où la liberté cinématographique souffle-t-elle davantage que dans les films de Robert Bresson, dont on connait bien la demande d'effacement de l'acteur au bénéfice du "modèle" ?) ?

Enfin, lorsque l'invitée se plait à rappeler que sous le compositeur Chopin, ou Liszt je ne sais plus, se cachait avant toute chose un instrumentiste et un improvisateur, ne serait-il pas à propos de lui rétorquer que de leur temps, c'était exactement l'inverse : seule une poignée de gens auraient, en 1830, associé au nom de Franz Liszt le terme de compositeur, quand toutes les capitales d'Europe acclamaient l'improvisateur, le prodige du piano (en proie, d'ailleurs, à de nombreux stéréotypes de virtuosité, qu'il déplorera avec tendresse lorsqu'il sera plus âgé). Et la question mériterait quand même d'être posée : si Bach, Beethoven, Schumann etc., qui étaient tous de fabuleux improvisateurs, ont ressenti le besoin, à certains moments, d'écrire, c'était certes parfois par métier, peut-être aussi pour partie par volonté d'être plus qu'un interprète, mais on ne peut évacuer le fait que c'était aussi pour se libérer d'une pratique qui, si elle autorise beaucoup de choses, se prive également sans conteste de beaucoup d'autres auxquelles elle n'a pas accès, dans le temps spontané de l'improvisation (les Variations Diabelli ne s'improvisent pas, le concerto op.24 de Webern non plus - et diable que le monde serait triste sans eux !).

Bref, je ne m'attendais pas à autre chose de la part de JL, que son moulin idéologique habituel. Mais comme le site vante fièrement d'avoir "de la vraie critique dedans", je suis déçu, et un peu agacé qu'on ne nous propose que de la béatitude devant "la grande dame de..." (on se croirait chez Drucker)

posté le 12/02/2015 à 13h47

22/11/2014 - Aux Sources - Les Nouveaux rouges-bruns

"J'espère que malgré nos nombreux désaccords et incompréhensions, nos échanges auront été utiles".

Moi j'en marre, de vos "échanges", Maja. Soit vous idolâtrez l'invité en mode "supportrice" (rires continus, gloussements admiratifs, tournures complices voire sous-entendus blagueurs de connivence), soit vous vous placez sur le même plan que l'invité pour ouvrir un débat dans lequel vous semblez penser que vos arguments valent bien les siens. Ces deux travers sont les deux facettes d'une même incompétence. Ne pourriez-vous simplement interroger l'invité, l'"accoucher", le pousser à préciser sa pensée, à trouver les moyens de nous la transmettre (et libre à nous d'en penser ce que l'on veut - pour ça on n'a pas besoin de vous) ? Ne pourriez-vous pas simplement avoir un peu d'humilité et vous mettre à distance pour faire un travail de journaliste, en somme. Les invités que vous recevez font souvent métier de réfléchir : ils font un peu plus que de lire des livres et de dire ce qu'ils en pensent. Ils essaient de produire une lecture du monde. On ne vous demande ni de les approuver ni de leur opposer votre propre lecture (qui n'est que le fruit de vos impressions, et non pas d'un travail de recherche quotidien).

PS : Pas emballé du tout par Amselle, que je ne connaissais pas, et qui truste méchamment les plateaux ces jours (Hors-Série, @si, Mediapart)

posté le 07/12/2014 à 21h33

11/10/2014 - En accès libre - Les transclasses

Formidable émission ! Merci mille fois de m'avoir fait découvrir un bout de ce travail dont j'ignorais tout. Chantal Jaquet est vraiment extraordinaire : calme, passionnée, extrêmement précise et méticuleuse et pourtant claire comme de l'eau de roche. Je m'étais fait la réflexion, en entendant d'autres chercheurs que je lis et que j'aime, comme Jacques Rancière, qu'ils avaient quand même une furieuse tendance à l'alambiquage gratuit, aux réponses inutilement contournées ou dans le pire des cas jargonnantes. Chantal Jaquet (comme Lordon dans un d@ns le texte "old school") nous montre combien on peut penser avec puissance et complexité en se faisant comprendre de manière très concrète et très directe. C'est d'autant plus méritoire que c'est à l'oral et sur le vif, ce qui est toujours plus périlleux que dans un texte longuement mûri. Et l'entretien est excellemment mené par Judith.

Voilà du grain à moudre pour les temps qui viennent. Merci encore pour cette émission qui est de loin la meilleure de ce nouveau site.

posté le 17/10/2014 à 14h01

04/10/2014 - En accès libre - Qu'est-ce qu'un bon film ?

Bravo Murielle et merci pour cette émission !

Je me suis senti agressé par ce "penseur" qui ne pense absolument rien et qui applique au jugement de goût le théorème des économistes ultra-libéraux : "laissez-faire, laissez-passer", tout sera pour le mieux. Je me suis senti agressé, parce je trouve extrêmement violent ce parti pris de plus en plus répandu (et qui n'a rien de subversif) de déclarer les "chefs-d'œuvre" systématiquement porteurs d'une prise de pouvoir, d'une domination culturelle, etc. Je ne suis pas un cinéphile, je ne connais absolument rien à la technique du cinéma, me mélange les pinceaux dans son vocabulaire, n'ai aucune connaissance historique ni chronologique, n'ai jamais lu le moindre livre d'histoire ou de théorie du cinéma, encore moins de revues, etc. Je suis pourtant bouleversé par la plupart des films de Robert Bresson. "Prénom Carmen" de Godard m'a ému aux larmes. Etc. Je suis incapable d'expliquer pourquoi et n'en ai aucune envie. Mais je supporte très mal de me sentir, alors que je correspond si peu au "profil", rangé toujours dans une catégorie je-ne-sais-pas-trop-quoi, intello, élitaire, cahiers-du-cinéma, auteurisme et compagnie. La seule chose que je crois savoir quant à mes raisons d'aimer ces films, c'est que je ne les aurais probablement jamais goûté en n'en regardant que cinq minutes en passant (et votre invité qui se réjouit qu'on puisse aujourd'hui, pendant ses cours par ex., découvrir sur internet un petit fragment par-ci par-là de tel ou tel film, au hasard - quel aveu de consumérisme...) ou en discutant une réplique sur deux avec les copains. "Expérience esthétique" ? Je ne sais pas... C'est en tout cas l'impression que m'ont laissé tous les films qui m'ont touché, l'impression d'être entré dans quelque chose de l'ordre de la communion entre une part de moi peut-être plus estimable que ce que je suis au quotidien et un objet sonore et visuel puissant et inviolable. Oui, inviolable, parce que l'art, c'est ce qui n'est pas à vendre, et les films qui m'ont le plus touché sont ceux que j'ai ressentis comme les plus puissamment réfractaires à devenir marchandises. Bien sûr, ça fait belle lurette que le capitalisme a trouvé le moyen de vendre même l'invendable, et donc de violer même l'inviolable, mais enfin disons que les films de Bresson se vendent sans doute beaucoup moins bien que ceux de Besson - et que ce que j'attends d'une institution (Cinémathèque, sujets du Bac, etc.), c'est justement de permettre à ces films si peu faits pour la "consommation" de nous toucher encore, plutôt que d'être morts et enterrés par la loi de l'offre et de la demande.

Merci encore, Murielle.

posté le 05/10/2014 à 21h03